Cette phrase tu l'avais prononcé si innocemment, tu n'avais que 6 ans à l'époque et déjà tu avais conscience beaucoup de chose. Ta mère, elle n'était pas beaucoup là, elle était très souvent occupée, alors tu as rapidement dû apprendre a te débrouiller seul. Jusqu'a tes 8 ans, tu auras eu des voisins pour te garder, des copines à elle.. Bref, plein de personne différente pour s'occuper de toi mais pas ta mère. Alors, tu le ressentais ce manque dans ta vie, cette présence d'un père que tu n'avais jamais eu. Tu te posais beaucoup de question et tu voyais bien que ta mère en souffrait tout autant. Elle ne disait rien, elle restait fidèle a elle-même, une femme forte prête a se plier en 4 pour t'offrir le meilleur possible. Comme tous les enfants, tu allais a l'école mais en réalité, tu n'excellais pas particulièrement et là où les enfants parlait de leurs parents, toi tu ne pouvais parler que de ta mère. Tu te sentais différent et a cause de cela, tu t'isolais volontairement.

Tu avais d'autre préoccupation que les jeux, alors, à partir de tes 8 ans, tu commençais a faire une chose pas très légale, voler. D'abord, ça commençait sur des marchés, pendant que les vendeurs avaient le dos tourné, puis, rapidement, c'était dans les petites boutiques. Ce que tu volais, tu l'offrais à ta mère en expliquant tu l'avais trouvé par terre ou qu'on te l'avait donné … Le seul truc positif dans cette enfance c'était d'avoir trouvé ta véritable première amie. Elle était plus jeune que toi et tu vas pas te mentir, au début ça t'as vraiment bien fait chier de voir qu'une fille s'amusait a te suivre dans cette boutique ou tu comptais pas acheter mais voler. Elle avait tout foutu en l'air ! C'était presque impossible pour toi de voler dans ces conditions, tu attirais trop l'attention avec cette fille qui voulait absolument jouer avec toi.

Alors tu as cédé. Tu as joué avec elle avec ce petit ballon qu'elle t'avait tendu. Tu as beaucoup discuté, alors, te voilà, a courir après ce ballon avec elle. Elle s'était présenté comme s'appelant Keri mais en réalité, elle avait un prénom bien plus complexe et ça, tu t'en ai rendu compte quand ce petit jeu a pris fin subitement. Avais tu fais une erreur ? La première fois que tu ouvres ton coeur à quelqu'un d'autre que ta mère, elle s’effondre. Là, au sol, la respiration forte, tu as un peu paniqué, que pouvait faire n petit garçon de 9 ans face à cette situation ? Rien. Sa mère t'as devancé. Elle a embarqué sa petite fille, Keridwen.

En temps normal, tu ne serais pas allé voir une personne que tu venais a peine de rencontrer mais voilà, c'était nouveau l'amitié pour toi et cette inquiétude, comme pour ce que tu ressentais pour ta mère a chaque fois qu'elle franchissait le pas de la porte le matin pour enchaîner les boulots ingrats. Alors, tu es rentré dans cet établissement que tu connais bien car ta mère elle, elle était aussi malade et même si c'était minime pour l'instant, il fallait passer des examens et pas une seule fois tu ne la pas accompagné. L’hôpital. La fille y était et quand tu es arrivé dans sa chambre, elle était là, allongé sur ce lit, un masque sur la bouche, l'air faible. Alors, tu es resté à ses côtés et vous avez discuté, rigolé, une première pour toi, une première amie.

La suite est assez simple à raconter, l'adolescence est arrivée et avec ça, son lot de problème. L'état de ta mère empirait, alors tu t'absentais de plus en plus régulièrement de cours. Ta seule amie avec qui tu aurais pu en parler était aussi malade. Alors, tu as gardé ca pour toi car elle avait déjà assez de problème. Tu voulais sauver ta mère mais c'était coûteux, trop compliqué et elle avait renoncé elle-même il y a bien longtemps au bonheur d'une nouvelle vie. Elle te disait que vivre avec sa maladie, c'était un choix, elle préférait économiser pour t'offrir un bon avenir.

Tu rageais intérieurement, tu voulais toi aussi trouver ta voix pour qu'elle n'ait plus à s'inquiéter pour toi. C'est là que tu t'es tourné vers ce gars, même âge que ta mère et qui lui rendait souvent visite pour la soutenir et l'aider à réparer les machines défectueuses dans votre logement. Une sorte de bon samaritains. Si tu avais toujours été intimidé par cet homme, mais en réalité, a chaque fois qu'il venait, il ne ratait pas une occasion de t'offrir un cadeau. C'était de petites attentions, assez nouvelles mais appréciable. Alors quand tu es passé devant ton atelier tandis ce que tu étais en plein dialogue intérieur pour ton avenir, tu t'es décidé a lui demander de te prendre comme apprentis.

Cela faisait depuis bien longtemps que pour toi l'école c'était foutu, tu séchais trop les cours. Il a accepté, parce qu'il voulait vous aider tous les deux et qu'il t'appréciait. C'est là que tu as découvert la joie d'avoir un père de substitution. Au-delà d'être son apprenti dans son atelier de bricole mécanique, tu pouvais aussi lui parler librement et te confier à lui. C'est à ses côtés que tu as appris les bases de la mécanique, c'est grâce a lui que tu as trouvé ta voix.

Alors, quand tout commençait a allait bien, quand tu ne voulais plus pour toi mais pour d'autre qui te payais pour ça et que a c^ôté tu bossais sur ton projet professionnel, c'est là que la pire des catastrophes est arrivé. L'état de ta mère a empiré. Elle s'est retrouvé à l'hôpital, mais c'était déjà trop tard. Plus rien ne pouvait plus la sauver et tu te sentais a nouveau impuissant. Tu avais 19 ans, tu venais a peine de commencer à te faire ton propre business dans le monde de la mécanique, mais au fond, c'était déjà trop tard. Cette pilule amer avait du mal à passer à travers ta gorge.

Pourtant, tu n'abandonnais pas ton projet pour autant car si tu ne pouvais pas l'aider, alors tu pouvais toujours la rassurer et lui montrer qu'elle pouvait partir l'esprit tranquille. Peu après ton opération à tes 21 ans, tout semblait plus simple, tu avais de plus en plus de facilité dans le domaine et finalement, peu après cette opération, tu as appris son décès.  C'était inévitable, tu t'y attendais, mais c'était dur à encaisser. Le choc avait été d'autant plus dur qu'elle t'avait enfin révélé l'identité de ton père, un homme comme tant d'autre, riche qui aurait pu la soigner mais qui ne l'a pas fait, un lâche qui avait œuvré dans les hautes sphères fut un temps mais qui finalement avait été déchus suite a un scandale de corruption, tant mieux, bien fait pour lui, cet homme pour toi, il était rien d'autre qu'un inconnu a présent de toute façon. Tu as mis des mois à t'en remettre et aujourd'hui,à 25 ans, tu as enfin pu te remettre et prendre du plaisir à vivre. »