Tu soupires, assise sur ce petit muret près de cette belle fontaine. Tu es patiente d'habitude, mais cela fait 20 minutes que tu attends ta sœur pourtant si ponctuelle de nature. Elle ne manque jamais de dire qu’être en avance c'est déjà être en retard. Tu portes une main à ton cou afin de te caresser la nuque, les yeux rivés sur le sol. Non, Remana va venir tout de même. Elle ne laisserait pas sa sœur seule ainsi, pour quelle raison ? Elle qui est si protectrice envers sa chère petite sœur. Même après... tout ce qui s'est passé. Elle reste un membre de ta famille mais sa simple ombre te fait remonter de douloureux souvenirs. Non, n'y pense pas. Tu sens déjà ta gorge se nouer et tes yeux piquer.
Tu dois penser à autre chose, quelqu'un d'autre. Ne pense plus à cet être qui te manque et te ressemble tant. Non, arrête Pakihi. Tu lèves les yeux pour te rendre compte que la vie que tu mènes ici n'est qu'un cloitre. Un huis clos destiné à t'éloigner de tes soit disant troubles. Le fait d'être devenue religieuse, d'être ici. Tu ne rend plus autant visite à Maehe. Tu t'en sens moins proche ici. Il n'y a qu'en étant là où ton gardien est que tu t'y sens mieux. Et dans ta solitude, les mains jointes et les yeux fermés. Quand tu pries et te recentre sur toi. Ô Maehe, ne m'abandonne pas, aide moi encore un peu... Tu as même déjà demandé si une vie meilleur pourrait un jour arriver. C'est une boule de prisonnière qui tend à ta cheville. Tu traines ce poids depuis maintenant 6 mois. Donne moi un signe. Ton être te souffle ce tu veux mais ce que tu ne dois pas avoir. Chaque respiration est aussi lourd que le plomb, c'est une tare.
Cela fait un moment que tu cauchemardes, te lève en sueur, en sursaut, terrorisée. Ce n'est pas normal, rien n'est normal. Tu te souviens de ces nuits terriblement longues. De ces ténèbres t'engloutissant tel un repas. Tu te fais peur. Tu sers ton petit sac à main contre ta poitrine, tu ne t’aperçois même pas que ton petit corps venait de se raidir. Les gens passant devant toi n'était même plus là dans ton esprit, tu ne les voyait plus, ta vision se noircit et te voilà plongé dans les songes. Tu attrapes doucement ton collier disposant de 3 petits coquillages, ils brillent tellement. Un cadeau d'un être cher.
Pourras-tu seulement de nouveau être heureuse ? Ton mental est déchiré entre un monde sans lui et un monde empli d'espoir, avec lui. A 20 ans, se torturer avec de telles pensées n'est pas normal. Pourquoi ce n'est pas possible ? Parce que l'on ne choisit ni d'où l'on nait, ni sa famille.
La force des chosesAzazel & PakihiUn petit quiproquo rien de tel pour faire une belle rencontre !Le blond ne s'attendait pas à se faire aborder par cette fille. Cela c'était passé un jour ou il vendait ses dernières créations sur un marché. Il aimait bien les marchés car ça lui permettait de discuter, d'expliquer et de se faire un max d'argent. Azazel n'avait jamais eu la prétention d'être riche alors il se contentait de peu. C'est dans ces conditions que cette fille à l'allure stricte est arrivé, elle est venue, elle lui a posé des questions sur une création, il argumente, il discute, il arrive même à lui arracher un sourire. Et c'est à partir de ce sourire que tout va changer. Elle va lui faire une proposition bien étrange. Un achat et en échange, lui, il doit se rendre dans ce parc pour rencontrer sa sœur.
Azazel ignore ce qu'il doit faire, mais apparemment, il faut juste lui tenir compagnie. Pour lui, c'est une formidable opportunité, non en plus il vend une création mais en plus il va rencontrer une nouvelle personne ! Alors oui, il a accepté sans même réfléchir. Il n'est pas du genre a se prendre la tête alors c'était pas compliqué d'obtenir une réponse positive de sa part. Azazel s'est donc préparé a ce rendez-vous. Près d'une fontaine c'était un bon lieu pour un rendez-vous. Le blond était pressé de rencontrer cette fameuse Pakihi. On lui avait décrit comme une fille blonde, cheveux long, plutôt mince, plutôt jeune. Bref, il allait bien la repérer.
Il arrive près d'une fontaine, il regarde partout autour de lui, il dévisage toute les personnes qui croise son regard et finalement, il la repère. Aucun doute, cela ne peut que être elle, assise sur ce muret, il le regarde un petit moment, lui trouvant un air triste, puis, il prend son courage a deux mains et il vient la voir. Il se plante juste devant elle et il commence à parler pour attirer son attention :
« Salut Pakihi c'est ca ? Ta sœur Remana m'a dit que tu avais besoin de compagnie alors me voilà, enchanté ~ je suis Azazel. »
Tu tortilles nerveusement une mèche blonde à ton doigt. Tu ne t’énerve que très rarement mais ta sœur te tape sur le système. Tout cela ne te dis rien qui vaille. C'était bizarre, ça ne lui ressemblait pas ! Et si.... Et si Remana avait rencontré un problème ? Un contre-temps ? Oh... tu commences déjà à te faire des nœuds au cerveau.
" - Salut Pakihi c'est ca ? Ta sœur Remana m'a dit que tu avais besoin de compagnie alors me voilà, enchanté ~ je suis Azazel. "
Tu sursautes, lèves les yeux pour regarder d'où vient cette voix. C'était un jeune homme blond, des yeux bleus. Sirius. Mais non. Pendant un instant, ton sang s'était glacé dans tes veines. Ça te fais mal, si mal. Un jour, devras tu l'oublier ? Ou serez vous éternellement des amants maudits ? Penses-tu toujours à moi Sirius... ? Tu ne pu t’empêcher d'afficher une mine un peu déçue. Tu avais tellement été surprise par les similitudes que tu n'as pas écouté, ou fais attention à ce qu'il disait. Que voulait-il ?
" - Euh... Bonjour... Pardonnez-moi je n'ai pas fais attention, qu'avez vous dis ? "
Le pauvre, il n'avait pas l'air méchant. Tu te redresse pour quitter le petit muret. Tu observes les alentours, toujours aucune présence de Remana. Elle exagère vraiment.
" - Excusez-moi, je recherche quelqu'un, je suis un peu distraite."
Tu lui souris un peu, arquant tes sourcils comme pour t'excuser physiquement aussi. Tu te sens un peu bête. Soudain une pensée te traverse l'esprit. Non... elle n'aurait pas oser ? Et si tout ceci n'était qu'une grosse farce ? Une machinerie de ta grande sœur ? En ce moment, elle te présente du monde. De sexe masculin exclusivement, et des natifs évidemment. Si c'est le cas, cet homme serait bien différent des autres jusqu’à maintenant. Remana est tellement tordue que c'est possible. C'est bien Pakihi, tu comprends vite.
Tu te pétrifie sur place, de nouveau dans tes pensées.
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