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FLASHBACK/Les flammes de l'enfer [PV Ren]
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Lun 25 Fév - 14:43

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Les flammes de l'enfer [PV Ren]

- An 315, 4 ans auparavant, Ranunga -

Explosion retentissant au cœur de la ville. Une fois, l'état de choc passé, se sont des cris qui résonnent. Angoisse naissante, grandissante. Les flammes viennent lécher les murs des bâtiments, les toits. Grignoter les charpentes en bois.
Incompréhension sur mon visage au moment du drame, alors que je m'apprêtais à rentrer chez moi. Que se passe-t-il ? Pourquoi s'attaquer à Ranunga ? De nombreuses questions que je mets dans un coin de mon cerveau. Image de ma famille m'apparaissant, un sentiment de panique s'abattant aussitôt sur ma personne.
Je me mets à courir, laissant sans faire exprès, tomber mes sacs de courses. Tant pis, cela n'est point important. Ma respiration s'accélère au fur et à mesure que j'enchaîne les pas. Mes jambes commencent à me faire mal. Toutefois, la peur de perdre les êtres les plus chers à mes yeux, me pousse à aller encore plus de l'avant.

Appel à l'aide parvenant à mes oreilles comme un coup de couteau en plein cœur. Mes pas se figent, tout mes sens en alerte. Je ne peux pas rester là, les bras croisés sans rien faire. Les gens ont besoin d'avoir encore la foi, de pouvoir espérer que tout va s'arranger.
Corps sous les décombres... Immobile. Un petit garçon d'une dizaine d'années environ, s’époumonant. Ses mains essayant de soulever des débris bien trop lourd pour sa personne. Espoir brisé en voyant le corps sans vie. Impossible que de revenir en arrière. De lui insuffler de nouveau une âme. Mains jointent en une prière silencieuse envers Navara. Religieuse que je suis et me devant d'accompagner les pauvres morts jusqu'à la fin. Vous avez dû bien trop souffrir. Je m'excuse de ne pas avoir pu vous sauver. Vous pouvez enfin trouver le repos que vous méritez. Navara saura vous récompenser.

Les minutes passent, puis les heures. Sans m'en rendre réellement compte, je viens en aide à qui je peux. Offrant de nombreuses prières pour les natifs comme les humains. Concernant les vivant, je reste avec eux en attendant l'arrivée des pompiers.
En les voyant, je repense à Ren mon sauveur... Du moins, le sauveur de ma mère. Celui l'ayant conduit jusqu'à l'hôpital, il y a de cela deux ans, alors qu'elle était en mauvaise posture. Une grossesse plutôt difficile qui coûta la vie de ma petite soeur. Mais pas celle de la personne m'ayant mise au monde.

Quand tout sera terminé, j'irai les remercier pour leur travail. Une habitude qui me colle à la peau. Mon "travail" à présent bâclé - cela fatigue mine de rien -, me voilà dans la possibilité de rentrer "tranquillement" chez moi. Endroit n'ayant pas subi de dégâts matériels, mais plus moral. En cette journée, chacun a pu assister à un évènement marquant.
Je me débarrasse de ma robe - devenu très sale -, ainsi que du reste avant de plonger mon corps dans l'eau chaude de mon bain. Soupir traversant mes lèvres. Mes paupières se fermant petit à petit. Le reste de la soirée fut flou dans ma mémoire.



- An 315, une semaine après les explosions, Ranunga -

La tempête n'est pas totalement passée. Les blessures sont profondes et mettront du temps avant de se résorber. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Quatre-vingt-sept humains pour seulement quelques natifs dans le lot. Une menace se profilant de plus en plus dans l'ombre. Tout semble pointer le groupuscule du doigt. Même si cela est quasiment une certitude, mieux vaut attendre qu'une réunion voit le jour pour y voir plus clair. Il ne faut pas que l'on se repose sur nos lauriers. Le message est évident.

C'est en abordant une petite mine - certes, qui se veut souriante -, que je pousse la porte de la caserne de pompiers de la ville. Une poche remplit de boîtes de chocolats en mains. Les plus âgés me reconnaissent et me saluent par politesse. Geste que je leur retourne automatiquement. Je cherche une chevelure rousse en particulier, des yeux. C'est en finissant par demander à un de ses collègues, que l'on m’amène à lui. On me prévient qu'il ne serait certainement pas dans son assiette.
Curiosité en écoutant cela. Mais en voyant son visage m'apparaître, je ne peux que le confirmer. Tiré par la fatigue. Une tristesse profonde qu'il ne semble pas pouvoir cacher. De plus en plus intriguée. Son travail n'est pas le plus facile, jouant autant avec le physique que le mental. Cependant, le mal de Ren est plus personnel. Il s'agit-là, du moins, de ma propre opinion. L'intuition féminine dira t'on.

Un pas, deux pas dans sa direction et ainsi de suite. Je m'arrête qu'une fois que ma main pourrait le toucher en la tendant légèrement.

"Bonjour Ren."


Voix chaleureuse à son égard. Mon regard le détaille attentivement. J'ai envie que de poser ma main sur sa peau et voir ce qui pourrait me submerger. Utiliser mon pouvoir sur lui. Toutefois, je n'en fais rien, me contentant de lui demander.

"Tu vas bien ? Tu as l'air vraiment fatigué..."
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Ren Natoryu
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Humain
Ren Natoryu
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Emploi : Pyrotechnicien et Pompier.
Ren Natoryu
Dim 17 Mar - 0:16

Tristesse et Amertume...
Une violente explosion, et mon sang ne fit qu’un tour. Ce son… Il est certes lointain, mais sa force m’indique qu’il trouve son origine dans la ville. Je sors la tête de mon atelier, un bandana sur les cheveux et mes gants de travail encore aux doigts. La vue d’une colonne de fumée en direction d’un des quartiers principaux termine de me faire craindre le pire. J’abandonne tout pour courir en direction des dégâts. Les débris, l’odeur d’explosif, les risques d’incendie ou d’explosion de conduites de gaz… Tellement de choses qui sont craintes alors que les blessés côtoient les morts. Et que la détresse est visible partout. Je repère rapidement des collègues, et on me balance une tenue de sécurité que j’enfile en deux-deux.

Je me plonge corps et âme dans le sauvetage. Réfléchir à son origine ou aux responsables, je n’en ai pas le temps. Penser à mes proches non plus. Je me dois de tout faire pour sécuriser le plus de civils, et éviter que des gens ne vivent la même chose que moi. Éviter qu’ils ne perdent des êtres chers, comme j’ai perdu mon père et ma grand-mère. Pourtant, alors que j’aidais à déblayer des décombres, un bruit de pleur d’enfant me fait frissonner. J’interpelle alors mes collègues, afin de libérer la petite qui se trouve sous quelques morceaux de pierre et de bitume. Pourtant, ce n’est pas son corps que l’on trouve en premier, mais celui d’un homme qui semble l’avoir protéger de l’explosion.

Mon collègue glisse ses doigts pour prendre le pouls, et je sais à son visage que ce gardien n’est plus. Je devrais l’écarter, pour libérer la petite fille entre ses bras, mais je reste tétanisé. Cette peau, cette carrure, ces vêtements, cette chevelure… je le connais. Je le connais même très bien.
Mes jambes tremblent et cèdent sous mon poids. Les larmes glissent sur mes joues, en un torrent inarrêtable. Ma voix est comme paralyser, et les sons me parviennent de façon lointaine. Je ne vois que Lui.

« REN ! »

La gifle que je me prends avec le hurlement de mon prénom, me remet les idées en place. Mon collègue a le regard humide en me regardant, il a comprit que je connais le natif gisant devant nous. Mais nous sommes des pompiers, la tête de proue pour secourir les victimes de ce carnage. Si nous nous écroulons ici, si je reste tétanisé maintenant : notre inaction causera encore plus de tristesse. Le cœur lourd, les muscles qui tirent, je me détourne de mon ami. Je laisse des soigneurs prendre en charge l’enfant, sa sœur, qu’il a protégée. Et je retourne à mon office, tel un automate. Car je sais qu’après tout ça, je serais seul comme je ne l’ai jamais été…

-----------

Une semaine est déjà passé, et pourtant, je n’ai jamais eu autant l’impression que le temps s’écoule lentement. Depuis ce jour, l’insomnie m’habite. Les cernes sont venus se dessiner sous mes yeux, et ma peau est bien plus pâle que de coutume. Je n’ai même plus la force de faire mon jogging quotidien, et ma consommation de cigarettes à tripler. C’est pour penser à autre chose, et me rendre utile, que je me traîne jusqu’à la caserne. Rester chez moi… C’est repenser encore et encore à ce qui déchire mon âme. J’ai l’impression de ne plus savoir pourquoi j’existe.

A l’arrière de la caserne, on m’a dit de prendre une pause. Assis sur un petit tabouret de camp, je fume ma clope le regard terne. Je regarde le ciel sans vraiment le voir. Et si je le pouvais, je me noierai dans les volutes qui s’échappent de mes expirations. Pour autant, je ne peux empêcher mon corps de se tendre et de sursauter au son proche d’une voix. Mon bandana glisse un peu dans mes cheveux, et j’ai un peu honte d’être juste en marcel et pantalon de travail face à mon interlocutrice. Pour autant, j’essai de lui rendre son sourire… Mais mon visage s’étire en une sorte de grimace pour finalement redevenir neutre. Un simple mouvement de la tête répond à sa salutation, j’ignore si j’ai vraiment la force de parler présentement. Mais sa question… Je sens son inquiétude à mon égard.

J’entrouvre la bouche pour dire que je vais bien, mais les mots se meurent dans ma gorge. Finalement, je baisse la tête et la secoue, à la négation. J’écrase ma cigarette dans le cendrier de fortune, et lâche d’une voix rauque qui n’a que peu travaillé dernièrement.

« Désolé… Je n’suis pas d’bonne compagnie aujourd’hui… »

Ma main droite enserre mon poing gauche, alors que mon regard se fait fuyant. Je n’ose même pas la regarder dans les yeux. Et si elle avait, elle aussi, perdu quelqu’un lors de cette horreur ? Cette simple pensée me fait demander :

« Ta famille… elle, elle va bien ? »

J’ose lever le regard vers elle, de l’inquiétude marquant mes iris accentué par les valises noirâtres de mes yeux. J’espère qu’elle ne souffre pas comme moi derrière sa douceur et ses sourires…

© CN.JUNE, NEVER UTOPIA
 
FLASHBACK/Les flammes de l'enfer [PV Ren]
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