La montagne Oketopa.
Magnifique œuvre de la nature que nous, natif, adorons. Mais bien sûr les saletés d’humains, eux, l’abîment et creusent dedans. Tout ça pour leur exploitation minière. Détruire pour produire, c’est tout ce qu’ils savent faire. Alors que dans ces montagnes, il y a tellement de beauté animale et florale.

J’aime être là. Au plus haut point, atteignable facilement, de la montagne. J’aime marcher jusqu’à là, faire une longue marche pour une belle récompense : la vue. Un panorama splendide sur les plaines. On se sent seule. On se sent bien. Le vent dans les cheveux et l’air frais revigorant.
Personne ne vient dans cet endroit, ou très peu, alors je profite souvent de ma journée ici. Je pars le matin en ayant préparé ma nourriture et je reviens le soir. Une journée pour moi. Une journée pour ma terre, pour mon dieu et mon gardien.
Belle Gahia-li que je remercie.

Cela fait maintenant quelques heures que je suis en route en direction de mon havre de paix. Loin, mais encore trop proche, des humains, je marche d’un pas sportif sur le sentier qui grimpe le long de la montagne. En effet, je ne suis pas là qu’en simple touriste, je le fais aussi en tant que sportive. Rien ne vaut une bonne randonnée pour l’endurance et le souffle ! Aujourd’hui, je suis en forme ! J’avais passé une très bonne nuit, l’air est bon et le marama rayonne magnifiquement bien dans le ciel.
Plus le sentier monte et plus la flore disparaît au profit de roche et autres minerais, laissant les couleurs resplendissantes des plantes bien plus bas ; facile d’accès pour les cueilleurs et herboristes. Cela montre bien l’intelligence de Navara dans la répartition des ressources.

Après une longue marche en partant de chez moi, me voici arrivé. Il est environ midi, le marama est au plus haut point, surplombant la plaine et les villes. La vue est, comme à son habitude, absolument merveilleuse, des kilomètres de plaines. On peut même voir quelques débuts de ville en regardant bien au loin.
Une fois bien contemplé le paysage qui s’offre à moi, étant complètement détendu, je me pose donc sur une roche : mon ventre me suppliait de le rassasier. Quel emmerdeur celui-là ! On peut même plus profiter tranquille. M’enfin, j’avais quand même sacrément faim ! Et puis c’était quand même un sacré endroit pour profiter d’un bon casse-croute.

J’aime tellement cette planète.

Il était vraiment étrange de croiser quelqu’un à cette hauteur. Même si il m’est arrivé quelques fois de croiser un sportif ayant reussi l’incroyable escalade jusqu’ici, cela a du se produire peut être seulement deux ou trois fois dans ma vie.
Très peu de gens savent qu’il y a un chemin praticable pour arriver à ce magnifique panorama, et parmi ceux qui en ont la connaissance, encore moins osent s’aventurer et ont le courage de grimper.

En tout cas il faut bien avoué que cette demoiselle à bien l’air essouflée. C’est sans nul doute pas une amatrice mais plutôt une grande sportive étant donné sa prouesse d’être là mais il faut bien avoué qu’elle a un peu de mal à gerer son cardio. Enfin bon, je ne suis pas vraiment objective au vu de mon pouvoir et de mon entrainement.

« Eh bien moi non plus ! C’est rare que je croise quelqu’un ici, très peu ont ton courage ! »

Je fouille alors dans mon sac et lui lance ma gourde contenant encore un bon litre d’eau.

« Tiens bois un coup et profite de ta récompense ! »

Quelques nuages, le marama surplombant les plaines et quelques maison et un vent très léger mais bien satisfaisant venait balayer le haut de cette impressionnante montagne.

« Moi c’est Nevha ! J’adore cet endroit. »

J’avais encore mon casse-croute à la main, un généreux sandwich que je n’avais pas encore entamé au profit d’un ressourcement total de mon esprit et de mes poumons. Bien que mon ventre me suppliait de commencer à engloutir ce glorieux festin.
Je pense que cette fois, je mangerai accompagnée !