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Shorty make me feel at home [Keri]
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Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Humain
Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Emploi : Mineur
Caleb Yilmaz
Jeu 28 Fév - 13:34
SHORTY MAKE ME FEEL AT HOME

Me faufilant à travers les rues, je n'ai pas d'autre choix que de rester discret, une capuche sur la tête, les mains enfoncées dans les poches d'une grande veste, chaque apparition publique finissait par devenir un calvaire. Jamais, au cours de ma vie je n'aurais pensé faire l'objet d'une telle attention venant de parfait inconnu... mais difficile de faire comme si rien ne s'était passé. Impossible même. Je ne serais pas étonné d'apprendre que mon visage et celui de Navi soient accroché au panthéon des héros. J'ai déjà pas une gueule banal en temps normal, alors avec cette arrestation et mon implication dedans, je suis certain que mon visage restera gravé dans les mémoires. Pourtant je ne pense pas avoir fait quelque chose de spécial. Simplement émi les bon soupçons au bon moment.
Et voilà, ça me propulse en héros national ou je ne sais pas trop quoi. Pour quelqu'un ayant horreur d'être au centre de l'attention, je suis servi. Les visages qui se retournent sur mon passage et les chuchotements loin d'être discret mettent ma paranoïa à rude épreuve. J'en suis presque à envisager de rester chez moi jusqu'à la fin de ma vie, ou du moins, jusqu'à ce que tout le monde ai plus ou moins oublié mon existence.
Je me dis ça, pourtant je me retrouve quand même loin d'Ora, dans la cité mixte de Ranunga. La ou tout a commencé. Les gens voulaient me voir, je me demande bien pourquoi ? Des gens que je ne connais pas, des gens qui veulent me remercier, des gens qui veulent avoir l'honneur de me parler. À la base je suis simplement venu pour obtenir une modification de mon amélioration.. Mais ça s'est rapidement finit en émeute devant le grand hôpital.
Parfait.
Heureusement que j'ai un entraînement spécial pour me fondre dans la masse et me tirer rapidement d'une zone de conflit. Même si cette fois, personne ne tire sur personne, j'en ai pas moins la sensation d'être en zone de guerre poursuivi par des ennemies. Alors, la discrétion est mon mot d'ordre. Après plusieurs minutes à errer dans les ruelles en me planquant ou je pouvais pour ne pas trop attirer l'attention. Je dois partir. N'importe ou... Quelque part loin de la foule et de l'agitation. Je suis trop loin de chez moi, en plus de ça je devais passer la nuit ici pour continuer les testes demain.. J'aurais clairement pu me payer une chambre quelque part, mais une fois de plus, l'idée d'être observé toute la soirée ne m'enchante clairement pas.
Non. Clairement... c'est la merde.
J'en viens à désespérer et sort mon téléphone en songeant très sérieusement à passer la nuit sur un toit à attendre que le soleil se lève. Mais en sortant le portable de ma poche, quelque chose attire mon attention. Une carte tombe au sol. Une carte de visite. Je ne parviens pas vraiment à me rappeler d’où ça sort avant de la ramasser et de lire le nom inscrit au dos.
Keridwen Caldin
Je me souviens maintenant. La nuit à la mine, les souvenirs qu'elle m'avait évoqué, la brève entrevue lors des interrogatoires, Keri un peu partout dans ma vie en ce moment, et une fois de plus, j'ai la sensation qu'elle va remettre ça.. Parce qu'une adresse figure sur la carte. Une adresse ici à Ranunga. Une chance. Peut être mon seul espoir. Même si une parti de moi rechigne à simplement m'incruster comme une fleure devant sa porte, je dois avouer que je suis quand même plutôt tenter de trouver un refuge chez elle qui me mettait à l’abri de cette « célébrité ». Quelques secondes d’hésitations et me voilà en route.
L'endroit n'est pas difficile à trouver. En y regardant bien, y'a un air de garage plus qu'autre chose et peu de gens ont l'air de venir se balader dans le coin, parfait. Planté devant chez elle, je regarde une fois de plus, réalisant que j'aurais peut-être dû l’appeler avant toute chose, mais maintenant que je suis là ce serait un peu curieux de le faire de toute façon .. Alors je soupire et sonne en prenant soin de regarder quelques fois par-dessus mon épaule avant de fixer nerveusement la porte.
Simple précaution.
Je ne suis pas encore vraiment sûr de ce que je suis en train de foutre, mais tant que je peux m’asseoir quelque part sans avoir la sensation qu'on m'observe, franchement, je suis preneur quelqu’un soient les conséquences.
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Keridwen Caldin
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Jeu 28 Fév - 18:41

YILMAZ
Caleb

CALDIN
Keridwen

「 Shorty make me feel at home 」

J’adorais travailler à mon compte, il y avait un certain avantage à juste pouvoir décider quel jour je pouvais rester chez moi. Pour me reposer, mes rendez-vous médicaux. Même la possibilité de gérer mon emploi du temps comme j’en avais envie. Séance de sport matinale ? Je pouvais entièrement vu que je fixais moi-même mes rendez-vous. Et aujourd’hui était un de ces jours magiques où je l’avais gardé pour moi, tentant de reposer mon corps malade pour éviter de retourner dans mon ancienne demeure aseptisée.

J’avais donc dormi assez tard avant de commencer quelques exercices de yoga, afin de réveiller mon corps avec douceur, le lançant dans une routine plus que familière. Aujourd’hui, je n’avais pas grand-chose à faire, je devais juste attendre le livreur de l’hôpital qui devait récupérer les améliorations sur lesquelles j’avais travaillée en tant que bénévole.

Sport, manger, me reposer. Ma journée parfaite, une des parties principales étant de dévorer un de mes livres préférés « A la Vie, à la Mort » que je recommençais à relire pour la énième fois, perdue dans les pages j’avais laissé les heures défiler. J’étais seule, pas d’animal de compagnie, juste moi et ma grande maison. Mes livres et mes outils.

Mue par une motivation incertaine, j’avais fini par prendre un bain. Savourant la chaleur de l’eau jusqu’à ce qu’elle s’épuise, ne m’habillant que d’un ensemble de pyjama : un short et le fin débardeur qui allait avec. Je n’avais pas besoin de porter plus pour le moment. Je savourais mon déjeuner avec un peu de musique comme pour me donner l’illusion de la compagnie.

Je finis par me vautrer dans mon salon, enroulée dans une couverture digne d’un grand lit devant une série bien dramatique. Installée comme cela, je fixais l’écran, me distrayant du mieux que je pouvais de ce silence qui était peut-être parfois oppressant.

J’étais somnolente, installée au chaud quand j’entendis le coup sur la porte. Je sortis mon portable de sous l’amas confortable pour fixer l’heure. Ce n’était pas Tony, il était tôt pour l’enlèvement des mécanismes, je fronçais des sourcils. Azel avait oublié ses clefs ? On avait besoin de mes services ? Ça allait devoir attendre demain. Je m’extrayais de ma zone chaleureuse avant de lancer en sortant de mon salon pour avancer dans le couloir. Je laissais mes doigts courir sur le mur immaculé.

« Tu pouvais pas prendre tes clefs ? »

Je commençais à râler après mon meilleur ami alors que je déverrouillais la porte, me retrouvant nez à nez avec deux yeux dorés. Je m’arrêtais dans mon geste, c’était l’encéphalogramme plat. Je sentis ma bretelle de débardeur commençait à glisser de cette surprise. Je le replaçais rapidement. Je ne savais que penser, je clignais des yeux avant de réaliser. Caleb. C’était Caleb qui était chez moi, j’eus alors un grand sourire. Caleb encapuchonné et l’air perdu mais Caleb tout de même.

« Oh… Salut Cal’. »

Je me poussais de devant la porte, le laissant entrer d’un geste avant de la fermer avec un sourire, lui indiquant le couloir qui menait vers le reste de ma maison.

« Installe toi dans le salon, tu seras mieux que là. »

Elle était grande. Plus qu’elle n’y semblait à l’extérieur. Je l’avais fait refaire avec mes économies dû à mon merveilleux métier. J’avais racheté le vieux bâtiment pour le transformer en ma demeure parfaite.

Un look moderne : blanc, noir et gris. Les murs s’étendaient sur plusieurs mètres de hauteur, le couloir était fin, j’avançais vers la pièce où je me trouvais précédemment, un mur étaient fait d’énormes vitres qui prenaient tout le mur couvert d’un fin rideau blanc, le canapé dos à celle-ci sans pour autant empêcher d’aérer puisque l’accès était en hauteur, et la fenêtre donnait directement sur mon jardin. En face du canapé, on voyait ma mezzanine sur lequel reposait mes divers travaux personnels, sous laquelle se trouvait l’espace télévision. Une table basse en verre où divers livres s’entassaient dans un désordre particulier. Si Caleb voulait traverser le salon, il y trouverait outre l’escalier de la mezzanine, trois petites marches qui menaient vers ma bibliothèque ou autrement dit mon sanctuaire. Séparée par des cloisons japonaises blanches, en verre fumé. Et de l’autre côté du couloir, la cuisine et son cœur central américain, avec une salle à manger si un jour j’avais des invités. Chose qui n’arriverait pas de sitôt…

Consciente alors de ma tenue, je passais une main dans ma crinière rousse avec un sourire gêné, sentant les rougeurs arriver.

« Euh… Je vais me changer ! Installe-toi ! Il y a une cafetière dans la cuisine ! »

Je commençais à partir presque au pas de course avant de m’enfermer dans ma chambre. Enfilant des sous-vêtements, un débardeur, un jean, des chaussettes. Je me dépêchais, j’étais perturbée en réalité de voir Caleb débarquer chez moi. Etait-ce mon imagination de fille isolée ? Je soupirais avant de retourner dans le salon. Du calme, Keri… Ce n’est que Caleb. Un garçon très sexy qui arrive dans ta maison pour la première fois.

« Alors superstar que me vaut l’honneur de ta visite ? »

Je me moquais gentiment de lui, clairement mais c’était pour qu’il se décontracte l’espace d’un instant, reprenant la main, je fis couler un café et un thé avant de les apporter dans le salon avec quelques cookies faits maisons. J’avais du temps à tuer clairement, m’installant sur le canapé, je me calais au milieu de ma couette, ma tasse fumante entre les mains. Moi ? Froid ? Je ne savais pas quoi déjà pensé à l’heure actuelle alors me rendre compte de la température ambiante… ?


Caleb Yilmaz
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Humain
Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Emploi : Mineur
Caleb Yilmaz
Ven 1 Mar - 13:41
SHORTY MAKE ME FEEL AT HOME

La porte s'ouvre sur une Keridwen plutôt surprise. Je l'ai entendu parler derrière la porte. Une histoire de clef. Je crois qu'elle ne s'attendait pas à ce que ce soit moi. Je reste planté là à la regarder me fixer, sa bretelle tombant légèrement de son épaule comme seul signe de vie jusqu'à ce que tout se remette ne marche et qu'elle ouvre la porte pour me laisser entrer.
Comme ça, sans plus de questions ou de protestations. À croire que c'est le truc le plus naturel du monde de me trouver là devant chez elle sans lui avoir rien dit. L'incruste totale. Sur le coup, je ne me fais pas trop prier et entre chez elle puisqu'elle m'y invite. Je me contente d'un signe de tête à la rouquine en guise de bonjour. Un dernier regard par-dessus mon épaule et je m'engouffre dans le couloir devant moi. Derrière moi, elle referme la porte sur le mode, m'offrant un cocon de paix pour quelques instants. Ici au moins personne ne sera en train de m'épier ou chuchoter. Je me sentais déjà vachement plus soulagé. Laissant mon esprit se dégager de toute la parano qu'il est capable d'accumuler, je suis machinalement les pas de Keri, prêtant à peine attention à ce qui se passait autour de moi. Ce n'est qu'une fois arrivé au salon, quand elle s'exprima une nouvelle fois sur sa tenue que tout me semblait reprendre vie.
Ah oui. Je suis chez Keri..
Qu'est ce que je fais là déjà ?
Dans le plus grand des silences, j'observe la jeune fille disparaître, réalisant qu'elle devait un peu trop dévêtu pour un invité. Le détail ne m'avait pas paru important avant cette seconde. Un peu gêné de la situation, je détourne le regard pour le porter vers un mur blanc, comme si ce dernier était tout d'un coup devenu la chose la plus fascinante au monde. Comme pour occuper mon esprit, j'use de ma nouvelle habilité pour tenter d'y voir à travers. Cette amélioration marche à la perfection, je distingue à travers les murs une grande étendue verdoyante, un jardin insoupçonné. Mon regard glisse à travers le salon pour découvrir une bibliothèque, plus loin, par delà la couloir, une grande cuisine moderne. En réalité, ici, tout est moderne. On est à des années lumières du taudis qui me sert de chez moi. Je suis certain que mon appartement tout entier tien dans son salon en fait. Elle a même le luxe d'avoir une salle à manger. Je sais pas pourquoi mais je crois que je n'aurai jamais imaginé ça comme ça.
Peut être parce que c'est trop blanc pour une fille aussi solaire qu'elle.
Mes yeux glissent encore pour découvrir le reste de sa demeure et croisent naturellement le chemin de la chambre. Chambre qu'elle occupait puisqu'elle se changeait. Percevant les formes de son corps et de ses mouvements, je détourne immédiatement le regard à l’opposer et me focaliser sur le mur. Le vrai. Évidement l'indélicatesse commise monte d'un cran la gêne qui m'anime et je me sens déjà rougir.
On va faire comme si on a rien vu.
Parce qu'on a rien vu de toute façon.
Je racle ma gorge quand elle revient dans le salon, essayant de paraître naturel, voir détendu alors que je suis probablement la personne la moins chill du monde à cet instant. Elle a enfilé un pantalon et un débardeur, nettement moins dénudé et décontracté. Bras croisé, c'est à peine si j'ai bougé de ma place quand elle se fend d'un sourire et d'une petite moquerie au passage.
« Pité.. pas toi aussi. »
Bon, je sais pas pourquoi je m'attendais à autre chose, après tout j'aurai du le voir venir, mais étrangement, de sa part, c'est un peu acceptable que de n'importe quel autre inconnu. J'en soupir quand même un peu, posant le regard sur elle en massant ma nuque tendue par la fatigue et le reste. Je suis venu la déranger chez elle pour fuir le monde, la moindre des choses c'est au moins de se montrer sympa en faite. Réalisant ça, je glisse un demi sourire sur mes lèvres et formules quelques excuses bourrues et maladroites.
« Désolé de débarquer comme ça. M'suis souvenu de ton adresse. J'avais besoin.. t'sais.. c'est chiant dehors ils sont tous là.. à me regarder comme si j'étais.. j'sais pas... »
Une super star. Elle a mis dans le mille ouais. Je sais pas comment font les célébrités pour gérer ça parce que je trouve ça simplement insupportable. Se réfugier ici c'est la seule chose qui m'est venu en tête, et j'avoue l'avoir fait sans réfléchir. D'ailleurs, peut-être que j'arrivais au mauvais moment en fait. Repensant à sa tenue et à ce qu'elle avait dit derrière la porte, mon regard fuis le siens à la recherche de signes d'une vie de couple ou collocation dans l'appartement.
« T'attendais quelqu'un peut-être ? Je dérange pas au moins.. sinon je m'en vais. »
Je suis pas rustre au point de m'incruster comme un gros lourd non plus.. et je suis pas assez désespéré pour lui imposer ma présence non plus. Bon elle m'a fait du café mais ça c'est peut être simplement par politesse. Planté là au milieu du salon, j'attend sa réponse, prêt à prendre la porte si elle en formulait l'envie.
Quelques secondes de répits, c'est déjà bien..

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Keridwen Caldin
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Ven 1 Mar - 16:15

YILMAZ
Caleb

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「Shorty make me feel at home.」

Il était tendu. Je le remarquais aussitôt, alors que je m’installais dans mon havre de chaleur m’enroulant dans ma couverture, je le voyais regarder autour de lui comme si c’était un animal pris au piège et qu’il cherchait toutes les issues de secours. Je levais les yeux vers ma mezzanine de métal et de planches, je voyais des tonnes de croquis professionnels comme des dessins de personnes accrochaient partout autour de mon bureau dans le coin là-haut, les rambardes avaient plusieurs plantes qui s’enroulaient autour d’elle. Je souris derrière ma tasse de thé, avant de reposer mon regard sur le jeune homme.

Je libérais ma main droite en lui montrant l’autre partie du canapé que je n’occupais pas. Visiblement, il n’était pas très bien en ce moment et l’évènement avec la grande prophétesse ne l’aidait pas à continuer son petit chemin de vie. Je répondis dans un sourire.

« Personne, je vis seule dans cette maison. Juste mon meilleur ami qui passe en coup de vent pour squatter une nuit ou deux parfois. Et sûrement pour vérifier si je suis encore en vie et pas de retour à l’hôpital. »

J’eus un sourire triste à l’idée avant de boire une gorgée. Ah, un thé à la menthe que j’aimais cette douceur chaleureuse qui s’écoulait le long de mon corps, mon épisode était toujours en pause sur le mur en face du canapé, le rétroprojecteur l’illuminant. Cette scène était incongrue, jamais de ma vie, je n’avais jamais imaginé qu’un jour un garçon comme Caleb viendrait ici.

« Alors… Besoin d’un peu de calme ? »

Je penchais la tête le long du dossier pour regarder l’homme aux yeux d’or, me doutant que sa présence ne devait pas être dû à un manque soudain de ma compagnie. Ce ne devait arriver à personne. Frottant mon nez, je tendis les jambes sur l’angle que former le L de mon canapé. Avant de réaliser que j’étais un super mauvais hôte.

« Mince quelle gourde, je fais ! Tu as peut-être faim ! »

Je posais ma tasse avant de m’extirper de ma couette, et de filer vers la cuisine pour revenir avec mes cookies faits maisons que je plaçais sur la table basse. Je n’avais clairement pas l’habitude de recevoir quelqu’un chez moi.

J’étais également fatiguée, je sentais mon corps fatiguer par cette simple petite course, je me posais. C’était dur pour moi parfois de tenir debout encore des journées complètes, mon corps avait été habitué bien plus que je ne voulais bien l’admettre à se reposer si souvent. Je finis par me poser après avoir hésité quelques instants d’amener quelque chose d’autres. Buvant une nouvelle gorgée, j’avouais doucement.

« Je suis contente que tu sois sorti. »

Le voir enchaîné m’avait paru étrange, alors le savoir reconnu comme un héros était un peu un soulagement. Même si le voir dans ma demeure comme si de rien n’était, me faisait bizarre. Arquant un sourcil quand je réalisais qu’il portait toujours sa capuche et sa veste. Je rigolais doucement tendant ma main la plus proche de lui pour retirer sa capuche, découvrant son visage.

« Arrête de te cacher, yeux d’or, tu peux rester ici tant que tu veux, il n’y a personne qui passe. Excepté mes clients, et j’en ai aucun aujourd’hui si ce n’est un livreur pour l’hôpital. »

Souriante, je le regardais dans les yeux avec un grand sourire penchée vers lui dû à mon précédent geste.

« Ça va aller, Cal’. »

Ma voix était calme, basse un peu avant de me reculer, je ne voulais pas le mettre plus mal à l’aise que nécessaire. Sirotant de nouveau mon thé, je me tus, l’observant comme on observe celui à qui on tape la discussion.


Caleb Yilmaz
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Caleb Yilmaz
Lun 11 Mar - 11:57
SHORTY MAKE ME FEEL AT HOME

Toujours un peu nerveux, je crois que ça n’échappe pas à Keridwen une seule seconde. Toujours calée dans son canapé, elle essaie de me rassurer en me persuadant que personne n'allait débarquer ici d'un moment à l'autre. Étrangement, cette nouvelle me rassure un peu, je n'avais pas l'intention de venir foutre du drama dans sa vie surtout vu la façon un peu rustre que j'ai eu de venir squatter chez elle sans rien dire. Plus j'y repense et plus je me demande ce qui m'a pris tout d'un coup. Un peu trop submergé par ma nouvelle célébrité et cette sensation désagréable d'être épié à chaque pas que je fais.
Ici au moins je peu soufflé.
Toujours planté en face d'elle, je finis par m’asseoir à mon tour après qu'elle m’ait désigné la place à coté d'elle. Je m'y effondre sans un mot, juste un soupir, les mains toujours enfoncées dans les poches de ma veste et me contente d'un vague grognement et d'un signe de tête en guise de réponse. Un peu de calme, c'est clairement ça. Pourquoi ici ? Bah pourquoi pas ? C'est franchement la seule raison qui me venait à l'esprit... Ça et le fait que Keri était peut être une des seules personnes qui n'allait pas me soûler avec cette nouvelle notoriété. J'ai pas spécialement envie que ça tourne autour de moi tout le temps, j’apprécie sa discrétion et l’absence de questions de sa part. Parce qu'elle aurai honnêtement pu le faire à la seconde même ou j'ai posé le pied chez elle.
Mais elle l'a pas fais.
Elle m'a juste fait un thé. Un thé qu'elle s'empresse d'accompagner. Parce qu'elle bondit sur ses pieds pour disparaître dans la cuisine sans même me laisser le temps de répondre à sa question. Je sais pas pourquoi mais je l'avais pas spécialement imaginé être du genre à faire des petits gâteaux pendant son temps libre comme une parfaitement petite ménagère. J'observe les cookies d'un œil septique et en attrape un plus par réflexe et politesse qu'autre chose. Je sais même pas si j'ai faim en fait.. Après avoir passé la mâtinée dans un étant de stress et de paranoïa constant, maintenant, au calme, je me sens simplement fatigué et amorphe. J'ai même pas fait gaffe que j'avais encore la capuche sur ma tête. Capuche qu'elle retire après avoir exprimée son soulagement de me voir ici. Libre. Pas enfermé au fond d'une cellule.
C'est vrais qu'on s'est pas revus depuis ce jour-là, je me rends compte que j'ai même pas fait l'effort de l'appeler alors qu'elle avait pris la peine de me rendre visite. Tout comme j'ai à peine pris le temps de m'installer correctement. Y'a toujours ce côté un peu rustre et gêné avec moi...
Je me relève et esquisse un sourire à la jeune fille.
« Ouais.. Désolé, j'ai un peu de mal à m'y faire.. »
Calant le cookie entre mes dents, je retire ma veste et la lance sur le dossier du canapé. J'en profite aussi pour enlever mon pull à capuche, vu la chaleur ambiante et l’absence de vent je peu me le permettre. Et puis je me sens quand même plus à l'aise comme ça. Plus détendu, moins sur la défensive, à l’intérieur de ce cocon qu'elle m'offre.
Débarrassé des couches de vêtement inutiles, je croque finalement dans le biscuit, me rendant compte que j'avais effectivement faim une fois le cookie englouti. Je me rassois à coté d'elle dans un nouveau soupir. Un soupir satisfait cette fois. Y'a pas à dire, c'est quand même vachement agréable de pas se sentir épié de tout les cotés.
« Merci de m'offrir l’asile.. j'ai cru que j'allais péter un câble dehors t'imagine pas... »
J'imagine que pour la plupart des gens avoir ce genre de popularité c'est une chance, peut être même un rêve, perso je vois pas vraiment ce qu'ils trouvent d'attirant là dedans.. Se faire stalker dans la rue, savoir que tout le monde parle de nous. Se faire aborder par des inconnus, offrir des trucs alors qu'on demande rien.. C'est clairement pas pour moi.
J'adresse un autre sourire à la jeune fille, l'observant avec plus d'attention cette fois ci, essayant de ne pas repenser à la vision que j'ai eu quand elle était partie se changer. Heureusement, son état plutôt fatigué me distrait assez pour ne pas trop y penser.
« Ça va ? T'as une petite mine... »
Le teint un peu terne, les yeux légèrement cernés, sois je l'ai sorti d'une grosse grasse mat, soit je suis venu taper l'incruste alors qu'elle est malade.. Je choisis toujours le bon moment moi..
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Keridwen Caldin
Lun 11 Mar - 20:17

YILMAZ
Caleb

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Keridwen

「 Shorty make me feel at home. 」

Je l’observais s’installer correctement, se libérant de cette armure vestimentaire, un léger sourire sur les lèvres que je tentais de cacher derrière ma tasse fumante. Ce torse, cette grandeur… Je mordis rapidement ma lèvre inférieure. Il était bien foutu et je devais avouer que pour une fille comme moi qui n’avait jamais vu si ce n’est dans ses séries des mecs comme ça… C’était dur. Parce qu’il fallait avouer qu’on avait ce truc con, que tout le monde on a, c’est cette envie irrésistible de sourire quand quelque chose nous plaît. Mais encore plus de rire quand on est complètement niaise et pas finie comme la brindille que je suis. Je bus une gorgée en le laissant s’asseoir, alors qu’il me remerciait de l’abriter à la vue de tous, j’haussais des épaules.

« C’est normal, non ? J’allais pas te laisser à la porte… »

Je crois que les gens ne faisaient pas ça et je ne me voyais encore moins le faire à Caleb après tout, j’appréciais sa compagnie depuis toujours… Puis il fallait l’avouer que j’avais peut-être secrètement espérer qu’il m’appelle à sa sortie. Peut-être un peu plus que raisonnablement. Je savais que ce n’était pas bien que la brindille que je suis, espère quelque chose de ce genre. Il y avait cet espoir incertain puis la déception parfois mais j’avais toujours été ainsi… Mais malgré cette peur de la déception, je devais avouer que cette fois, je n’étais pas déçue. Il était là, en chair et en os, c’était carrément mieux qu’un appel. Me mordillant la lèvre avec force, je me réprimandais d’avoir pensé ça. C’était Caleb, c’était avant. M’installant un peu plus profondément dans la couverture, je relevais la tête à sa question.

Comment j’allais ? Petite mine ? Je devais vraiment avoir une sale tête, moi qui n’était déjà pas un exemple de beauté féminine… Parfois, je devais peut-être me remettre en question et envisager ces techniques de maquillage qui te laissent avoir bonne mine tout le temps mais je ne pouvais mentir désormais. Oui, j’étais fatiguée. Je sentais chacun de mes muscles me tiraillaient avec des courbatures, mon corps entier demandait énormément de repos mais mon esprit lui était en permanence éveillé de ce que je pouvais faire. J’adressais un grand sourire à Caleb pour le rassurer. Je n’avais pas envie qu’il s’inquiète.

« Un peu fatiguée mais ça va. Je profitais de ma journée à regarder une série typiquement féminine et pleine de drama ! Donc t’interromps pas grand-chose. »

Je rigolais doucement à ma bêtise avant de boire de nouveau dans ma tasse, j’adorais tellement avoir quelque chose d’aussi chaud entre les mains comme si cela pouvait me réchauffer au plus profond de mon être. Un peu comme le Soleil, j’aimais tellement ces moments où l’astre lumineux venait me toucher au plus profond de mon être et chassait toute la noirceur qui pouvait s’y trouver. La solitude, le froid insoutenable, entretenant la petite flamme que je pouvais être parfois. Mes yeux se posèrent de nouveau sur le mineur, au moins il n’était pas couvert de suie cette fois. Pas comme dans ce tunnel si sombre où il me portait tel le Chevalier…

Bon, Keri’ ça ne va pas le faire si tu t’égares dans tes pensées le concernant, tu risques de tomber sur de vieux dossiers que tu aurais préféré que ta mémoire garde secrets. Je ne le savais que trop bien, tirant correctement la couette, frissonnant un peu.

« Le plus chiant, c’est que j’ai froid avec la fatigue. »

J’haussais un peu des épaules devant ma faible constitution, je finis mon thé pour me murer dans mon univers de couette, frottant mes mains avant de saisir la télécommande à mes côtés, je devais trouver quelque chose pour l’occuper, je n’étais pas la meilleure des hôtes. Vraiment pas.

« Tu veux regarder ? »

Je ne sais pas, c’était peut-être un peu idiot, il n’avait peut-être pas envie de regarder ce genre de séries. Je jouais avec la télécommande un peu avant de lui dire. Il n’avait peut-être pas envie de répondre à un milliard de questions même si j’en avais plusieurs le concernant. Pour savoir comment ça se faisait qu’il était à Ranunga alors qu’il avait toutes les raisons du monde de détester cet endroit…

« A moins que tu ne veuilles faire autre chose… »

Je le fixais, finissant par me taire, je n’étais décidemment pas très douée avec la conversation… J’esquissais un sourire en coin, un peu gênée.

Caleb Yilmaz
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Caleb Yilmaz
Mar 12 Mar - 11:47
SHORTY MAKE ME FEEL AT HOME

Pour une fois, c'est moi qu'on fixe du regard sans un mot. Keri m'observe planqué derrière sa tasse sans avoir l'air de s'en rendre vraiment compte. Comme quoi je suis pas le seul a faire ça finalement, quelque part, c'est un peu rassurant. Après quelques secondes de flottement, elle semble réaliser que ça fait bien trois secondes que la situation a pris une tournure étrange, à la frontière du gênant. Elle détourne le regard et noie son trouble au fond de sa tasse en se lovant plus confortablement au fond des couettes. C'est con, mais ça m'a fait sourire, sans que je sache vraiment pourquoi. Peut être parce que Keri a toujours eu quelque chose d'attendrissant maintenant que j'y pense. Je me souviens avoir ressenti ça y'a des années quand on était coincé à l’hôpital tout les deux.. Au fond de cette mine aussi. Elle en princesse et moi en chevalier. Je me sens sourire en me remémorant ces souvenirs et chasse rapidement ce trouble à mon tour en attrapant la tasse offerte par la jeune fille.
Sérieux y'en a pas un pour rattraper l'autre.
Le thé chaud est agréable, tout comme le calme, une petite voix me souffle que j'ai bien fait de me taper l'incruste même si je l'ai certainement interrompue dans son programme de convalescence. Une série de fille pleine de drame ? Je retiens à peine un ricanement au fond de ma tasse en jetant un coup d’œil à la demoiselle. Quelque part je pense que ça ne m'étonne pas de savoir qu'elle matte ce genre de truc enroulé dans sa couette. Une fois de plus c'est le genre de truc assez mignon qui lui vont bien. Elle me propose même de regarder avec elle, se roulant un peu plus dans sa couette pour se tenir chaud. Regarder une série pleine de romance et de drame, on ne peut pas vraiment dire que ça fait parti de mes habitudes, mais pourquoi pas ? Et puis je m'incruste comme un rustre je ne vais pas en plus lui demander de changer. Je vois bien qu'elle fait des effort pour pas rendre ça trop bizarre malgré son sourire en coin un peu gêné. Je m'empresse de reposer la tasse, haussant les épaules en lui souriant à mon tour.
« Non ça va ... je suis sûr que c'est pas si nul... »
Je crois ? En fait, j'arrive pas à me souvenir de la dernière fois que j'ai regardé un truc du genre.. Même chez moi je prends rarement le temps de regarder une série comme le font certainement toutes les personnes normales de ce monde.. De toute façon je n'avais rien de mieux à proposer.. On allait quand même pas se regarder dans le blanc des yeux pendant des heures, même si je dois avouer que c'est pas le genre d'activité qui me déplaît en général. Observer les choses, les gens, je peux facilement y passer des heures.. Mais c'est définitivement trop étrange comme passe-temps.
Si je peu éviter de faire des trucs trop chelou ça m'arrange..
D'ailleurs, je devrais peut-être dire quelque chose... Histoire de pas laisser un silence s'installer malgré la série. Jetant des regards en coin, la seule chose qui me vient à l'esprit c'est cette montagne de couverture.
« Je peux squatter dessous ? »
Je sais, je venais d'enlever mon pull, du coup ça me donne peut être l'air de vouloir profiter de la situation. Mais c'est réellement la seule chose que j'ai trouvé à dire pour empêcher un silence de venir s’incruster lui aussi. Puis elle a bien dit qu'elle avait froid nan ? A deux on sera mieux. J'attrape un bout de la couette pour la tirer vers moi et m'y emmitoufler à mon tour sans envisager une seconde que la proposition puisse être un peu gênante. J'avais pas cette sensation avec Keri, comme si on était proche sans vraiment l'être, mis à part nos problèmes de communications respectifs et notre capacité sociale proche du zéro.. je me sentais presque à l'aise à l'idée de partager une couette sur un canapé devant une série.
Pour une fois, que je peux faire un truc aussi simple que ça sans que mon esprit soit figé dans un millier de réflexions... J'en profite honteusement.
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Mar 12 Mar - 19:22

YILMAZ
Caleb

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「 Shorty make me feel at home. 」

Il était d’accord, il voulait bien regarder mon truc niais avec moi. Je ne sais pourquoi, ça me tira un immense sourire. Peut-être parce que c’était le fait qu’il sourisse aussi, qu’il veuille bien prendre place dans mon monde, ces moments où j’étais si seule que les séries étaient plus là pour combler le manque de sociabilité et le vide autour de moi. C’était triste lorsque je m’en rendais compte mais moi qui avait toujours vécue à l’hôpital, j’avais toujours entendu du bruit dans les couloirs, les rires des infirmières au loin. J’étais seule, isolée de tous, mais je savais qu’il y avait une vie autour de moi.

Désormais, le soir, il m’était parfois dur de m’endormir sans ces sons incessants, ces bruits des autres patients aux portes de la mort, ou simplement ces dialogues de couloirs. Seule sans vouloir l’être, alors le fait que Caleb se prête au jeu me réjouissez probablement pour ça, que dans mon monde si invisible aux yeux de tous, si ce n’est Azel, il était le premier à tenter d’entrer. J’étais contente, c’était purement de la joie que je ressentais à cet instant. Une petite joie qui naît au fond du cœur et qui fait tordre mon sourire avec un petit peu trop de force.

« Tu as le droit de me poser toutes les questions que tu veux dans ce cas ! »

Puis il fit la seule chose que mon esprit n’était clairement pas prêt, il tira la couette, dévoilant quelque peu mon corps fin. J’haussais des sourcils en le voyant piquer mon cocon pour s’y loger. Il voulait squatter dessous ? Ce n’était plus vraiment tenter de rentrer dans mon monde, ça, non ? Je ne sais pas, je ne pensais pas que c’était possible que cela soit juste autre chose que Caleb qui voulait profiter du moment être bien calé.

Ce n’était pas autre chose lui et moi. Je ne me rappelais pas un moment où j’avais été si proche de lui à l’hôpital, même si je squattais son lit parfois, assise à ses pieds pour lui parler, raconter ma vie. Lui changer les idées, les rares fois où nous avions été proches avaient été quand je l’aidais à marcher, le tenant par le bras et la mine… Mais là, c’était complètement différent. Absolument différent.

Naturellement, en le sentant tirer sur la couette, je m’approchais de lui. Une couverture ce n’était pas immense, elle était faite pour un lit deux places et rien de plus. Je devais donc être à proximité de lui, m’installant alors correctement à ses côtés, me calant même contre lui. J’étais audacieuse là, intérieurement je sentais mon estomac mourir littéralement de cet acte. Dans les livres, ils appelaient ça le sentiment des montagnes russes, n’ayant jamais fait de montagnes russes, je ne pouvais que les croire.

Mon épaule contre lui, je redressais la tête pour l’observer, lui et ses yeux dorés. Lui et son visage balafré, je ne sais pourquoi je lui adressais un grand sourire. J’étais vraiment contente, merde. Je me connaissais avec un sentiment de vouloir toujours me réjouir des choses, les apprécier à chaque instant qu’elles se présentaient face à moi mais à cet instant, c’était tellement unique que je n’arrivais pas à mettre le doigt sur ce que cela pouvait être.

Je reportais mon attention sur le mur en face de nous, complètement blanc, la projection était claire. Je lançais l’épisode alors, le rétroprojecteur commençant à tourner de nouveau. Les volets électriques se mettant automatique en mode semi-pénombre pour nous permettre de savourer la séance en tranquillité. Je bougeais un peu pour bien m’installer et je me surpris à découvrir l’odeur de Caleb, elle saisit mes poumons artificiels, elle était douce, assez forte pour que je la remarque, je souris alors que je ramenais la couette sur mes épaules de mon côté. Je murmurais doucement :

« Si tu as besoin de quelque chose en plus, dis le moi… »

Je lui jetais un petit coup d’œil par-dessous une mèche folle, avant de sourire doucement avant de me concentrer de nouveau sur ce qui se passait face à moi. La série était la vie d’une famille multimilliardaire, l’héroïne principale étant la fille de la famille et ses mésaventures amoureuses. Elle faisait clairement des mauvais choix parfois mais elle avait des défauts tellement humains qu’on s’attachait inconsciemment à elle.

Après quelques minutes, je constatais qu’à l’heure actuelle, je ne pouvais pas réellement demander quelque chose de plus, j’étais bien. Je me sentais bien comme ça dans un cocon de chaleur, Caleb à mes côtés et quelque chose de simple pour nous occuper.



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Jeu 14 Mar - 10:20
SHORTY MAKE ME FEEL AT HOME

En squattant sous sa couette, je ne m'attendais pas à ce qu'elle vienne se glisser à coté de moi. Pourtant la couverture m'avait semblé assez grande pour qu'on reste calé chacun dans un coin du canapé. Si la proximité avec la jeune fille ne me parait pas spécialement gênante, la savoir collée à moi l'était peut-être un peu. Je me sentais peut-être un peu mal à l'aise, figé sur place sans trop savoir quoi faire. Se décaler ou non ? S'excuser de la proximité ou j'en sais rien. Alors je me contente de rester planté là sous la couette a coté d'elle sans bouger, essayant de paraître le plus normal du monde dans cette situation un brin troublante. Elle m'adresse un grand sourire, épaule contre épaule, visiblement la situation a l'air de lui convenir, peut être même de lui plaire. Ou alors c'est mon imagination..
Il me faut quelques secondes pour réaliser que je me prenais sûrement la tête pour rien en fait. J'ai tellement pas l'habitude de ce genre d’échange social que tout me semble étrange alors que c'est simplement la base d'une relation. S’asseoir à coté d'une pote pour regarder la télé.. C'est plus arrivé depuis une éternité. La majeur parti de mon cercle sociale est constitué d'alcooliques, de mineur, ou de filles pas franchement farouches qui traînent dans les bars. Autant dire qu'on est à un million de kilomètres de ce qui se passe actuellement sur ce canapé. Un truc innocent, agréable, pas prise de tête.
Je finis par me détendre un peu, me calant un peu mieux dans le canapé, je me surprends à jeter un coup d’œil à Keri pour m'assurer que tout va bien. Alors que je n'ai fait que glisser un peu mieux contre le dossier. J'ai toujours la sensation que je vais faire quelque chose de travers d'une seconde à l'autre.. Peut être pas tout à fait débarrassé de cette parano finalement.
Je me force à fixer l'écran, essayant de ne pas laisser mon esprit divaguer au mot de la rouquine. « Si t'as besoin de quelque chose, dis-le-moi », une fois de plus c'est le genre de phrase que j'entendais souvent, mais clairement pas dans ce genre de situations.. Plutôt tard le soir complètement torché au fond d'un bar à offrir un verre à des filles dont je me souviens jamais du nom et rarement du visage.
Pas spécialement glorieux ouais.. C'est aussi pour ça que c'est bizarre pour moi de me retrouver là à regarder la télé avec Keri.. Un truc basique pour la plupart des gens... J’essaie d’apprécier ça sans trop y réfléchir, la série qu'on regarde est d'une tel niaiserie que laisser mon cerveau de coter ne me demande pas trop d'effort. C'est étrangement captivant, pourtant les trucs romantiques et dramatiques c'est clairement pas mon domaine. C'est curieux de voir comme on peu se laisser absorbé par ce genre de truc malgré tout. Un passage complètement cliché mettant en scène un homme courant après l’héroïne pour lui déclarer sa flamme sous la pluie me fait sourire, un sourire un peu moqueur sous mon regard septique.
« Est ce que c'est vraiment un délire des femmes ce genre de cliché niais ? J'ai toujours l'impression que ce genre de filme est à des millénaires de la réalité.. mais c'est peut être juste moi.. »
Le peu de femmes que je fréquente n'ont clairement pas ce genre de fantasme romantique, c'est même plutôt le contraire.. Mon regard se pose sur Keri quelques secondes. En y réfléchissant la jeune fille à l'air tellement innocente, presque pure.. Peut être que c'est le genre de fille à attendre un Prince charmant, une déclaration enflammée de la part de leur meilleur ami ou une rencontre improbable avec un inconnu charmant et bourré de fric..
Pour moi, c'est de la science-fiction, rien de moins.. Peut être aussi, parce que j'ai toujours fini par bousiller toutes les relation saines et affectives que j'ai pu avoir avec les femmes.. Peut être que le secret, c'est de faire comme ces mecs. L'idée me laisse septique.. Vraiment.. Ça doit carrément se lire sur mon visage.

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Jeu 14 Mar - 20:04

YILMAZ
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「 Shorty make me feel at home. 」

J’étais bien, c’était tout ce que mon corps fatigué arrivait réellement à me communiquer à l’heure actuelle, mes doigts fins jouaient avec un bracelet sans que je ne m’en rende réellement compte ou avec le pli de la couette. J’étais enroulée dedans au possible, c’était pour ça que je m’étais rapprochée de Caleb enfin, j’essayais de me convaincre comme ça, et que je ne voulais juste pas le toucher. Cela serait si étrange ? Je suppose, oui. Un peu cachée dans ma couverture, mes yeux ne quittaient plus l’écran.

Pourtant, mon attention avait eu énormément de mal à se détacher de lui. Sa proximité, la chaleur si agréable de son corps, me rappelant les rayons chauds de l’astre journalier. J’avais l’impression que sa chaleur pouvait traverser tout l’épiderme de froid, de ce corps malade pour y instaurer une douce sensation, et c’était étrange. A vrai dire, c’était la première fois que cela m’arrivait de ressentir cela en dehors d’une douche brûlante ou de faire le lézard…

Sa respiration, les bruits que pouvaient faire son corps aussi, je n’étais pas habituée à la proximité d’un être vivant, alors mon cerveau observait tout, se désintéressant de la série pendant quelques instants avant de s’embourber de nouveau dans le mélodrame qui me faisait tant sourire.

Je ne sais pas pourquoi, j’appréciais réellement ce genre de séries. Peut-être parce qu’elle me provoquait des sentiments que je ne connaissais que très peu, l’embarras face à une situation, le rire ou les pleurs devant des scènes que je n’avais jamais connues dans la vie. Ou apporter beaucoup trop de questions comme celle que l’on a quand on a treize ans ? Ça fait quoi d’embrasser quelqu’un qu’on aime ? Et quelqu’un qu’on aime ? Ça fait quoi ce moment incertain où tu fixes le regard d’une personne en sachant pertinemment ce que tu ressens ? Ça fait quoi d’être aimée ? Ça fait quoi de voir l’amour d’une personne avec tellement de force dans ses yeux que tu restes saisie sur place ?

C’était ça que je voulais savoir, que je voulais comprendre tellement quand je lisais mes livres ou alors quand je fixais ces séries niaises au possible. J’avais besoin de contenter cette ignorance qui m’habitait. Peut-être que certaines filles auraient pris confiance en elle et auraient simplement commencé à sortir en ville, aller boire des verres et rattraper le temps perdu. Mais était-ce si grave qu’à vingt-trois ans, je n’ai jamais embrassé personne ? Que personne n’ait encore jamais voulu de moi ?

Alors quand Caleb me posa la question, je ne pus retenir un rire. Un léger rire sincère qui venait du fond de ma poitrine. Est-ce que c’était le fantasme féminin ? Je ramenais mes jambes contre mon torse, les enserrant dans mes bras avant de poser ma tête sur mes genoux pour le fixer avec un sourire.

« C’est pas tellement la scène qui fait rêver, je pense. »

Je reposais mon menton sur mes genoux pour continuer à regarder la scène défilée avant d’avouer calmement, un peu songeuse.

« Je pense que c’est plutôt l’idée que quelqu’un pourrait tellement t’aimer que n’importe quelle intempérie ne l’arrêtera jamais. Que malgré tout ce qui se passe, t’es l’unique personne qui peut briller dans la nuit, changer le temps, peu importe ce qu’il se passe, c’est juste toi et uniquement toi qu’on voit. »

Je souris au baiser langoureux un peu exagéré par les acteurs avant de continuer à répondre à Caleb.

« Tu sais cet amour si fort que même la mort ne pourrait rien arrêter, cet amour qui transperce à chaque instant, que lorsque tu penses si fort à la personne que tu pourrais la toucher même si elle n’est pas là. Je crois que les femmes rêvent de ça, d’être aimée et vue par une personne avec une telle force que plus rien ne compte. Il y a juste ce sentiment qui envahit chaque instant, chaque fibre, atome de ton être, peu importe ce qu’il s’est passé avant, ou même sur le moment. Il y a juste la personne aimée et soit. »

Je tournais de nouveau la tête vers Caleb, le fixant comme précédemment, la tête posée sur les genoux à côté de lui comme si c’était normal d’avoir ce genre de conversations.

« Ce moment simplement parfait où le temps s’arrête… »

Je finis par hausser des épaules avant de rire, lui avouant sans gêne, tout ce que j’avais pu penser auparavant.

« Je dis ça… Mais qu’est-ce que j’en sais… Je ne suis jamais sortie avec qui que ce soit. C’est l’inconnu total pour moi, tout ça. »

Je ris de nouveau me moquant de moi, même si quelque part c’était triste, cela faisait bien longtemps que je m’étais résignée à être une brindille seule. Pas un brasier puissant, non. Je ne le serais jamais ça…




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Ven 15 Mar - 12:02
SHORTY MAKE ME FEEL AT HOME

Enroulée dans sa couette à mes coté, Keri me scrutait discrètement, le regard pétillant. Je sais pas si c'est moi ou le film mais elle à l'air plutôt contente de ce qui se passe. Pas trop troublé, le sourire aux lèvres et le regard rieur. Sa légèreté et son aura solaire m'apaisent étrangement, cette fois c'est comme si toute la gêne et l'angoisse s'étaient dissipé pour de bons. Je la regarde rabattre ses jambes contre elle pour poser son menton sur ses genoux, l'air songeuse. J'ai posé cette question comme ça, plus pour moi même que pour une vraie réponse, pourtant celle qu'elle me donne est pleins de sens et de vérité.
Ce que les femmes aiment dans ce genre de trucs, c'est surtout ce sentiment d'être aimé. Aimé au-delà de toute raison. Se savoir aimé plus que tout, s'imaginer qu'il y'ai quelqu’un dans le monde qui serait prêt à sacrifier sa vie pour elle, par amour sincère et pure. « Tu sais, cet amour... » A ses mots, mes yeux se perdent dans le vide quelques secondes, à la recherche de souvenirs semblable à ce qu'elle me décrivait. Un amour si fort que rien d'autre n'existe, que rien d'autre ne compte. Aimer quelqu'un au point d'en mourir et de tout sacrifier. Sentir son cœur, son corps et son âme vibrée pour une sourire, un rire ou une caresse. Étrangement, rien d'aussi fort ne me revient en tête.
Aimer. J'ai aimé une.. Mais peut être pas assez. Dans l'amour qu'elle décrit, on abandonne pas l'être aimé au premier obstacle de la vie. On ne disparaît pas simplement de sa vie pour n'être qu'un souvenir. Quant aux autres femmes que j'ai fréquentées, pas l'ombre d'un sentiment dans tout ce que j'ai pu vivre. Parce que les sentiments, c'est encombrant.. Du moins, c'est ce que je me dis histoire de pas faire face à la réalité. Je suis pas fait pour aimer.
Je n'ai pas remarqué que le sourire sur mes lèvres s'est effacé, laissant place à cette morosité qui m'accompagne bien trop souvent. Je me suis peut être un peu trop perdu dans mes réflexions, grognant quelques « Mmmh » à ses mots sans même les avoirs vraiment écouté.
Son rire me fait revenir sur terre. Un rire cristallin plein de candeur, peut être un peu triste quand elle avoue ne jamais avoir connu ça non plus. Ne jamais avoir connu l'ombre d'une affection d'ailleurs. Je ne sais pas pourquoi, mais je m'attendais pas à ça. Peut être parce qu'elle est adulte, qu'elle est gentille, solaire et jolie. Que c'est presque trop triste de se dire que personne n'a fait battre son cœur de jeune fille. J'en oublis rapidement mes tourments pour ouvrir grand les yeux en posant un regard septique sur la demoiselle et son sourire.
« Jamais ? Personne ?... »
Je cache à peine mon étonnement. C'est peut être pas spécialement délicat, mais c'est sorti tout seul en fait. Je me rends compte de la façon pas spécialement élégante de lui balancer ça à la tronche et remue un peu pour me caler un peu mieux en la regardant dans les yeux. Je me racle la gorge comme pour chasser mes paroles précédentes et reprends avec un peu plus de maîtrise.
« Je pensais qu'une fille comme toi, ça se bousculerait un peu devant ta porte... Ou c'est peut être un choix.. Enfin.. C'est bien aussi.. Des fois vaut mieux... je sais pas.. Attendre la bonne personne... »
Étrangement, je crois que je peux comprendre ce genre de choses. Je suis pas la personne la plus sentimental du monde, finalement, même en ayant connue des femmes, je crois que je suis pas spécialement plus calé qu'elle niveau sentiments. Mes relations en sont dépourvues, du moins, depuis Navi. C'est la seule ayant eu une vraie place dans ma vie.. Mais là encore.. Les sentiments n'étaient peut être pas assez fort.
Je souris à Keri pour chasser l'instant un peu maladroit. Je suis pas doué pour exprimer les choses, mais ça je crois qu'elle commence à s'en rendre compte.
« Je suis sûr que pleins de mecs ont crush sur toi.. tu dois pas les voir, c'est tout »
Je lui donne un léger coup d'épaule dans un sourire un brin amusé. Si cette conversation devient trop sérieuse je suis pas certain d'être de bonne compagnie, et puis je crois que ça m'amuse un peu de la taquiner là-dessus, parce que c'est une évidence. Y'a forcément pleins de mecs qu'on dû flasher sur elle.
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Ven 15 Mar - 20:44

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「 Shorty make me feel at home. 」

J’avais vu le visage de Caleb s’assombrir un peu lorsque j’avais parlé de tout cela, de tout ce que l’on recherchait. De ce que les femmes voulaient mais je croyais sincèrement que ce n’était pas le cas de toutes les femmes, mes yeux se posèrent sur le livre que je relisais en ce moment « A la Vie, à la Mort » du point du héros… Il cherchait lui aussi cet amour unique et si fort qu’il trouvait chez l’héroïne. Alors j’avais beau dire ça du point de vue des femmes, au fin fond de mon être, je croyais sincèrement que c’était simplement le cas de chaque être humain. Parce qu’on ne voulait pas se dire qu’on avait été propulsé sur cette planète seul.

Qu’on n’avait pas été abandonné comme ça, que quelqu’un sur cette planète allait nous comprendre, je me demandais ce que les Terriens seuls auraient pensé sur cette planète. Ils auraient été peut-être ravis de savoir que leurs amours étaient peut-être simplement sur Gahia-Li, loin d’eux mais qui ressentaient la même chose qu’eux. Seuls, isolés de tous, attendant celui ou celle qui la comprendra.

Quand il posa sa question, je continuais de rire. Etait-ce si choquant ? Je secouais la tête avant de lui répondre :

« Non, rien, net, nada ! »

Ce n’était pas tellement que je ne voulais pas, j’avais eu des crushs, Caleb étant la preuve existante même de ce passé, j’eus un sourire en coin à cette pensée alors que je le fixais. L’écoutant me dire que ce n’était pas si grave surtout si c’était un choix de ma part.

« Ce n’est pas un choix non plus, juste personne jamais n’a voulu de moi, je crois ? En même temps, je peux comprendre hein ! »

Naturellement, je montrais ma tête dans une grimace ainsi que mon corps tout maigre sous-entendant également ma maladie et tout ce que cela pouvait impliquer pour quelqu’un.

« Y’a clairement plus mignonne que moi et plus « appétissante » si je puis dire. »

Je continuais de rire devant ma bêtise, c’était pas très élégant dit comme ça, mais c’était vrai, beaucoup de filles que l’on croisait dans la rue étaient clairement plus mignonnes que moi et mes formes un peu inexistantes, ma maigreur, mes cheveux roux et mon maquillage inexistant. Mes traits parfois trop épuisés pour réellement avouer que c’était un visage mignon que j’avais.

Alors quand le brun me poussa un peu de l’épaule, je tombais sur le côté en continuant de rire, parfaitement à l’aise dans cette situation. Je secouais la tête, la couette sur mon corps, lâchant mes jambes. La tête sur le canapé, avant de ramener mon coude pour m’appuyer dessus et redresser ma tête pour observer Caleb.

« Je te dis que non ! J’ai jamais été draguée de ma vie. Je ne sais pas ce que ça fait. J’y connais mais rien du tout. »

C’était étrange de parler de ça avec un garçon pour qui j’avais eu le début de sentiments que j’avais refusés de toutes mes forces, surtout avec tous les évènements que nous avions traversés dernièrement, c’était presque… Comme si c’était… Je ne savais pas trop comment définir cela. Naturel ? Rire avec lui.

Je souriais avant de tendre les jambes sur lui pour l’embêter puisqu’il m’avait donné un coup de coude, et que j’avais fait l’idiote derrière, lançant alors la question fatidique.

« Et toi alors, Monsieur aux yeux d’ors, pas de nanas hystériques à ta porte ? Ou une lady qui a su enivrer ton être ? »

Est-ce que je voulais entendre une réponse à cette question ? Oui. La question était plutôt : est-ce que je voulais m’entendre dire qu’il avait une fille dans sa vie ? Peut-être pas. Et ça, je ne savais pas si c’était les réminiscences de mon crush ou la moi à l’heure actuelle qui aurait aimé me dire que ce garçon mignon dans ma demeure était libre. Et ça… Je n’étais peut-être pas prêtre à ce que cela impliquait.



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Mar 19 Mar - 13:01
SHORTY MAKE ME FEEL AT HOME

Elle n'a pas l'air trop mal à l'aise par mes questions et l'étonnement évident sur mon visage. C'est au moins ça... Elle en rit même, un rire naturelle, pas gêné le moins du monde, je ne le sens pas forcé, ou triste. Peut-être qu'elle le vit bien.. Parce qu'elle a l'air très sérieuse quand elle dit que personne ne s'est jamais intéressé à elle. Comme si c'était une évidence. Ses mots me surprennent encore, elle n'a pas l'air d'être le genre de fille à complexer sur ses imperfections pourtant.. Mais j'imagine que ça nous passe tous par la tête à un moment ou un autre.
Moi le premier.
Avec la tronche que je me paye en même temps.. c'était difficile au début. Inspirer la méfiance au premier regard ça aide pas vraiment, mais le temps passe, on apprend à ne plus y faire attention, et franchement, si même moi avec ma gueule rapiécée, j'ai réussit à fréquenter des meufs, je comprend pas pourquoi elle n'a jamais eu de mecs.
Parce qu'elle a peut être plus de dignité que moi. Un amour propre et du respect.. Qu'elle est pas du genre à traîner dans les bars jusqu'à en être ivre mort et repartir au bras d'une fille, certes, appétissante comme elle dit, mais dont on oublie le nom au réveil. C'est étrange comme mon comportement me semble soudainement honteux. J'en souffle quelques mots à l’égard de la jeune fille.
« Être jolie, c'est un détail... et c'est pas souvent un avantage en vrai... »
Là-bas, à Ora, dans l’ambiance mélancolique et pitoyable du boulot de mineur, entouré par des mecs constamment au bout de leur vie, mon comportement n'a rien d'anormal. On est tellement dans mon cas. Désabusé de la vie. Blasé du monde et des gens. Boire et draguer au comptoir d'un bar c'est un peu notre façon de s'inventer un but dans la vie. Une raison de se lever le matin.
Clairement, c'est un peu misérable.
Je me reprends rapidement, conscient qu'elle ne doit pas vraiment comprendre pourquoi je lui sors ça tout d'un coup. J'ai pas spécialement envie de m’étaler sur mes choix de vie discutable, surtout pas ceux-là.. Je crois que j'ai envie qu'elle garde une bonne image de moi, ou du moins, quelque chose qui ressemble pas à une la loque humaine que je suis.
Elle rit encore, visiblement amusée de la situation et prend un malin plaisir à me retourner la question. Je sais pas quoi dire pour m’échapper de la, alors je souris un peu. Sourire crispé, presque un peu forcé. Elle me voit peut être en mec populaire et demandé, je sais pas pourquoi elle à cette image de moi, parce qu'on est très loin de ce tableau. L'espace d'une seconde le souvenir de Navi s'impose à moi, amenant avec lui les regrets et les désillusions. C'est de loin la seule relation à peu prêt stable que j'ai connu, et comme le reste, ça a simplement finit par exploser.
Ou du moins, c'est moi qui l'ai bousiller.
Comme beaucoup de choses dans ma vie en vrai.
« Nan.. Pas de nana hystérique.. De fille enivrante ou je .. ce genre de trucs... »
Rien de franchement glorieux en fait. Mon regard se perd une seconde dans le regard de la rousse avant de se détourner vers la télé, fuyant dignement ses yeux étoilés. C'est plus facile de garder mes secrets comme ça.
« Y'a eu quelqu'un une fois.. Mais .. Enfin ça a pas marché quoi... »
Pas trop de détails, parce que j'aime pas spécialement m'attarder là dessus, parce que je suis peut être simplement pas à l'aise de parler de ça. Exposer ses échec, ses faiblesses, même si je sens que Keri pouvait les entendre, c'est une putain de fierté qui me colle un demi sourire sur les lèvres en enfouissant tout ces sentiments quelque part dans un coin de ma tête.
« .. C'est parce qu'en vrais.. j'crois que je suis pas.. Facile à vivre.. Alors... »
Je hausse les épaules, lui offrant une demie vérité. Pas facile à vivre, c'est un euphémisme en vrai. Je sais que je peux être une plaie, surtout quand on parle de couple et de sentiment, parce que je suis incapable de les exprimer quand il faut, parce que je ne sais pas baisser ma garde et laisser les gens approcher. Par fierté ou par orgueil, dans le fond ça change rien...
Quand le bonheur viens me toucher d'un peu trop prêt, je préfère lui tourner le dos et m'enfuir. La vie est moins douloureuse quand on a personne à regretter ou à perdre.
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Mar 19 Mar - 20:13

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「 Shorty make me feel at home. 」

Je le fixais, toujours allongée comme précédemment. Mon intérêt avait quitté la télé pour son visage, la série ne m’intéressait plus du tout. Je l’observais lui, lui et ses yeux dorés, lui et cette cicatrice que j’avais soigné tellement de fois, lui et ses mimiques, lui qui cherchait ses mots pour ne blesser personne. Je ne pouvais que trop comprendre ce dernier sentiment. Parler dans ce monde, communiquer avec les autres étaient bien trop compliqué, enfin à mes yeux. Tu ne savais pas quoi dire, quoi faire pour qu’on prenne ce qu’on a en tête, les gens étaient vraiment trop compliqués…

Alors naturellement, je revins en position assise, face à lui, le scrutant alors qu’il me parlait, laissant cet espace entre nous comme il était normal de faire lorsqu’on est face et proche de quelqu’un. Quelque chose de plus logique que jusqu’à maintenant outre le fait que mes yeux ne le quittaient. Je penchais un peu la tête pour étudier ses réactions. Je voulais comprendre ce qu’il pensait, ce qu’il n’arrivait pas à dire.

« Enfin nous mentons pas, le physique de la personne compte un peu… »

Je regardais Caleb avec cette honnêteté déconcertante, avant d’esquisser un sourire en coin, sentant le peu de filtre que je possédais se lever. Je fixais les deux Soleils qui illuminaient son visage, je crois que je ne pouvais réellement me détacher de cela. Mais déjà à l’époque…

« Regarde toi, tu es plutôt bien foutu. T’as des yeux qui appellent à ce qu’on les fixe même si t’as cette cicatrice que tu ne dois pas trouver superbe, elle apporte ce côté si intense à ta personne. T’es unique Cal’, déjà à l’époque où tu étais aveugle et couverts de bandages, c’était comme ça… »

Naturellement, j’avais eu envie de toucher son visage, la cicatrice mais j’avais baissé les yeux sur mes mains proches d’un de ses avant-bras fixant les cicatrices que je connaissais et d’autres, non. Je l’écoutais continuer me dire que ouais, il avait aimé, évidemment mais qu’il n’avait jamais vraiment été impliqué comme je venais de le sous-entendre. J’haussais une épaule, laissant mes doigts un peu froids effleurer la cicatrice que je fixais.

« Au moins, tu connais le sentiment d’être aimé. Ce que ça fait quand quelqu’un sourit juste parce qu’il voit ton sourire l’espace d’un instant. L’air débile sur le visage de la personne… »

Je ris un peu avant de relever un peu les épaules ainsi que mon regard vers le sien. Le laissant comprendre que ce n’était pas mon cas. Je ne savais rien de tout cela, pas même le goût des lèvres de quelqu’un alors quand il dit être compliqué à vivre. Je ne sais pourquoi, je pouvais un peu comprendre. Je n’étais pas facile à vivre non plus, surtout avec ma maladie, ma mère s’était épuisée à s’occuper de moi, à travailler, mon père a tenté de nous soutenir… Rien n’était plus facile alors quand les sentiments entraient en compte.

« Des fois, c’est juste nous qui foutons tout en l’air. Où on n’arrive pas à s’avouer qu’on aime tellement qu’on laisse un peu de nous à la personne. Ou simplement, où on ne sait pas quoi dire et à quel moment. Parce qu’il faut l’avouer, dire à quelqu’un qu’on l’aime… C’est carrément flippant… »

Et je crois que c’était bien le seul sentiment dont j’avais le plus peur, d’avouer que je ressentais d’une manière incertaine des sentiments si forts que je ne savais pas comment réagir. Ça avait été le cas avec Caleb à l’époque, quand j’avais commencé à comprendre ce que j’avais pu ressentir. Comment cela marchait… Parce que je savais que je n’en avais jamais eu la force de faire en sorte que ça marche.

Plus je regardais son visage et plus, c’était compliqué pour moi. Il y avait des choses entières que j’aurais pu dire sur cette façon qu’il avait d’être doux et d’avoir peur de casser les choses. Cette façon qu’il avait eu de me porte, sur cette façon de porte ses cicatrices, sur cette façon de cacher celles qui demandaient pourtant à être soigné. Parce qu’au fond, ne pouvais que trop comprendre ce qu’il pouvait ressentir parfois.

D’un sourire en coin, je tentais de chasser ça. Je n’avais rien à dire, ce n’était pas ma place de le faire, si ce n’est confirmer ce dont j’étais certaine à l’heure actuelle.

« T’es loin d’être dur à vivre. Enfin pour moi… »

En fait, je pense qu’il allait saisir que c’était au-delà de son physique et que je l’avais supporté à une époque où il avait probablement haï la vie elle-même. Je voulais lui dire que pour moi, il était juste Cal’, que ce n’était pas dur d’être avec lui… Ça ne l’avait jamais été. Je fixais encore ses yeux dorés, les détaillant me rendant compte combien même ces améliorations pouvaient le rendre encore plus intense, fort, saisissant mon instinct au plus profond de mes tripes. Et cette cicatrice qui barrait son visage, je glissais un doigt sur le coin inférieur de celle-ci.

« Et ça, c’est rien du tout. »

Pour moi…



Caleb Yilmaz
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Caleb Yilmaz
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Caleb Yilmaz
Jeu 21 Mar - 12:07
SHORTY MAKE ME FEEL AT HOME

Je sais pas pourquoi c'est devenu aussi sérieux tout d'un coup, ni même comment on en est arrivé là.. Keri qui m'observe avec ses grand yeux pleins d'émotions à me faire des compliments dans un sourire tendre. Je m'attendais pas à ça, j'avais presque oublié que les compliments ont tendance à me mettre mal à l'aise. Depuis toujours, je ne sais jamais comment réagir à ça, même avec quelqu'un comme elle, gentille et spontané, alors qu'un sourire suffirait, je me contente de rester planté là à fuir son regard en haussant vaguement les épaules. Je n'aime pas spécialement parler de mes cicatrices, d'ailleurs, peu de gens posent la question malgré les balafres évidentes sur mon visage. Depuis longtemps maintenant j'ai pris l'habitude de voir le regard méfiant ou surpris des yeux qui se posent sur moi. Est ce que je peux vraiment en vouloir au monde pour ça ? Je suis conscient que j'ai pas le visage le plus sympathique qu'il est possible d'avoir, je ne tiens plus compte des regards en coin sur mon passage.. Keri, elle, ne trouve pas ça gênant. Comme Navi avant elle, elle essai de me convaincre que ce sont des petits détails qui font mon charme. Peut-être parce qu'à travers leurs yeux ces balafres n'ont pas l'air si horrible que ça... qu'elles voient au-delà de ça. Pour ce qui est des autres filles croisés en soirée au comptoir d'un bar.. Elles sont souvent pas vraiment regardantes. Pour traîner à Ora à des heures pareilles de toute façon faut pas être quelqu'un de difficile.
Mais de la part de Keri, c'est différent, sans vraiment que je sache pourquoi.
Parce qu'elle s'en fiche de la tête que j'ai, parce qu'elle arrive à me trouver bien foutu et à me le dire droit dans les yeux. Je sens ses doigts caresser distraitement une de mes cicatrices, ce geste qu'elle avait eu dans la mine également, celui qui me rappelait ces moments étendus sur un lit d’hôpital. Cette fois c'est un peu différent, moins mélancolique, plus chaleureux, le sillon de sa peau contre la mienne m'apaise une seconde. C'est le genre d'attention et de tendresse éphémère que je n'avais plus l'habitude de vivre. De sa part ça a quelque chose d'innocent.
Parce qu'elle avoue elle même n'avoir jamais connu le grand amour. Ou l'amour tout court. J'ai eu cette chance c'est vrai.. Pour ce que j'en ai fait.. Des fois, j'en venais à pensé que je ne méritais pas l'amour de quelqu'un. Que je suis trop égoïste pour ça. Trop borné et fier.. Ce sentiment se renforce un peu face aux gens comme Keri, si doux et gentil, pourtant si seul. Si quelqu'un ici méritait de frôler le bonheur et de se sentir aimé au delà de tout c'est elle.
Je sens bien que mine de rien, ça l'affecte un peu. Malgré son sourire, ses rire, cette légèreté qu'elle a en parlant de ça. Je suis sûr qu'au fond la solitude pèse sur ses petites épaules. Même si elle a passé sa vie entourée de gens à l’hôpital, elle a sûrement souvent été seule. Pas d'autres enfants avec qui jouer, pas de cours de récrée, de journée au parc bondé de gosses ou d'anniversaire à fêter. Elle regardait le monde de sa fenêtre.. Et puis un jour, elle est sortie, le monde à porté de main.. J'imagine que c'est difficile de faire ses premiers pas dans le monde après avoir passé sa vie à l'observer de derrière une vitre.
Au final, elle et moi on se ressemble beaucoup d'une certaine façon.
C'est peut-être pour ça qu'on s'entend bien, que ça semble naturel entre nous malgré nos réactions d'handicapés de la vie. Personne se juge, et on se comprend. Je connais personne d'autre avec qui j'aurai ce genre de discussion, elle a le don de me faire sortir de ma zone de confort, et elle y arrive sans trop d'effort. Je réalise que j'ai peu être inconsciemment accouru chez elle pour tenter de retrouver un peu de cette chaleur qu'elle m'avait montré au fond de cette mine. La légèreté de son sourire, la sincérité de ses mots et l'aura solaire qui englobait son être.
Jusque là je l'écoutais sans un mot, j'ai toujours du mal avec les mots dans ce genre de moments là. Je me contentais de relever les yeux vers elle, face à son réconfort et à ses troubles. La savoir effrayée à l'idée d'avouer ses sentiments m'arrache l'esquisse d'un sourire. De toutes les choses au monde, c'est peut être l'une des plus flippantes en effet..
Du moins, je crois ?
Avouer qu'on aime quelqu'un... Étrangement, j'arrive pas à me souvenir de l'avoir déjà dit. L'avoir formulé à voix haute, les yeux dans les yeux, les mains moites et le cœur battant, prêt à exploser d'une seconde à l'autre. Je connais pas ce sentiment.. peut être un peu trop peureux pour l'avouer. Fuir ses sentiments, c'est plus simple que de les affronter.
Mais aujourd'hui, sur ce canapé, je n'ai pas d'autre choix que d'y faire face. Elle me kidnappe d'un geste de la main, glissant ses doigts sur la cicatrice défigurant mon visage. Un geste qui me retiens ici. Qui me paralyse au même titre que ses mots.
J'suis pas difficile à vivre pour elle...
« C'est parce que tu m'as jamais vraiment essayé.. »
Elle ne me connaît qu'à travers les souvenirs qu'elle a de moi, et ces quelques fois ou nos routes se sont recroisé. Dans le fond, elle savait pas comment je pouvais être au quotidien. Elle se doute pas que j'aie ma part d'ombre et de défaut, peut être que si elle entrevoyait ce que je cache sous le masque de sympathie que je lui sers quand je suis avec elle, elle partirait en courant elle aussi.
Je réalise après coup que ma réponse peut être un peu mal interprété. Une fois de plus.. J'ai vraiment du mal avec les mots. Je me fatigue tout seul... Essayant de rattraper encore une foi le truc, je me redresse un peu en plantant un regard sérieux dans le siens et ajoute quelques mots précipités.
« Enfin t'sais.. j'veux dire.. Qu'on a jamais été ensemble.. enfin si mais.. pas.. comme ça. »
Je remue intimement mes mains pour tenter d'argumenter ou de trouver un sens à ma phrase décousue. Ne faisant qu'accentuer le sentiment de malaise qui glissait lentement entre nous ainsi que le rouge sur mes joues. Des fois je me dis que je ferais mieux de simplement arrêter de parler.. Surtout qu'elle à un don pour me faire perdre mes moyens.. Sans que je réalise pourquoi ? D'habitude je m'en fiche de passer pour un rustre ou quoi que ce soit.. Mais avec elle c'est différent..  c'est peut être l'idée de briser les illusions qu'elle a sur moi.. Retourner dans cette routine morne et monotone.. Redevenir un fantôme, encore une fois.
« J'suis sûr que tu me trouverais insupportable au bout d'un moment... »
Comme les autres, je finirais par faire quelque chose qui brisera tout. Un mot, un acte.. Une excuse pour la fuir elle aussi..
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Keridwen Caldin
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Jeu 21 Mar - 18:59

YILMAZ
Caleb

CALDIN
Keridwen

「 Shorty make me feel at home. 」

J’avais bien remarqué qu’il détournait le regard à mes compliments, mais je ne pus empêcher le sourire de rester sur mes lèvres. S’il savait combien, il m’avait impressionné à l’hôpital, il ne voyait rien, détestait quasiment tout et pourtant il avait toléré mon existence. Il m’avait laissé entrer dans sa vie, et je l’avais trouvé incroyable. Il était mignon pour ses dix-sept ans à l’époque, il était ce garçon écorché vif dans tous les sens du terme et j’étais la seule qui pouvait m’approcher aussi bien que moralement que physiquement parfois… Je ne sais pourquoi, mais le ciel avait voulu qu’on se rencontre. La mourante et le condamné à vivre.

Je n’aurais jamais pu lui expliquer tout ça, combien j’étais heureuse à l’époque, quand je me levais le matin parce que je savais qu’il serait là pour me parler même si ce n’était que quelques mots mais il faisait attention à moi. A moi, celle qui faisait presque partie du papier peint de l’hôpital alors le voir si mal à l’aise me brisait un peu le cœur. Ses cicatrices étaient loin d’être affreuses, j’en avais une énorme qui traversait tout mon torse en travers. Juste sous mes seins. Signe que j’avais choisi la vie. Lui c’était la Mort qui l’avait refusé.

Sa proximité me rassurait, son regard aussi, il ne se dérobait pas à cette conversation. Je n’étais pas à côté de la plaque en lui parlant. J’avais l’impression d’avoir trouvé pendant un court instant cette juste place. Celle où je pouvais sentir une chaleur qui s’infiltrait jusque sous ma peau comme pour chasser le froid et la solitude en moi. C’était peut-être ça aussi qui me poussait à le voir plus que la raison ne me le conseillait, j’avais besoin de ce sentiment, qu’au final, oui. Je n’étais pas seule à ne pas comprendre le monde, que je n’étais pas seule à être si seule que le froid qui m’effleurait me glaçait le sang. J’avais l’impression que tout mon être ne pouvait parfois ne connaître que le froid et le silence. Sauf depuis la mine. Sauf depuis ce moment où il n’avait pas réellement voulu me lâcher. Sauf depuis le retour de Caleb.

J’avais toujours la main sur sa cicatrice, le fixant droit dans les yeux, l’écoutant me parler de tout ça comme si c’était si compliqué de s’exprimer mais peut-être pas dans ce monde où lui comme moi les mots étaient insensés parfois. Je lui répondis alors, toujours sur le ton doux de la confidence :

« Je n’ai peut-être pas eu l’occasion de t’essayer… »

J’eus un sourire en coin aux deux derniers mots, mon regard ne se détachant pas du sien comme pour le rassurer que j’avais bien compris ce qu’il voulait dire, mon pouce caressant doucement son visage alors que le bout de mes doigts restant se déposer sur sa mâchoire.

« Mais j’ai la chance d’avoir connu toute cette gentillesse que tu as à offrir au monde, ces moments que tu ne vois peut-être pas comme les plus doux, parfois un peu maladroit mais qui sont clairs pour quelqu’un d’aussi… Pas douée que moi. Il y a forcément un revers de la médaille, si tu es quelqu’un d’aussi… Lumineux. »

Je cherchais mes mots, je me tus un moment, mes lèvres reprenant leurs mimiques quand je ne voulais pas dire de bêtises. A l’heure actuelle, mon cerveau avait probablement foutu le camp en même temps que mes filtres.

« Je pense que ce côté « pas si facile à vivre » est normal… On n’a jamais dit que c’était facile d’aimer, d’apprécier quelqu’un. Regarde-moi, tu dois me voir comme une personne ultra dynamique ou légère… Mais le revers de la médaille pour quelqu’un qui m’apprécierait c’est une épée de Damoclès. Un jour, je pourrais disparaître. Retourner dans ma prison blanche… »

Et ça, cela serait également probablement ma fin morale également, je ne me voyais pas retourner à l’hôpital pour ma maladie, je ne me voyais pas m’enfermer de nouveau et de tout laisser dehors. Juste encore oubliée entre quatre murs. J’avais encore envie de découvrir le monde… Et tellement de choses… J’inspirais calmement, me rendant compte que je continuais à caresser le visage de Caleb et sa cicatrice comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Peut-être, je devais le retirer mais je ne le voulais pas. Je voulais continuer à sentir sa chaleur sous mes doigts, je voulais encore toucher sa réalité.

« Alors Caleb, crois moi quand je te dis que tu n’es pas difficile à vivre pour moi… Je prends en compte même tout ce qui pourrait être moins chaleureux que cet après-midi couette-série. »

J’émis un léger rire à cette appellation. Un rire fin avant de lui avouer.

« Alors même si un jour, on vient à s’embrouiller toi et moi. Je ne partirais jamais pour ça, j’aime bien trop ce genre de moments-là. »

Là. Ce présent que lui et moi partagions à cet instant, je retroussais le nez légèrement dans une mimique amicale, un brin mignon, caressant une dernière fois le coin de sa cicatrice et sa mâchoire avant de retirer ma main.


Caleb Yilmaz
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Caleb Yilmaz
Lun 25 Mar - 11:12
SHORTY MAKE ME FEEL AT HOME

Elle ne tient pas rigueur de mes maladresses. Ce manque de tact ou de mots pour exprimer une idée simple. On est pareil sur pas mal de points, pourtant, contrairement à moi, elle arrive à s'exprimer beaucoup plus clairement sur ce qu'elle ressent. La main toujours sur mon visage, je ne détourne pas la tête, les yeux ancrés aux siens alors que ses doigts frôlent toujours ma peau. Ce geste à quelque chose de tendre et d'apaisant. Je n'ai pas l'habitude qu'on touche mon visage. En réalité ça n'arrive jamais, du moins, c'est plus arrivé depuis très longtemps. Si longtemps que j'avais oublié que c'était aussi agréable. Si j'étais un chat, je me serais certainement mis à ronronner.. Perdu entre ses regards et ses mots, je me laisse bercé par sa voix et ses doigts, étirant brièvement un sourire sur mes lèvres.
Je crois que ça me plaît de l'entendre me rassurer. Murmurer ce genre de sous-entendu comme elle le faisait. Comme si j’étais une personne qui en valait la peine. Quelqu'un qui mérite quelque chose d'aussi pure que son attention et son admiration. C'est clairement la sensation que j'ai quand elle me regarde comme ça. Elle éveille quelque chose au fond de moi, ce genre de sentiment et d’intérêt que j'avais fini par enterrer dans un coin de ma tête, noyé par des années d'alcool et de mélancolie. Pourtant il est toujours là, ce petit trouble agréable, cette chaleur qui coule dans le corps. Je l'écoute toujours, le son de sa voix résonne dans son esprit. Ses mots aussi. Les craintes qu'elle exprime encore une fois, comme si j'étais quelqu'un qui pouvait la comprendre, parler sans filtre aussi aisément, ça me fait me sentir important sans trop que je sache pourquoi.
Je manque de mots face au sien. Peut être que je devrais dire quelque chose pour la rassurer. Mais face à son assurance j'avoue faire pâle figure. J'ai envie de lui dire qu'il ne lui arrivera rien, que tout ira bien maintenant qu'elle a quitté cet endroit, c'est comme une conviction, presque une promesse, mais les mots restent coincer quelque part au fond de ma gorge. Peut être qu'une part de moi a simplement peur de faire cette promesse à haute voix. Incapable d'assumer ce que ça voulait réellement dire. Alors je me tais. Moi silencieux, elle bavarde, dans le fond ça a toujours été comme ça, même avant. Je souris à l'idée qu'on ai peut être pas tellement changé depuis cette époque.. Comme si être avec elle effaçait tout ce que la vie nous avait infligé depuis nos adieux. J'aime un peu trop ce sentiment, comme si le monde autour n'existait plus en dehors de ce canapé.
Rien que nous deux. Vivre ce moment sans se préoccuper du reste. Le genre de simplicité qui manquait cruellement à ma vie. Je me rends compte qu'être ici est peut-être la meilleure chose qui me soit arrivé depuis longtemps. Une bouffée d'air frais pour quelqu'un qui suffoque depuis une éternité. Un rayon de soleil qui vient illuminer un tableau morose. C'est peut-être pour ce genre de chose que je me suis retrouvé à sonner à sa porte, que je me retrouve sur ce canapé à ronronner sous ses doigts.
Elle n'a pas lâché mon visage une seul seconde, frôlant ma peau de ses doigts en y laissant quelques sillons chaleureux sur leurs passages. Je crois que je me serais facilement endormi sur place si elle avait continué ne serait ce qu'un peu. Mais, elle me libère finalement, et à peine ses mains s'éloignent de moi que la chaleur laisse place au froid, me faisant regretté l’absence de ses caresses alors qu'elle me fait la promesse de ne jamais disparaître.
Une fois de plus, elle a mis des mots sur ce que j'étais incapable d'exprimer. Je partirais jamais non plus. C'est pourtant simple.. Mais je reste silencieux, parce que je sais qu'elle comprendra ce silence, et parce que c'est le genre de moments qui ne nécessitent pas de mots. La chaleur troublante se répand toujours dans mon corps, envahissant chaque parcelle de mon être jusqu'à pousser mon audace vers la limite qu'on n'est pas supposé franchir. Une limite qui ne me semble plus nécessaire à cette seconde.
Cette seconde ou elle me regarde encore avec cet éclat au fond des yeux, un sourire tendre accroché aux lèvres et une innocence que je suis prêt à lui voler. Lui offrir ce qu'elle n'avait visiblement jamais connu. Peut être une façon de la remercier, ou simplement pour satisfaire une envie égoïste réveillée par la douceur de son admiration.
Égoïste ou généreux, je suis peut être un peu des deux quand je me penche lentement vers elle, mes yeux d'or accrochés aux siens et c'est comme si le temps s’arrêtait lentement pour me laisser m'exprimer à ma façon. Son visage si proche du mien, je pouvais presque sentir son souffle contre mes lèvres, décidé à saisir ce moment hors du temps.
S'en emparer d'un baiser.
Elle et moi dans cette bulle.
Mais l'instant se brise soudainement. Il vole en mille éclats quand la sonnette stridente retenti à travers l’appartement, sonnant le glas de cet instant précieux.
Le visage figé à quelques centimètres du sien, j'ai le réflexe de me redresser pour braquer mon regard vers la porte. Un peu frustré, complètement paumé.
« ... T'attends quelqu'un ? »
Pour gâcher ce genre de truc, j'espère vraiment que c'est important..
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Keridwen Caldin
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Keridwen Caldin
Lun 25 Mar - 19:09

YILMAZ
Caleb

CALDIN
Keridwen

「 Shorty make me feel at home. 」

Je ne sais pas pourquoi je n’avais pas pu me détacher de son regard, peut-être parce que je venais de dire était enfouie depuis tellement au fond de moi que tout mon être attendait ce moment de pouvoir enfin se libérer de ce poids. De pouvoir prendre ce courage à pleine main pour dire ce que je pensais et faire face à bien nombre de choses qui m’effrayait. Et l’une d’entre elle était clairement : Caleb.

Il ne me faisait pas peur, non. Il était plutôt tout l’inverse, son attraction me séduisait beaucoup trop. Je me sentais attirer par lui, dans son monde silencieux, dans cette chaleur que je ne connaissais pas. Ça avait toujours été le cas, et ce dont j’avais peur ce n’était pas de tout ça, non. J’avais peur de ce que j’allais faire, dire. Peur de tout briser. Comme si je ne pouvais réellement subvenir à ce qu’il fallait pour que tout cela ne m’embrase. Car une chose était certaine Caleb était … Brûlant, puissant. Un astre solaire à lui seul.

J’avais envie encore de le toucher, j’avais besoin de le sentir contre moi à cet instant précis parce que je ne sais comment, je ne sais pourquoi. Je comprenais ce que son silence disait, un peu comme ces longues journées à l’hôpital. Où il désirait quelque chose en particulier mais ne le prononçait pas réellement. J’avais l’impression que c’était simplement comme ça qu’on avait toujours communiqué comme si nous ne connaissions pas d’autres moyens de le faire. Moi, qui tentait de m’exprimer dans cette langue compliquait…. Ou qui dessinait pour taire le début des émotions qui bouillonnait en moi comme à chaque fois.

Alors oui, je l’avais senti cette envie de me promettre que non, on ne m’enfermera plus et je devais avouer que j’aurais aimé entendre la bouche de quelqu’un qui tenait à moi comme il semblait le ressentir à cet instant me le dire. J’aurais aimé que quelqu’un calme mon cœur inquiet, cette peur sourde qui parfois tremble dans chacun de mes membres. Comme si c’était quelque chose qui me rongeait à petit feu. Alors oui, j’aurais probablement aimé que Caleb le dise mais je souris doucement. Je comprenais, rien n’est plus effrayant qu’une promesse. Une promesse au-delà de sa propre force, au-delà de ce qu’on pouvait faire, je lui souris simplement pour le rassurer. Je le savais qu’il ne me voulait pas me voir partir. C’était tout ce qui importait.

Boum. Boum.

Je sentais mon cœur commençait à s’emballer. Comme si ce souhait silencieux qu’il formulait le réveillait doucement. Comme si Caleb venait d’activer tout ce qui en moi restait endormi. Comme si son regard et ses expressions suffisaient.

Boum. Boum.

Aucun mot n’était dit, toujours aucun surtout à cette promesse silencieuse qui répondait à la mienne. Non, il ne partirait pas non plus. Il ne me laisserait donc pas non plus ? Je ne serais plus seule ? Il y aurait quelqu’un au-delà de mes parents et Azel. Quelqu’un qui m’avait connu différemment, quelqu’un qui m’avait dit adieu et qui par la force des choses étaient revenu comme une fleur. Un rayon chaleureux.

Boum. Boum.

Et ce cœur qui ne voulait pas se taire, j’avais l’impression qu’il allait résonner dans mes poumons métalliques, pourtant Caleb ne bougeait pas. Et s’il le sentait dans ma main, quittons sa peau douce. Douloureuse sensation que le manque. Manque ?

Boum. Boum.

Lui aussi semblait peiner de cet abandon de mon toucher. Comme si cela n’avait pas duré assez longtemps, que son être lui aussi abîmé avait besoin de plus. Que ce toucher pouvait soigné ses plaies comme les miennes. Je souriais, je ne sais pourquoi. C’était à peine si je respirais.

Boum. Boum.

Je craquais de nouveau. Que se passait-il ?

Boum. Boum.

Je le vis s’approcher de moi, son visage si charmant semblait vouloir se déposer contre le mien. Je ne pouvais détacher mon regard du sien. Etait-ce réellement en train d’arriver ? Je l’observais, attendant ce contact… Son souffle effleura mes lèvres.

Boum. Boum.

Mon ventre se faisait la belle, dansant comme un milliard de papillons qui s’envolent. Je ne savais pas quoi penser, tout était juste Caleb à cet instant. Son regard d’or, sa chaleur qui me touchait presque et ce moment unique que je vivais.

Boum.

Puis le bruit vint tout rompre, je clignais des yeux le voyant se retirer de moi comme si ce n’était rien. Rien ne s’était passé.

Boum. Boum. Boum.

Je sentis une chaleur se répandre subitement dans mon corps entier, couvrant particulièrement mon visage. J’étais perdue. Je… Je fixais Caleb, interdite, avant de réaliser qu’il avait posé une question. Je jetais un coup d’œil à mon portable avant de bondir. Sentant mes mains trembler.

Boum. Boum. Boum.

« Désolée, c’est l-la livraison pour l’hôpital. »

Je bondis hors du canapé, attrapant le premier sweat qui me tombait sous la main, l’enfonçant sur mon corps gêné. Je voulais disparaître à l’instant même. C’était quoi ça ?

Boum. Boum.

Pourquoi, je ne voulais pas quitter mon canapé à cet instant ? Je regardais mes mains tremblantes alors que je filais vers la porte d’entrée. Je sentais mes jambes commençaient à gigoter dans tous les sens. Merde.

Boum. Boum.

J’aurais aimé plus.

Boum. Boum.

Merde.

Boum. Boum.

Est-ce que ça se disait ça ? Je posais ma main droite sur mon torse comme pour tenter de contenir tous ces sentiments qui semblaient sur le point d’exploser dans mon corps. Par Einstein… Que s’était-il passé … Un frisson me parcourut quand je voulus me cacher dans le sweat. Ce n’était pas le mien. Son odeur se répandait tout autour de moi. Un déodorant pour homme… Il sentait si bon…

Boum… Boum…

J’avais envie de rester là à me calmer dans son sweat comme pour remplacer ses bras que j’avais envie de retrouver… Et ça, c’était une mauvaise pente Keridwen, c’était quoi cette réflexion. Descendant mes escaliers. Je fis signe au chauffeur.

- Salut Keri !


Un sourire pour l’accueillir et je partis ouvrir le garage. Mon sanctuaire, j’étais à l’ouest, pourtant la vue me rassura, j’aurais pu me terrer là après avoir vécu ça. Pourtant, j’avais envie de savoir. Ce qu’il serait passé… Si Tony ne nous avait pas interrompu. Je lançai un regard un peu triste au vieux livreur.

Pourquoi avait-il fallu interrompre cet instant ? Etais-je réellement condamnée à ne simplement que ressentir et me consumer comme une brindille seule, secoué par les rayons solaires ? Je baissais les yeux, cherchant la caisse que je devais rendre au livreur.



Caleb Yilmaz
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Caleb Yilmaz
Mar 26 Mar - 11:02
SHORTY MAKE ME FEEL AT HOME

L'instant passe, il s'évapore en un instant, laissant le froid de la réalité nous rattraper. La sonnerie résonne encore dans mon esprit, une alarme pour nous ramener sur terre et faire éclater cette bulle dans laquelle on s'est réfugié.
Qu'est ce qui vient d'arriver? Qu'est-ce qui se serait passé ?
Étrangement, une fois sorti de cet état second, beaucoup de questions venaient se bousculer dans ma tête. Quelques troubles au milieu des prises de conscience. On est loin de cette atmosphère chaude et douce dans laquelle ses mots et ses gestes m'avaient enveloppé. L'espace d'un instant j'ai même du mal à croire que c'est arrivé. Ou du moins, que ça ai faillit arriver. Comme si je venais de me réveiller d'un rêve. Seul et grelottant.
Keri bondit précipitamment du canapé, la voix chevrotante et des gestes paniqués. Elle attrape la première chose qu'elle à sous la main pour se précipiter vers la porte. C'est évident qu'elle a l'air un peu troubler par l'audace que j'ai montré... j'arrive juste pas à savoir si c'est une bonne ou une mauvaise chose. L'idée qu'elle me mette un vent ne m'a même pas traversé l'esprit en fait, comme si c'était une évidence, que ce désir était forcément réciproque. J'ai plus l'habitude de traduire les signaux de ce genre de trucs.. Dans mon cas suffis d'être un peu éméché au comptoir d'un bar et n'importe quel compliment venant d'une fille trop maquillé et tactile est une invitation.
Mais là, on parle de Keri. Elle est pas comme ces filles. Elle mérite plus d'attention qu'un caprice de quelques secondes pour satisfaire une envie égoïste. Est ce qu'on est supposé demander ? J'avoue que ça non plus ça m'a pas traversé l'esprit une seule seconde. Si ça se trouve ça l'a juste mis mal à l'aise... peut être que j'ai mal interprété les codes et que tout ça se passait que dans ma tête.
C'est pour ça que je me contente des filles faciles. On ne se prend pas la tête puisqu'on attend rien de l'autre qu'une nuit en sa compagnie.. J'aurais peu être dû me contenter de faire ce que je fais d'habitude quand ça devient compliqué.
Fuir.
Je peux peut être encore le faire. Je suis certain qu'y'a une fenêtre ou une porte de derrière quelque part ici. Je peux ramasser mes affaires et disparaître pour ne pas avoir à affronter la gêne dans ses yeux.. Tout pour éviter ce moment malaisant à faire comme si de rien était. Vraiment, là, tout de suite, j'ai juste envie de disparaître..
Mais je peux pas faire ça à Keri alors que j'étais prêt à l'embrasser. Même si j'assume d'être un rustre par moment, ça c'est le genre de comportement qui me classait directement dans la case des connards finit. J'ai pas envie qu'elle me voit comme le mec qui fout le camp dé qu'il a pas eu ce qu'il veut ou dés que la situation devient plus compliqué.
Seul sur le canapé, je soupire en maudissant mes instincts basiques et cette audace sorti de nul part. J'aurai pu me contenter de quelques mots gentils et continuer de regarder cette série nulle. Mais non, à croire que j'aime bien torpiller mes relations, cette fois, je n'ai pas vraiment perdu de temps pour le faire en tout cas.
Mon regard se tourne vers la porte, j’aperçois la silhouette de la jeune fille emmitouflé dans mon sweat, elle semble parler avec le livreur, le corps fébrile et les mains tremblantes. Clairement, elle a bien remarqué ce que j'avais tenté de faire. L'idée de m’enfuir par une fenêtre se fait de plus en plus envisageable. Je me redresse un peu sur le canapé, me maudissant encore un peu avant de me donner quelques claques mental. C'est peut être pas si grave... Après tout ce genre de trucs arrive souvent entre les gens, je me prends peut être trop la tête pour rien ? Mes doutes et mon incapacité à réagir normalement et naturellement à cette situation finissent par m’exaspère. Je me lève du canapé, presque en colère contre moi-même et tente de reprendre le contrôle de mes émotions et du reste. J'ai la sensation de me comporter comme un ado, et ça, franchement, c'est un peu honteux.
Sans trop savoir quoi faire, quoi dire, ou même comment agir, je m'approche de la porte à mon tour, les mains dans les poches, plus ou moins prêt à affronter la situation.. De toute façon, on n'allait pas se planquer chacun dans son coin.. c'est ridicule..
Arrivé prêt de la porte, mon regard se pose d'abord sur le livreur, le scrutant avec peut être, un peu trop de méfiance et une pointe d'hostilité au fond des yeux. C'est pas sa faute bien sûre, mais je crois que je lui en veux un peu en fait.
Tout ça c'est sa faute après tout..
« .. Tu veux de l'aide ? »
De l'aide pour quoi ? Ouvrir la porte ? Réceptionner un colis. Peu importe, c'est qu'une façon d'occuper mon esprit et de détourner l'attention sur ce qui venait de se passer.. Il me faut au moins ça pour la regarder de nouveau dans les yeux sans avoir envie de m'excuser.
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Mar 26 Mar - 18:56

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「 Shorty make me feel at home. 」

Je retournais en boucle cette scène, et comment j’aurais peut-être dû agir… Me tendre vers lui ? L’empêcher de se détourner ? Je fixais la boîte, cherchant la bonne solution à tout ça. Parce que visiblement, je ne pouvais pas y mentir, j’avais eu envie de ce baiser. Je sentais encore mon ventre contracté de cette vérité qui glissait doucement sur ma peau qui refroidissait déjà. Je chassais une mèche de mon visage, avant de soupirer doucement alors que je voyais Tony du coin de l’œil qui allait chercher les documents de signature.

C’était le moment d’essayer de mettre du vide dans ma tête, ne pas penser au brun qui m’attendait à l’intérieur. Il allait peut-être partir après ça… Après tout, je n’avais rien dit, je ne l’avais pas invité à poursuivre. Rien… J’avais été une véritable gamine sur ce coup-là. Je n’avais pas su quoi dire… Quoi faire… Comment me porter face à lui, pourtant, je devais me l’avouer j’avais été déçue d’entendre cette sonnette… Déçue de le voir s’éloigner de moi à cet instant quand tout avait été brisé comme si finalement ce que nous partagions n’avait été qu’une illusion éphémère. Cette pensée me faisait vraiment … Enfin, elle m’embêtait beaucoup plus que ce qu’elle devrait.

J’avais fait une croix sur Caleb quand il partait de l’hôpital, je lui avais dit adieu, j’avais tout fait pour enterrer le début d’émotion qu’il m’évoquait au fin fond de mes souvenirs. J’avais tout fait pour l’oublier parce que j’étais persuadé qu’un jour ou l’autre, je ne le reverrai jamais. Que ce n’était rien, juste la fantaisie d’une enfant malade. Enfermée depuis toujours et qui n’avait jamais connu que les affections infantiles et amicales.

Et pourtant… Pourtant maintenant, je ne pouvais m’empêcher de m’imaginer ce qui se passerait à l’heure actuelle si Tony n’avait pas mis fin à ce moment si unique… Si magique. Est-ce que le baiser aurait duré plus longtemps ? Est-ce qu’il m’aurait embrassé une deuxième fois ? Où c’était seulement cet instant précis ou ça serait arrivé ? Aurais-je dit quelque chose ? Probablement.

Il fallait qu’en rentrant, je dise quelque chose… Et surtout pas quelque chose qui pourrait laisser le sous-entendu que je ne voulais pas de ça entre lui et moi. Et il ne fallait surtout pas que ça se passe comme tous ces films que je voyais ou livres que je dévorais. Je savais plus ou moins quelle phrase bateau, je n’allais surtout pas sortir. Je n’avais pas envie de m’excuser de ce qui venait de se passer… Pas du tout.

Sur le coup, je le voulais sinon je ne serais pas dans cet état-là. C’était effrayant de se l’avouer comme ça. Je sentais mes mains trembler, alors que je les posais sur l’énorme box en bois qui m’arrivait à peine en dessous de la taille. J’essayais de contenir ce bouillon d’émotion que Caleb évoquait chez moi.

Si difficile… Puis sa voix me tira de là comme s’il me tendait lui-même une solution à ce qu’on s’échappe de là. Je me tournais surprise, mes mèches retombant devant mon visage. Je le dévisageais, chassant les deux-trois brins de rousseur de ma tignasse vers l’arrière. J’avais les mains à moitié cachées dans son pull, cette situation était étrange. Je portais son pull, j’avais eu le cœur prêt à exploser et pourtant le simple fait qu’il soit là maussade à fixer le vieux livreur me tira un sourire.

Ce sourire heureux, j’étais contente de le voir là. Comme si c’était finalement sa place, il ne me prenait pas la tête sur quoique ce soit, non il se proposait de m’aider. Alors je lui souris, le grand celui de la fille heureuse, de celle qui oubliait encore une fois qu’elle était une brindille.

« Il faut juste donner un coup de main à Tony de vider le camion et de mettre cette boîte à l’intérieur. »

Je tapotais sur le bois du bout des doigts, avant de jeter un coup d’œil au livreur qui fixait Caleb avec des yeux ronds. Bon… Je pouvais comprendre qu’avoir un gaillard comme le mineur vous fixait d’une envie de meurtre, ça devait étonner. Envie de meurtre… Etait-il déçu que tout cela s’arrête ? Après tout, c’était lui qui avait … Initié ce… Rapprochement… Je mordillais ma lèvre inférieure en me rendant compte de ça avant de me cacher un peu dans le sweat de Caleb.

Son odeur m’assaillit encore une fois, venant chatouiller mon cœur de cette petite sensation qui décidemment avait bien du mal à me quitter. Je croisais le regard de Tony qui allait de Caleb à moi comme s’il assistait à une scène incroyable avant de secouer la tête en étouffant un petit rire. J’arquais un sourcil… Avait-il deviné ? Puis soudain la raison pour laquelle d’abord le brun à ma porte s’était réfugié chez moi : il était connu désormais. J’eus un sourire en coin, avant de m’avancer dans mon monde, poussant une table roulante contenant une tonne d’outils dans un coin pour laisser la place aux nouvelles box.

Caleb s’était approché de la box à porter, je crois que mon corps réagi avant ma pensée. Je me plaçais à ses côtés comme si c’était normal de faire ça. Tel un aimant vers son corps, je murmurais doucement.

« Fais attention… C’est assez lourd. »

Je levais le nez vers ses yeux, j’avais envie. J’avais besoin de croiser son regard pour lui faire comprendre que pour moi… C’était pas une erreur. Enfin, ça… C’était moi qui le ressentait comme ça… Est-ce qu’il pensait la même chose que moi ?





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Jeu 28 Mar - 10:50
SHORTY MAKE ME FEEL AT HOME

Mon intervention la fit légèrement sursauter, peut être un peu surprise de me voir là prêt à offrir mon aide après ce qui s'était passé. Elle sourit derrière ses mèches folles, agit comme si rien ne s'était passé. Je crois que je préfère ça, je pense que je m'en serais voulu si elle s'était mise à m'éviter ou à me renvoyer dans le canapé histoire d'y voir plus clair. Au moins, là, comme ça, j'ai la sensation que rien n'est vraiment différent. Un peu comme si c'était jamais arrivé. Je suis partagé entre le soulagement et la déception.. Soulagé qu'elle n'ai pas changé de comportement, mais déçus que ça n'ai pas eu l'air de l'impacter plus que ça.
Mes sentiments sont totalement contradictoires et c'est un peu le bordel du coup. Constater cet affrontement dans mon esprit me donne envie de m'encastrer la tête dans le mur. Vraiment, des fois, je crois que je me perds un peu trop dans mes angoisses et parano.
Elle me désigne la caisse en me demandant de bien vouloir décharger ce qu'il reste puisque je propose mon aide. Je me contente d'un signe de tête dans sa direction, évitant de fixer le livreur trop longtemps et prétendant ne pas voir les yeux ronds qu'il faisait en observant la scène. C'est quoi son problème au juste ? J'ai horreur qu'on m'observe, ce qui est assez ironique puisque je passe mon temps à le faire aux autres.. Mais là, depuis quelques temps, c'est vraiment insupportable. Je fais mon possible pour prendre sur moi et ne pas avoir l'air trop désagréable, j'ai pas envie de créer des problèmes à Keri ou de la mettre dans l’embarras en me mettant à agresser tout le monde sous prétexte que tout me fait chier en ce moment. Tout sauf cette bulle de laquelle on s'était enfuit.
J'attrape la caisse et sens la présence de la jeune fille glisser à mes côtés avec son sourire aux lèvre et l'éclat lumineux au fond de ses yeux. Je m'attarde quelques secondes sur son visage en écoutant les mots sortir de sa bouche, comme d'habitude, je me surprends à détailler chaque détail avant de revenir sur terre, chassant l'instant d'un froncement de sourcils dans un demi sourire.
« T'inquiètes, porter des trucs, c'est un peu ma spécialité... T'es bien placé pour le savoir nan ?»
La complicité m'est venu naturellement, glissant un clin d’œil à la jeune fille pour lui rappeler qu'il n'y a pas si longtemps, c'est elle que je portais à travers une mine sombre et lugubre. Bon, clairement, cette caisse est un peu plus lourde que le poids plume de Keri, mais je pouvais pas rater une occasion de la taquiner avec ça. Je soulève la box en bois et la déplace du milieu du chemin pour aller la poser plus loin dans l'atelier. Derrière nous le vieux livreur continue de décharger, il ne s'est permis aucun commentaire, mais je vois bien le léger sourire qui dessine ses lèvres et les regards mi-surpris mi-curieux qu'il lance à la rouquine de temps en temps. J'y fais abstraction, l'aidant à sortir les grosses caisses de son camion sans un mot pour aller toutes les ranger à l’intérieur.
Ça s'est rapidement finit, j'entais les portes du camion se claquer derrière moi et la voix du livreur s'adresser à Keri pendant que je déposais la dernière caisse à l’intérieur. Il n'en fallut pas plus pour l'homme salut la fille et disparaisse pour nous laisser a nouveau seuls.
Curieusement, je crois que c'était moins gênant quand il était là.. Même si je crois qu'on a réussi à ne pas rendre ça trop malaisant, y'a quand même cette crainte de laisser un silence gênant s'installer histoire d'éviter le sujet.
Fallait que je trouve quelque chose à dire.. N’importe quoi.
« .. Ça fait.. Beaucoup de caisses... »
Énoncer une évidence. Parfait. C'est la phrase la moins naturelle du monde, le genre de truc qu'on sort quand on essaie justement de meubler une conversation pour ne pas qu'elle soit gênant, créant ainsi l'effet inverse... Parfois je me fatigue tout seul.. Vraiment. Mon regard glisse un instant vers la jeune fille, un peu septique, peut être blasé alors que ma main vient masser machinalement ma nuque pour traduire un début de gêne.
Mon regard glisse un instant vers la jeune fille, un peu septique, peut être blasé alors que ma main vient masser machinalement ma nuque pour traduire un début de gêne. Je suis sûr que c'est en train de lui trotter dans la tête au moins aussi obstinément que moi.. Peut être que c'est le moment de s'excuser.. Des excuses, c'est toujours une bonne solution même quand on a aucune foutu idée de quoi on s'excuse.
Alors, j'approche d'elle en abandonnant les caisses et mes changements de sujet foireux. Le regard accroché au sien, je cherche quoi dire ou que faire en restant planté devant elle. Après une seconde d’hésitation, je finis par ouvrir la bouche pour la refermer aussitôt dans un soupir en croisant les bras, définitivement fatigué de ma propre attitude.
« Désolé .. »
Voilà. Au moins, c'est dit.. Puis au point ou j'en suis de toute façon..
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Jeu 28 Mar - 18:22

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「 Shorty make me feel at home. 」

Peut-être était-ce normal d’agir ainsi après… Ce genre de choses. De revenir la personne, mais quelque chose au fin fond de mon être qui me poussait à croire que non. Que certains prenaient la poudre d’escampette comme dans ces livres ou séries… Et que ceux qui restaient valaient la peine. Ou voulaient réellement quelque chose. Ne pas briser ce qui comptait. Etait-ce le cas de Caleb ? Avait-il peur de briser cette relation que nous partagions ? C’était probablement l’une des rares amicales que tous les deux, nous possédions alors je pouvais comprendre.

Pourtant cette réponse ne me satisfaisait pas. Relation amicale… C’était peut-être ça qui m’avait poussé à m’approcher de lui quand il s’était proposé d’aider. Enfin, je crois ? Je sentais encore mon ventre faire des tours dans mon estomac à cette façon qu’il avait de garder son regard fixe sur moi. Puis cette assurance légère qu’il dégageait, comme si peu importe ce qu’il pouvait se passer, il aurait su comment réagir.

Cette nuance me fit sourire parce que je savais que plus tôt avec moi, il s’était permis de ne pas être comme ça. Juste dans notre monde… Sur le canapé. Alors quand il me fixait comme ça, prêt à m’aider, à porter ces boîtes. Je sus que j’étais probablement en train de repartir pour cet ascenseur émotionnel qu’était Caleb. Que j’avais finalement retrouvé cet espace avec un plaisir, un peu trop malin.

Je le sentis scruter un peu mon visage avant de me taquiner lui-même sur une de ces choses que nous avions partagées, il n’y a pas si longtemps. Je ne sais pourquoi, j’eus cette réaction à comme lorsque quelque chose me faisait profondément plaisir. Comme les cupcakes à la cerise. Je souriais comme une enfant pour lui répondre en lui laissant la place.

« J’aimerais quand même que mon Chevalier reste en un morceau… »

Je lui tirais doucement la langue avant de commencer à ouvrir une des box qui venaient d’être descendues. Je tirais le couvercle pour inspecter le contenu, perdue un peu dans mes pensées avant de libérer le passage à Caleb, lui glissant dans un léger rire.

« Surtout qui sait… Peut-être qu’un jour, j’en aurais encore besoin ! »

Intérieurement, je mourrais. Littéralement, cette audace dont je venais de faire preuve secouait l’intérieur de mon être au plus haut point. Et je ne pouvais clairement pas quitter Caleb des yeux, une fois qu’il me tourna le dos pour continuer la manutention. Je jouais un peu nerveusement avec un de mes outils qui traînaient pour ne pas laisser mon esprit penser à ça plus longtemps que nécessaire. Mais non, ça ne marchait pas comme ça. Une fois, mon corps occupé, j’avais mon esprit à loisir pour s’échapper, je l’avais toujours fait alors pourquoi s’arrêter là ? Ce que j’avais en pensée c’était ça. Encore et toujours, ce baiser qu’il avait failli me donner.

Tony se manifesta discrètement me tirant de mes rêveries par un sourire. Un sourcil interrogateur à comment le sauveur de l’humanité se trouvait chez moi, je ne dis rien. Me contentant d’un sourire ainsi que de ma signature sur le papier, en lui disant de passer le bonjour à l’équipe ainsi qu’à sa famille et que la tarte était excellente de la dernière fois puis il disparut dans le bruit de son camion habituel.

J’étais seule avec Caleb. Mes yeux se posèrent légèrement sur lui avant d’observer l’état de mon garage converti en atelier. Il s’étendait de toute la longueur de la maison avec d’excellentes lumières au plafond et divers outils de pointe rangés. Je ne pus retenir un énième sourire à la remarque de Caleb, rangeant les affaires qui trainaient poussant certaines boîtes vers une place plus appropriée.

« C’est du bénévolat pour l’hôpital. Ils me fournissent les pièces en mauvais états que personne ne veut et j’essaie d’en faire quelque chose de potable pour aider. »

Une fois que cela fut fait, je passais une main dans ma nuque en soupirant avant de me tourner vers lui, le sentant s’approcher de moi. Je levais doucement le regard vers lui l’observant, lui et ce silence. Puis il croisa les bras avant de s’excuser. J’haussais des sourcils avant de rougir.

Ok, ma fille, c’est le moment où tu paniques parce que tu dois dire quelque chose. Oui, toi. Tu sais l’ambiguïté que tu ne veux pas. Genre tu le voulais ce baiser alors dis quelque chose, bon sang. Oui, maintenant. Dis tout ce que tu as avec sincérité. Maintenant Keri !

Je baissais les yeux, jouant avec le bas de son sweat avant de murmurer, sentant mes joues chauffées.

« C’est pas grave… »

NON ! Ça c’est terriblement ambigu ! Je relevais vivement la tête avant qu’il ne puisse comprendre quelque chose, précipitant ma pensée en paroles.

« Non, ce que je veux dire… C’est que ça ne m’a pas dérangé plutôt ce qui s’est passé. C’est plutôt la sonnette qui a dérangé. Enfin ça a tout … Pshuuut »

Je venais d’imiter le bruit d’une petite explosion en faisant le geste avec les paroles. J’étais définitivement irrécupérable. Et je le fixais écarlate, je reculais doucement, cette proximité me perturbant à cet instant précis avant de lui dire, peut-être un peu tristement.

« Enfin, excuse toi… Que si ça t’a dérangé… Personnellement… »

J’esquissai un petit sourire avant de reculer un peu plus vers mes outils, cherchant un moyen de changer le sujet. De chasser le malaise. Je me tournais vers lui m’asseyant sur une des tables de travail derrière moi. Je m’assis, le regardant avec un petit sourire, et le rouge toujours aux joues.

« Je suis bizarre, je te l’accorde. »


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Mar 2 Avr - 13:03
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Keri rend toujours ça plus simple. Malgré l’hésitation, le trouble ou la maladresse, elle réussit toujours à faire comme si tout allait bien. Là encore, elle me répond dans un sourire en révélant le secret de ses caisses. Du bénévolat à l’hôpital, je sais pas pourquoi mais j’aurai été déçu que ce soit quelque chose d'autre, parce que ça lui ressemble beaucoup trop. Tenter de faire quelque chose de bien avec des trucs abîmé que personne ne veux plus. Quelque part ça me fait un peu penser à moi. Comme si j'étais une de ces pièces qu'elle tente de réparer. L'idée me fait sourire. Un bref sourire figé l'instant d’après par mes excuses maladroites.
Je me demande encore pourquoi je m'excuse.. Par réflexe plus qu'autre chose, encore une fois Keri met le doigt sur ce que j’essaie de lui faire comprendre sans y arriver, expriment elle aussi son ressenti. Parce que visiblement, elle, ça ne l'a pas spécialement déranger. Au contraire ? Mon attention tout entière est focalisée sur son sourire timide, sur ses mots et sur ses gestes. Les yeux baissés à triturer le tissu de mon sweat, je me surprend à trouver ça plutôt mignon comme réaction. Elle regrette la sonnerie, cette magie que la livraison avait balayée. Peut être qu'elle regrette que ça ne soit pas arrivé.
Sur le coup, je sais pas si cette nouvelle me réjouit ou si elle ne fait qu'augmentait d'un cran la gêne et la frustration. Elle m'aurait pas jeté si j'avais été jusqu'au bout.
Ouais.. Finalement, c'est plus frustrant qu'autre chose. J'en aurais presque soupiré si la situation n'était pas déjà trop étrange comme ça. Alors je me contente d'un demi-sourire un brin crispé face à ses joues rouges et au regret dans ses yeux. Je devrais lui dire que ça m'a pas déranger, parce que c'est ce que mes excuses ont l'air de lui faire croire, mais une fois de plus je reste une seconde sans voix face à sa sincérité et la simplicité de ses mots.
Planté là comme un con, sérieux des fois je me fatigue tout seul.
Elle finit par s'écarter pour s’asseoir sur une table pleine d'outils et de pièces mécaniques. Cette fois elle relève les yeux vers moi, croisant les miens qui s'y encrent sans trop de mal. Elle a toujours les joues rosies, un sourire au lèvres, se sentant peut être un peu bizarre d'avoir ce genre de propos.
« Non!.. Enfin.. Non je trouve pas que tu sois bizarre... pas du tout. »
Ma réaction est spontanée pour une fois. Peut être par peur de lui faire douter de ça, comme pour lui prouver que ne pense pas une seule seconde qu'elle soit étrange ou quoi que ce soit. Cette spontanéité me surprend un peu, à tel point que j'en reste une seconde choqué.
Je pense que c'est le bon moment d'être un peu plus expressif et loquace..
Je prends une grande inspiration, me concentrant sur ce que je veux lui dire et balaye mentalement toutes les questions et angoisses qui nourrissent habituellement mon esprit. Par ce que c'est certain que je me prends définitivement trop la tête.. c'est aussi ça être sobre, c'est laisser tout ça venir s’emmêler au fond de mon crâne, je crois que je m'en serait mieux sorti avec un verre ou deux, mais Keri valait mieux que quelques compliments et attention minaudé par un trop plein d'alcool.
Au moins là, c'est vraiment moi.
Pour une fois.
« Je m'excuse pas parce que ça m'a dérangé, plus parce que c'était un peu.. Je sais pas... peut être un peu trop audacieux.. ou j'en sais rien... Je devrais faire ça.. Mieux. »
Je sais pas si ce que je viens de dire n'est pas en train de rendre ça encore plus compliqué que ça ne l'était déjà. Finalement, c'est peut être mieux quand je me contente de rien dire. Je m'embrouille dans mes propres explications, poursuivant en fronçant un peu les sourcils face à ma propre incompréhension.
« Enfin je veux dire.. Pas.. Mieux.. Mais.. Enfin pas comme ça... C'était .. Maladroit ? »
J'abandonne l'idée d'être parfaitement clair sur mes attentions ou mes sentiments. Bras de nouveau croisés après avoir argumenté mon charabia de gestes, je soupir une fois de plus en passant une main sur mon visage pour marmonner quelques mots de plus.
« Finalement, c'est sûrement moi le plus bizarre de nous deux.. »
Au moins on va bien ensemble.. je crois que c'est le premier détail qui me vient en tête après avoir constaté ça. Je relève les yeux vers elle pour lui adresser un sourire désolé. Je fais des efforts, je promets.
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Mer 3 Avr - 18:42

YILMAZ
Caleb

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「 Shorty make me feel at home. 」

Je sentais encore mon cœur battre à vive allure à la suite de cette déclaration que je venais de faire. J’en aurais eu les mains tremblantes si je n’avais pas joué avec le sweat. Le sweat de Caleb, naturellement son odeur flottait autour de moi, rassurante et chaleureuse. Alors quand il m’avait écouté en silence, cela m’avait littéralement demandé toute l’énergie de mon être pour ne pas me cacher à l’intérieur. Comme pour cacher tout ce qui menaçait d’exploser au fond de mon être. Avec lui, et ses yeux dorés à me fixer.

J’avais réussi à lui faire comprendre, je crois tout ce qui importait sur le moment et c’était en somme déjà une victoire faramineuse pour moi, assise sur cette table, ma main droite attrapa une des clefs traînantes à côté de moi alors que je commençais à la faire tournoyer entre mes doigts. Il fallait que je m’occupe, impérativement, mon cœur était sur le point d’exploser. L’exclamation de Caleb me surprit, j’écarquillais les yeux.

Je n’étais pas bizarre ? Réellement ? Je venais de lui dire que j’aurais préféré qu’on reste juste tous les deux comme ça, et ce n’était pas bizarre. Je ne pouvais le quitter des yeux alors que lui aussi essayait de remettre ses pensées à l’endroit. De trouver ces mots si difficiles pour tous deux, ces sens et ces significations improbables. Je mordis naturellement l’intérieur de ma lèvre inférieure avant d’esquisser un sourire en coin.

Cependant, j’avais l’impression d’être de nouveau une gamine devant lui quand il déclara ces quelques mots, sentant la pointe de l’excitation et de plaisir d’entendre ça dans sa bouche… Il le voulait aussi ce baiser. J’avais une envie de sourire et presque de danser alors sans m’en rendre compte, j’avais quitté l’outil pour cacher mes mains dans son sweat trop grand, jouant entre elles.

Il avait eu juste peur de me mettre mal à l’aise… Qu’il aurait pu mieux faire que cet instant où je lui disais que je resterais avec lui peu importe comment il serait ? Parce que je l’avais probablement vu au plus bas et j’imaginais mal quelqu’un lui faire plus mal qu’à cet instant-là dans sa vie. Il y avait eu sa légère promesse silencieuse… Je sentais mon être commençait à se consumer.

La brindille qui allait prendre feu à jouer avec l’homme-braise. Je souris à ses quelques mots, me voulant rassurante, je comprenais ce qu’il voulait dire. J’hochais de la tête pour lui spécifier que c’était bon, je voyais où il venait en venir. Avant d’arquer des sourcils à sa remarque, je bondis de ma place, avec un autre de mes sourires idiots, tendant les mains vers lui.

Je les posais sur sa taille en le poussant un peu en retroussant mon nez légèrement comme pour l’amuser. Le contact était doux, chaleureux. J’avais besoin de le toucher pour lui faire comprendre tout ça, tout ce qui restait implosé en moi mais surtout que tout cela était agréable. J’avais besoin de le toucher aussi pour le rassurer que non, il n’était pas bizarre pour moi mais que si c’était aux yeux du monde qu’il était étrange, cela ne me dérangeait pas de l’être également.

« Restons bizarre à deux alors. »

Je le fis tourner pour que je fasse dos à la sortie, avant de le tirer vers celle-ci à reculons, en souriant toujours. Je le touchais encore. J’avais besoin de le toucher, ça avait été spontané, j’avais assez attendu pour cela je crois. J’avais le droit maintenant, une fois en dehors de mon garage. Je fermais les portes au code digital, lâchant Caleb tout en lui proposant dans un sourire.

« Alors, que veux-tu dîner ce soir ? »

Je lui offrais cette possibilité de quitter la conversation sur cette note, il était mal à l’aise ne savait pas quoi dire… Et puis l’instant avait été brisé, cela ne servait à rien d’espérer plus que nécessaire à cet instant. Autant juste profiter de l’un l’autre… Car au-delà de ça, la présence de Caleb m’était particulièrement… Agréable.


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Mer 10 Avr - 13:11
SHORTY MAKE ME FEEL AT HOME

Elle est moi, on est plutôt assorti. Plus je passe de temps en sa compagnie et plus ça me parait une évidence. On en est à savoir qui est le plus bizarre des deux, stupidement content de l'être autant que l'autre, comme si c'était quelque chose de plutôt rare au final. S'accorder avec quelqu'un, sentir une espèce de connexion qu'on arrive pas à expliquer. J'avoue que ça fait une éternité que j'avais pas ressenti quelque chose comme ça, parce que je coupais tout lien possible avec les autres avant même de leur laisser une chance.
Parce que la vie est plus simple comme ça.
Mais pas avec Keri. Avec elle, tout devient si simple que s'en est étrangement compliqué à force. Comme tout à l'heure sur son canapé, porté par un désir pourtant simple, une multitude de questions affluèrent avec cet acte spontané. Peut être que je devrais pas autant me prendre la tête.. Prendre les choses comme elles viennent, un peu comme le faisait Keri. Elle me sourit encore, s'approche de moi en tendant les mains pour les poser sur ma taille. Elle a cette facilité à venir chercher le contacte qui me surprend toujours. J'ai pas l'habitude qu'on soit comme ça avec moi. Du moins pas en étant sobre... mais ce serait mentir de dire que j'apprécie pas ce côté d'elle. Au contraire. Je lui rends un sourire peut être un brin crispé alors qu'elle fronce le nez dans une expression adorable avant de chasser définitivement toute forme de gêne à l'aide de quelques mots.
Rester bizarre à deux.
Je crois que j'aime bien cette idée. L'idée d'être assez proche d'elle pour être un parfait idiot sans avoir à m'en soucier. Pouvoir être moi avec des hauts et beaucoup de bas sans qu'elle ne tourne le dos.. et sans que j'ai envie de le faire non plus. C'est peut-être ça le plus étrange. Cette envie de rester là quoi qu'il arrive.
Je la laisse s'éloigner de moi en me faisant tourner pour qu'elle puisse regagner la porte en me tirant à sa suite. Elle a toujours son sourire sublimé par l'éclat rosé de ses joues. Je ne m'inquiète plus de savoir si j'ai fait quoi que ce soit l'ayant brusqué ou mis mal à l'aise, elle a simplement l'air heureuse de cette promesse silencieuse. Je me sens instantanément plus léger, comme si les remord et l'angoisse venaient soudainement de s'envoler pour me laisser respirer et apprécier l'instant jusqu'à ce qu'une proposition inattendue viennent une fois de plus me surprendre.
« Dîner ? »
C'est sorti tout seul. Comme ça, spontanément, parce que je m'y attendais pas ou parce que je voulais être certain d'avoir bien entendu. En venant ici je ne m'étais pas attendu à grand chose, juste quelques minutes de répits. Un café, quelques banalités échangées jusqu'à ce qu'elle me mette à la porte pour continuer sa vie.. Mais je me retrouve là entre ses mains à devoir choisir le menu du dîner. Pris au dépourvu, je la fixe du regard en haussant les épaules sans parvenir à me décider.
« J'sais pas... Tu sais mon truc moi c'est ... la livraison de pizza...»
C'est tellement cliché que ça me fait un peu rire en fait. La pizza c'est l'alimentation de base des gens comme moi. Ceux qui n'ont pas envie de prendre le temps de cuisiner, ceux qui ont personne d'autre à nourrir qu'eux même et qui sont souvent trop bourré ou fatiguer pour faire autre chose que de se faire livrer de quoi survivre..
Mais autant en rire non ?
« J'pense que ça fait un mois que j'ai pas vu l'ombre d'un légume ou de quelque chose qui ressemble de prêt ou de loin à un vrais repas équilibré.. C'est un peu désespérant, je te l'accorde...»
Je fais mine d'avoir honte même si dans le fond j'assume parfaitement mon comportement de célibataire faignant de longue date..
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