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❝ live and let die | Pv. Emiliane
Cassidy A. Donnelly
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Emploi : Membre du conseil (et diplomate).
Cassidy A. Donnelly
Lun 7 Jan - 0:42

live and let die


Les poings s'abattent sur le mur derrière le bar. Les os des phalanges se brisent et craquent dans une sonorité inquiétante. Tu voudrais hurler Cassidy, mais aucun son ne s'échappe d'entre tes lèvres bleus. Une entaille découpe le centre de ta lippe inférieure, et ton oeil gauche est teinté de beurre noir, et sur tes joues coulent le goût de l'effort et de l'aveu.

Il est tard et les humains devraient aller se coucher maintenant. Car ils ont bu, pour oublier l'ennui et la fatigue. Et ils se sont battus pour avoir l'impression de vivre, de ressentir à nouveau. Pour recouvrer cette adrénaline qui nous use, pour raviver cette flamme qu'on eusse eu autrefois. Tu te laisses tomber au sol, ton torse se soulevant par des spasmes dû au hoquet.

L'encéphale broyait chacune de tes émotions. Tu crus reconnaitre une voix au loin, alors un rictus narquois s'ourle à la commissure de tes lèvres.

« Tu es encore là, toi. »

Ta voix est faible, enrouée... presque discordante. Ta réminiscence se confirme au moment même ou tu la vois, penchée au dessus de toi.
Ton corps se soulève au rythme extatique de divers craquements. Péniblement, tu t'élèves à son niveau, le visage presque collé au sien. Et d'un battement de cils innocents, tu articules frénétiquement.

« Tu n'as toujours pas compris que je n'ai pas besoin de toi. M'as tu suivi par fidélité ou bien par stupidité ? »

Cette fois-ci, le sourire disparait. Ton agonie ne serait pas sa cérémonie. Tendre et acerbe, tu ne savais plus réellement vers quoi tanguer. Elle savait pertinemment dans quoi elle s'engageait à partir du moment ou elle s'accrochait. Mais l'autodestruction - surtout saoul - était parfois la solution de facilité, face à l'abandon de ta fierté (maladive).

« Dégage. »

Et tu t'écroules, dans ses bras.
Ta carcasse s'éprend de ton étreinte, inconsciente.
La respiration sifflante, tu capitules, à sa magnanimité ... omnisciente.


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Lun 7 Jan - 11:34
Live and let die
Entre ses plumes duveteuses se trouve le salut
des plus durs
Ora, cité des hommes. Les langues fourchues de certains ne manquent pas à tes oreilles quand tu y entres. Le langage grotesque de quelques hommes, l'attitude déplacée qu'ont d'autres. Les humains et leurs comportements semblent encore difficiles à comprendre pour toi qui les côtoie depuis peu. Néanmoins, l'hostilité est présente maintenant que les attentats de certains terroristes natifs sont apparus. Leur colère a explosé en même temps que leur haine longtemps retenues, sûrement. Tu ne partages pas ce mode de pensée, tu t'entêtes à penser qu'il n'est pas trop tard pour inverser la balance. Crédulité de ton idéalisme ou naïveté du manque de réalisme. Tu t'y résoudras bien assez tôt, les tensions ne disparaissent pas avec de la bonne volonté, c'est ce qu'ils disent. Ceux qui t'ont élevée.

A cette heure tardive où les rues sont peu peuplées, les bars eux, sont pleins à craquer. C'est là qu'est ta destination. Tu le sais, depuis que tu les as observé que les hommes aiment se battre entre eux, sans raison ils agitent leurs poings dans l'espoir de mettre un coup. Dénué de sens, peu importe à quel point tu y penses, tu n'arrives pas à les comprendre. C'est encore le cas aujourd'hui, quand tu t'approches de cette silhouette allongée que tu connais si bien depuis que tu erres ici et là. Tu t'approches en silence, regardant sa décadence de s'être encore fait lyncher. Ta lance contre ton épaule, tes ailes sont rabattues contre tes flancs et tu ne lui réponds pas. Tu le regardes, lassée de son état lamentable. Jusqu'à ce qu'il se lève et s'approche de ton visage neutre, tu bats calmement des cils.

Vous contrastez ; l'un au visage défoncé, l'autre à la peau d'une pâleur angélique. Et il a des mots acerbes comme les enfers. Des mots qui ne t'étonnent plus depuis le temps. Pourquoi te préoccupes-tu de lui ? Parce qu'il semble prêt à s'éteindre à chaque fois ? Sûrement. Cela ferait de toi quelqu'un de stupide, de t'attacher à celui qui n'a aucune attache. Par fidélité ? Tu ne l'as pas jurée mais, peut-être l'éprouves-tu. Mais tu ne réponds rien. Seul le silence semble être ton arme face à lui qui ne te considère sûrement pas plus qu'un oeuf d'un marché quelconque. Juste bon à craqueler. Quand il s'écroule sur toi, tu le rattrapes, fléchis tes genoux face à sa taille imposante. A ce moment, tu fermes tes paupières et te décides à délier ta langue.

Emiliane ∞ « Imbécile...  »

Est-ce si difficile de demander de l'aide ? A le côtoyer, tu comprends qu'il est contradictoire, plus il te demande de dégager, plus tu t'entêtes à rester. Sans raison particulière, juste avec cette bonté nichée dans le coeur. Et cette phrase maintes fois répétée ; aucune vie ne devrait être gâchée. Difficilement au vue de sa corpulence, tu le traînes jusqu'à l'hôtel le plus proche et l'allonges dans un lit. Malheureusement vous n'êtes pas dans les bois ni les forêts, tu ne peux pas le soigner comme tu le ferais en ces lieux, tu dois changer tes habitudes. Tu quittes la pièce pour descendre à l'accueil et emprunter la trousse de soin. Avant de remonter, tu demandes si tu peux avoir une bassine ou un seau. A présent équipée, tu retournes dans la chambre et y allumes la lumière. Tu nettoies, désinfectes mais aussi panses ses blessures avant de t'asseoir sur le fauteuil bordeaux de la pièce. Tu clignes plusieurs fois des paupières mais veilles sur son rétablissement comme le ferait une mère. Tes ailes couvrant ton corps comme une couverture, tu te redresses légèrement en le voyant ouvrir ses paupières, quelques heures plus tard.


Emiliane ∞ « Tu te sens mieux ?  »

Demandes-tu sans crainte de ne jamais lui obéir.
 
Cassidy A. Donnelly
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Lun 7 Jan - 13:33

live and let die


Imbécile.
Sa voix criarde te fouette le visage. Tu étires un rictus à son avanie. Tu aimais les femmes avec du caractère Cassidy. Tu ne supportais pas les hypocrites pompeuses et les faussement fragiles. Emiliane avec de la patience, pour supporter tes ignominies. Et toi tu avais la magnanimité de lui accorder les pires moments de ta vie.

Alors que ta carne abîmée se laisse tomber contre elle, prête à pourrir entre ses bras, prête à mourir entre ses bras.
Les yeux clos et son image toujours gravée sous tes paupières, tu n'avais même pas senti qu'on te transportait. C'est quand tes cils frissonnent et que tes prunelles recouvrent la lumière que tu te rends compte que la dureté du sol de pierre s'était transformé en la douceur d'un matelas, familière.

« Une minute. Ou sommes-nous ? Ce n'est pas chez moi. »

Tu n'avais tout de même pas bougé, happé par le confort inattendu du lit sur lequel tu étais allongé. Fixant Emiliane du coin de l'oeil, tu passes au crible avec méfiance le seau d'eau qu'elle avait réussi à se procurer, ainsi que le linge.

« Comment tu as réussi à me porter jusqu'ici ? »

C'était une question dont ton orgueil ne désirait pas connaitre la réponse. Alors c'était ça ? Tu étais devenu une pauvre princesse à secourir, cherchant désespérément dans les coups reçus à oublier ceux que tu venais d'asséner. Elle était bien trop clémente, avec toi, pour ne pas te laisser crever. Car après introspection de toute ta vie misérable, tu en convenais toi même que c'était tout ce que tu méritais.

Finalement, tu te redresses, une main collée sur ton front en grimaçant. L'agonie te lance, et tes jambes sont lourdes. Dents serrés pour taire les supplications muettes de tes muscles, tu daignes finalement lui répondre.

« Etrangement, oui. Je suppose que je te dois un merci pour ça. »

Même s'il t'arrachait la gueule.
Tu ne voulais pas qu'elle s'affaire à en faire une mission. Tu étais trop peu important pour cela. Même si tu croyais tout savoir, aux ressentiments sociaux, tu oubliais parfois qu'ils n'avaient d'humains que l'apparence et le mode de vie. Tu ne savais encore distingué si vos ressemblances troublantes s'étendaient également à l'empathie gratuite.

« Arrête, maintenant. »


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Lun 7 Jan - 14:17
Live and let die
Entre ses plumes duveteuses se trouve le salut
des plus durs
Tu restes assise à l'observer reprendre conscience. A peine a-t-il les yeux ouverts que tu te doutes de votre semblant de discussion. C'est toujours la même histoire. Il lance son acide et tu ne l'écoutes pas. Même si cette fois, tu lui dois quelques explications car il s'est évanoui. Tu l'écoutes et soupires. Tu ne comprends pas son animosité, il n'a pas à s'inquiéter d'être attaqué dans son sommeil puisque tu étais là à surveiller la pièce. L'aube teinte les vitres de la fenêtre quand tu te décides à ouvrir de nouveau la bouche.

Emiliane ∞ « ... Dans un hôtel. »

Simple et concis, tu ne perds pas de temps et ne gaspilles pas ta salive. Tu te doutes à moitié qu'il le sait. Après tout, vous n'êtes pas assez proches pour qu'il te présente sa maison. Des inconnus car vous vous appelez rarement par vos prénoms -est-ce qu'il se souvient au moins du tien?- tu en doutes. La seule chose qui vous relie sont ses escapades violentes qui t'amènent à lui porter ton aide, comme cette nuit. Et ce ne sera sûrement pas la dernière. A sa nouvelle interrogation, tu soupires un peu plus, lassée. Pense-t-il vraiment que tu avais la force de le porter ? S'attend-t-il à ce que tu ignores ? Malheureusement tu es bien trop franche pour laisser son ego intact. Tu n'es pas si délicate.

Emiliane ∞ « Je t'ai traîné jusqu'ici. »

Tu ne cherches pas à l'arrêter quand il se redresse, tu le regardes se forger à rester fier alors qu'il a tant de plaies que tu ne peux t'empêcher d'éprouver de la pitié. Quel est l'intérêt de finir dans cet état ? Tu ne comprends pas les pulsions qu'il peut avoir. Tu n'en as jamais ressenti de pareilles. Tu ne te bats pas souvent. Tu ne veux pas créer des conflits s'ils sont évitables. Contrairement à lui qui fonce dans le tas sans mesurer les risques. Quel imbécile.

Ce même imbécile te remercie et cela te fait hausser un sourcil. Vraiment ? Commencerait-il à devenir redevable ? Cette pensée est vite balayée en entendant la suite de ses mots. Ah non. Il n'a pas encore compris ni abandonné l'idée de te faire lâcher prise. Tu gardes le silence un long moment, te relevant pour déployer tes ailes, les étirer puis les rabattre. Intimidation ? Peut-être. Il n'a pas la force de te faire changer d'avis. Plus il te dit de partir, plus tu entends sa solitude résonner en toi. Ou alors est-ce simplement ton imagination ?

Emiliane ∞ « Tu connais déjà la réponse. Si tu veux vraiment me faire abandonner, il faudrait que tu me battes et dans ton état, tu n'en serais pas capable. »

Même s'il n'était pas blessé, il n'en serait pas capable. Tu ne prends pas la grosse tête mais tu sais que tes compétences sont plus aiguisées que les siennes. Mais ce n'est pas le sujet. Tu t'approches de lui pour poser ton regard saphir dans le sien. Tes mains, avec beaucoup de délicatesse viennent effleurer son menton pour relever son visage.

Emiliane ∞ « Contre quoi te bats-tu ? »

Tu n'as pas cette gêne qu'on les humains à ne pas se mêler des autres, à ne pas poser de questions. Quand il y a un problème, naturellement tu veux la réponse même si cela signifie t'immiscer dans ce qui ne te regarde pas. De toute façon, rien ne l'oblige à te répondre, il est libre de partir s'il le veut.
 
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Mer 9 Jan - 0:24

live and let die


Elle avait cette omniscience qui t'agaçait plus que ce qu'elle ne montrait. Tu étais clairement quelqu'un de sanguin Cassidy. Un impulsif né, incapable de contrôler tes pulsions les plus primitives.
N'importe quel être vivant sur cette planète devrait te juger comme un misérable, te traiter comme un imbécile fini.
Mais Emiliane avait cette compassion spectatrice que tu adorais détester. Elle se croyait intouchable, et l'était sûrement en comparaison de toi.

« Un hotel hein... Et tu m'as trainé jusqu'ici. »

Tu pousses un long soupire, encore un peu étourdi par la perte de conscience que tu venais de subir. Ta tête est lourde et sa voix, aussi douce était-elle, résonnait en toi comme un echo lointain. Au moins, les informations te parvenaient au cerveau, un exploit.

« Je t'ai sous-estimé. J'ai bien fait de te confier ma vie au final... »

Mais tu fronces les sourcils.
Tout ce manège ne pouvait durer. Elle ne pouvait pas passer sa vie à veiller sur toi, et tu ne voulais pas te retrouver dans une de ces relations confuses, ou la vérité et la confiance sont absentes.
Ses ailes se déploient et un instant cachent la lumière du lustre de la chambre. Tu les contemples en silence, comme un enfant qui s'était abandonné à la culpabilité, ayant perdu la force de se justifier encore des heures en vain.

« Tu ne comprends pas. Je ne suis rien pour toi, tout comme tu n'es rien à mes yeux. Pourquoi te sens-tu obligé de me couver comme si j'étais ton enfant ? Je suis grand. Et nous n'avons rien en commun. Si je crève un jour, ça sera par ma seule bêtise. »

Tu ne penses même pas qu'elle saisissait les concepts d'orgueil humain. Elle te semblait un ange, en dehors du monde dans lequel tu vivais. Ses doigts filiformes viennent saisir ton visage, et tu t'empresses de leur accorder une tape sèche afin de lui faire lâcher prise. Cette fois, tu t'emportes. Tu te relèves avec assurance, serrant les dents pour que l'impulsion calme la douleur.

« C'est à moi de poser cette question ! Et toi ? Pour qui te bats-tu ? Je te l'ai déjà dit ! Tu ne me dois rien. »

Tu grognes.

« Je ne supporte pas me sentir recevable. Surtout que je n'ai rien demandé. »

Mais tu finis par répondre, comme si ce n'était qu'un détail pour lui faire plaisir.

« Je ne sais pas. J'ai juste envie de recommencer à ressentir quelque chose. J'ai perdu goût à tout depuis que je remarche. »

Et merde.
Faible.


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Mer 9 Jan - 3:04
Live and let die
Entre ses plumes duveteuses se trouve le salut
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Ton regard se ternit pendant un instant bien trop long. Tes yeux sont confus, inquiets et ton visage exprime pour la première fois une tristesse que tu ne pensais pas pouvoir ressentir face à lui et la cruauté de ses mots. Comme s'il venait juste de te blesser. Tu réprimes cette expression dès que tu en prends conscience, un peu tard mais assez pour faire croire que c'est juste de la surprise. Du moins tu espères que cette hypothèse est assez convaincante pour lui. Sa langue de vipère ne peut pas te faire faillir. Tu es juste déboussolée. Prise de court par cette réalité que tu connais depuis le début. Entre vous, c'est le néant. Il n'y a rien qui vous rattache si ce n'est ton désir omniprésent de lui venir en aide, de le guérir à chaque fois qu'il songe à rendre son dernier souffle.

Tu marques une nouvelle pause. Toi qui as cru l'aider en le couvant, tu ne l'as qu'étouffer. Et tu ne le regrettes pas car tu penses encore avoir eu raison d'agir ainsi. En quoi est-ce si mal de vouloir protéger les autres ? Faut-il obligatoirement des liens pour s'armer de bons sentiments et pouvoir franchir les murs qui entourent chaque individu ? Forcer les murs à se briser par la force de sa volonté n'est visiblement pas ce qu'il y a de mieux à faire... Tout le monde fait des erreurs et tu veux croire qu'avec lui, tu as eu raison de tes choix et qu'ils ne sont pas tous négatifs.

Emiliane ∞ « ... C'est vrai. Nous n'avons rien en commun. Tu es un humain et je suis une native. Rien ne réduira cette frontière. Nous ne sommes rien l'un pour l'autre. Du moins, tu me détestes.... Mais je me soucie de ta survie, je ne veux pas te voir mourir bêtement. Je ne veux pas que tu gâches ta vie. Les humains vous avez une liberté que nous, natifs ne possédons pas. »

Tu essayes de lui parler à coeur ouvert. Mais as-tu au moins un coeur ? Ou est-ce propre aux humains de parler avec leur coeur ? Plus tu les côtoies, plus tu te perds dans tes pensées de plus en plus futiles. Tout s'embrouille dans ta tête. Tu n'es même pas surprise qu'il rejette ton contact, tu te recules en sachant que la limite que les inconnus ont vient d'être franchie. Et que cela ne lui plaît pas. Pourtant, tu ne l'as qu'effleuré. Est-ce qu'inconsciemment, le toucher d'une native le répugne autant que cela ? Peut-être que c'est ce qui le rend ainsi. Natif et humain sont si semblables, côte à côte, il est impossible de les différencier. A l'intérieur, si l'humain est une tempête impétueuse, le natif sera le calme d'un chêne.

L'humain a de multiples libertés que le natif ne songe imaginer. Il ne te vient pas à l'esprit de trahir la religion en laquelle tu as du respect. Tu ne doutes pas non plus des gardiens qui régissent le monde mais surtout de Navara, à mille lieux de là qui vous regarde évoluer. Là où tu poses des barrières, l'humain défie les interdits, les brave et les dompte sans sourciller. Il ne craint pas de remettre les fondements en question pour progresser. C'est ce qui peut le rendre dangereux. Indomptable, fougueux et incroyablement intelligent. Leur technologie est un progrès immense auquel vous ne pensiez pas. Bercés dans votre mode de vie, le changement n'est pas quelque chose qui vous tente. Il vous rebute plus qu'autre chose.

Tu ne peux que baisser le regard en l'entendant. C'est tout à son honneur de vouloir connaître tes motivations. C'est ainsi que l'on fait, d'abord se présenter avant d'exiger la même chose de l'autre partie. Tu relèves ton regard emprunt de droiture et de sincérité dans le sien.

Emiliane ∞ « Tu te méprends Cassidy. Je me bats pour moi-même et dans mon intérêt. Je n'attends rien en retour... Enfin ce n'est pas exact. J'attends que mes actes puissent nouer nos races et ouvrir un autre avenir que la guerre et la haine. C'est la seule chose que je convoite. La paix. J'agis simplement par conviction envers mes principes. »

Cassidy. Son prénom, prononcé pour la première fois depuis que tu l'as entendu te laisse une drôle d'impression. Est-ce tolérable ou va-t-il prendre cela comme une offense ? Tu ne lis pas dans les pensées, tu peines rien qu'à parler et trouver les mots que tu penses être les plus justes. Savoir ce qu'il arrivera une fois que tu les auras dit est hors d'atteinte pour toi. Il n'y a rien entre vous, il n'y a jamais rien eu et il n'y aura jamais rien. Tu n'es pas ce type de femmes qui quémandera son attention, s'il devait te laisser là, seule, tu hausserai les épaules et partirai avant de revenir indéfiniment en sachant qu'il serait encore en proie au danger.

Une réponse que tu n'attends pas atteint tes oreilles, te laissant perplexe. Tu ne le connais pas assez. Remarcher ? Cela signifie qu'il ne le pouvait pas avant et a sûrement dû longtemps le désirer. Là se pose un problème. Ta franchise t'oblige à dire exactement ce que tu penses sans omettre un détail.

Emiliane ∞ « ... Je ne peux pas comprendre ce que tu ressens, il a toujours été possible pour moi de marcher puis de voler. Mais si ce droit devait m'être retiré pour ensuite m'être attribué, je serais sûrement heureuse d'avoir de nouveau cette possibilité... Pourtant, ce n'est pas ton cas. C'est comme si, plutôt que d'être sauvé, tu étais rongé par ta guérison. »

Tu manques de douceur et de délicatesse. Tu aimerais l'aider mais tu ne sais pas comment y parvenir. Ce n'est pas un ennemi que tu peux pourfendre de ton arme. C'est invisible. Et tu n'es pas psy. Tu n'y connais rien, aux sentiments humains.

Emiliane ∞ « ... Te battre ne te fera ressentir que de la solitude. C'est quelque chose que je peux comprendre car c'est ce qu'est ma voie... Alors, nous recherchons simplement quelque chose qui puisse nous faire vivre. Toi comme moi ne sommes pas si différents... Donc nous ne sommes pas si seuls. »

Tu ne peux t'empêcher de pouffer de rire et de laisser un fin sourire presque invisible apparaître. Une conclusion étrange, erronée sûrement. Mais elle te plaît. Même si elle est fausse. Même si cela ne l'aidera pas. Même si cela ne vous rapprochera pas.
 

HRP : omg l'heure, j'espère qu'il y a pas trop de fautes et que ça te plaît bsx
Cassidy A. Donnelly
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Mer 16 Jan - 10:42

live and let die


Cette fille parlait trop. Beaucoup trop. Au vu de toutes les émotions qu'elle trahissait au travers de ses expressions, tu comprends rapidement que tu es allé trop loin. Mais tu es trop fier et buté pour t'excuser. Après tout, tu n'avais rien demandé ? C'est elle qui est venu te trouver. Et elle savait pertinemment à vos premiers regards croisés dans quoi elle mettait les pieds.

Elle pense te comprendre, et ça te dégoute. Les natifs avaient tous cet instinct et cette capacité à se croire omniscient. Comme si leur condition et leur vie les rendait plus aptes à comprendre comment marchait le Monde avec un grand M.
Mais c'est toi le scientifique ici, Cassidy. Avec quelques neurones en vrac et des veines en sac mais tout de même. Et sa volonté, aussi pure était-elle, demeurait intéressée.

« Nous avons tout en commun. Nous ne sommes pas si différents, biologiquement parlant. Et dans nos modes de vie... vous n'êtes pas encore corrompus. Par l'argent, le système, la politique. Je suis si bête... vous n'avez que votre Dieu qui compte. »

Tu te redresses avant qu'elle ne tente quoi que ce soit d'autre. Tu retires ton haut, sans aucune pudeur et commence à étirer tes bras pour soulager tes muscles. Rester assis dans ce lit au matelas dur t'avait provoqué des fourmis dans les jambes et des engourdissements.
Mais tu continues de l'écouter, on aurait dit qu'elle parlait pour elle, surtout. Qu'elle trouvait justification à cette situation qui n'avait aucun sens, hormis son obstination.

Elle pointe tout de même un point qui te fait grincer des dents. Rongé par ta guérison ? Tu t'arrête de t'étirer, laissant tes bras retomber contre ton corps, et fixe désormais tes jambes. Elles étaient musclées, parfaites. Mais tu savais que si on te disséquait maintenant, on ne trouverait rien d'humain à l'intérieur.

« Ne raconte pas de sottises. »

C'est tout ce que tu avais trouvé à répondre, tant tes propres vérités (dans la bouche des autres) te frustraient au plus au point.

« Je ne suis pas seul Emiliane. Je suis constamment entouré, toute la journée. J'ai grandis au milieu des autres. Ne comprends-tu pas que je la recherche peut-être cette solitude? Ne viens pas chercher réconfort chez moi si c'est ce que tu espères. Je ne suis pas celui qui te donnera une belle image des humains... et si tu es seule... »

Tu soupires et t'approches d'elle, perché à ses lèvres gonflées de désespoir. Tu saisis cette fois son visage, pour caresser sa joue tout en plongeant tes yeux dans les siens.

« Je peux te réconforter cette nuit. Mais après tu devras m'oublier. »


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Sam 19 Jan - 15:06
Live and let die
Entre ses plumes duveteuses se trouve le salut
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Tout dégringole. Tu le sais, tu n'as rien compris mais c'est ce qui arrive. Tu l'observes, tu le sens qui contracte ses muscles, qui s'agace. Tes explications n'y changeront rien mais tu ne peux qu'être franche avec lui, lui dire ce que tu as sur le coeur. Trop sincère et trop bête, tu l'écoutes et détournes le regard. C'est vrai. Vous n'êtes pas si différents. Même votre corps semble pareil, les organes aussi se ressemblent. Vous avez le même regard. Cette réalité, tu ne l'avais pas soupçonnée et pourtant, maintenant que tu y penses, c'est évident que vous êtes les mêmes. Alors pourquoi est-ce si compliqué de communiquer et de se comprendre ? Pourquoi la paix semble hors de portée ?

Emiliane ∞ « Nous sommes soumis à la volonté de Navara. Il est celui qui nous a tout donné et s'il désire nous reprendre, l'idée de lui refuser ne nous traversera pas la tête. Les humains même s'ils polluent et sont dépendant d'avarice ont toujours la possibilité de choisir ce qu'ils veulent. »

Tu ne réagis pas en le voyant retirer son haut. Ce n'est pas quelque chose qui te gêne et tu l'observes se mouvoir en face de toi. Cette relation qui vous unie n'a aucun avenir. Tu en prends peu à peu conscience. Tu soupires et ton petit rire passé s'est vite estompé. Ce n'est pas le moment de rire. C'est le moment de lutter, de lui montrer que tu es déterminée à continuer même s'il ne le veut pas.

Il n'est pas seul. Il recherche juste cette solitude. Cette révélation te fait détourner le regard, perdue par tes actes que tu crois encore et toujours être justes. Entêtée, tu ne veux pas comprendre ce qu'il te dit. Pourtant c'est clair, il n'a pas besoin de toi et tu le sais depuis le début. Tu te débats dans cette relation qui n'a aucun sens. Tes yeux fixent tes mains, tu as l'impression que tout t'échappe, tu ne contrôles rien. Ton idéal s'effrite. Tu relèves tes saphirs vers les siens, troublée par cette proposition.

Emiliane ∞ « Cassidy...  »

Tu souffles son prénom dans un murmure. Ce serait bien si c'était aussi simple, se perdre l'espace d'une nuit, oublier tout le reste et repartir le lendemain pour ne plus jamais se croiser. Ce serait bien si tu acceptais cette demande, peut-être que tu te sentirais mieux après... Cependant, l'idée de l'oublier stipule que plus jamais tu ne l'aideras. Tu ne peux pas. Ton objectif, ta façon de vivre te crie de ne pas accepter et il y aussi cette fidélité vicieuse que tu ressens. Un attachement stupide. Une envie de curiosité qui t'entraîne vers cet humain. L'une de tes mains se pose sur son torse, tu recules d'un pas. Tes sentiments sont fermement verrouillés et ils ne doivent pas sortir.

Emiliane ∞ « Je ne cherche pas le réconfort. Ce n'est pas ma voie. J'ai renoncé à cela il y a longtemps.  »

Dès que tu as fui le mariage, tu as refusé cette destinée. Pas question de perdre du temps avec des attaches, seule la paix doit te guider. Tu inspires et reprends conscience de la situation. Tu n'as rien perdu car il n'y a rien eu. Et s'il ne veut plus te voir, tu n'as qu'à agir lorsqu'il est déjà évanoui. Au fond c'est simple. Simple et agaçant car il n'aura pas le dernier mot. Une fois l'ordre rétabli dans tes pensées, tu t'éloignes vers la fenêtre pour l'ouvrir. Si tu le veux, tu peux t'échapper, au cas où il ne voudrait plus te voir. Et puis, cela donne un courant d'air agréable dans la pièce. Tu le regardes de nouveau, appuyée contre l'encadrement de la fenêtre.

Emiliane ∞ « Je te laisserai seul si c'est ce que tu désires. Mais tu ne peux pas m'empêcher d'intervenir lorsque je le jugerai nécessaire. »

Ta voix a plus d'assurance, ainsi éloignée, tu reprends le contrôle et ne le laissera plus te déstabiliser.
 
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