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"Le pays sans fleurs" [Titus & Aata]
Aata Afaitu
Aata Afaitu
Natif
Aata Afaitu
Aata Afaitu
Emploi : Guérisseur / Gérant d'une herboristerie
Aata Afaitu
Ven 8 Fév - 19:54
"Le pays sans fleurs" [Titus & Aata] Disr

"Le pays sans fleurs"
[Titus & Aata]


Il fut un temps où Aata aurait été incapable de raconter des histoires. Quand ses fils étaient encore des enfants, c’était Mahita qui les faisait s’évader en narrant contes et légendes. Mais quand ces derniers eurent eux-même des enfants, Mahita n’était plus là pour continuer à le faire. Aata avait donc prit la relève. Il s’était tout d’abord contenté de reprendre les histoires qu’il avait entendues de la bouche de sa femme. Puis, prenant du plaisir à endosser ce rôle de grand-père conteur, il avait entreprit d’en apprendre de nouvelles, fouillant avec joie dans les livres pour enfant, où adaptant pour les oreilles de son jeune public les mythes populaires. Depuis, il était devenu rompu à cet exercice.

Ce jour là, il s’était rendu à l’orphelinat, comme souvent, pour prodiguer des soins aux déshérités. Il avait pris l’habitude, une fois les examens médicaux terminés, de raconter une histoire aux orphelins qui, il faut le dire, n’attendaient que ça quand ils le voyaient arriver. Aata prenait alors un malin plaisir à faire traîner les auscultations en longueur. Il voyait alors les enfants trépigner de plus en plus, chuchotant entre eux, tentant d’établir un pronostic quand au contenu du récit fabuleux qu’il leur tardait d’entendre. Ainsi, quand le moment tant attendu arrivait, le vieil homme avait devant lui un public impatient et prêt à boire ses paroles.

Cette fois-ci ne fut pas différente des précédentes. Quand le guérisseur s’assit enfin sur sa chaise, face aux orphelins, il eut devant lui un auditoire déjà conquis. Il se racla la gorge avant de commencer son récit.
« Il était une fois le plus puissant de tous les sorciers. Il était bon et généreux mais, malgré toutes ses bonnes actions, il ne parvenait pas à supprimer la méchanceté qui habitait la plupart des hommes. Parvenant à un grand âge, il finit par désespérer et décida de quitter son pays et de se réfugier au sommet de la plus haute montagne pour finir sa vie seul, loin des méchants hommes... »
Aata affichait un large sourire alors qu’il continuait son histoire. Voir autant d’enfant heureux l’emplissait de joie. Aussi fit-il exprès de rallonger le conte, y ajoutant de nombreux détails improvisés, pour faire durer le plaisir.

Cela dura presque une heure. Quand il eut enfin fini et qu’il annonça qu’il était temps pour lui de partir, Aata vit tous les enfants se lever et venir vers lui, l’implorant de rester encore un peu et de raconter une autre histoire. Le vieillard eut bien du mal à se défaire de ses admirateurs, mais il devait absolument repasser par son herboristerie avant la fin de la journée, ce qui ne lui permettait pas de rester plus longtemps à l’orphelinat. Il quitta donc l’établissement, non sans ébouriffer encore quelques jeunes tignasses en promettant qu’il reviendrait bientôt.

La boutique du guérisseur n’était qu’à trois pâtés de maisons de l’orphelinat. Il rentra donc à pied, ce qu’il aurait fait même s’il lui avait fallu marcher plusieurs kilomètres. Il ne ratait que rarement une occasion d’entretenir ses vieilles jambes. Les lampadaires venaient de s’allumer en ce début de soirée quand il aperçut l’enseigne de sa boutique. Il voulu presser le pas, mais alors qu’il s’apprêtait à le faire, sa manche sembla se coincer dans un obstacle quelconque.

Non, pas un obstacle. En se retournant, voulant libérer le tissus de ce qui le retenait, Aata fut étonné de voir un enfant presque nu qui s’accrochait fermement à sa chemise. Il afficha son sourire le plus large et le plus chaleureux avant de l’interroger.
« Eh bien, mon petit ! Tu t’es perdu ? »


Titus & Aata


PS:
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Ven 8 Fév - 20:40
Aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres. Aujourd'hui était le dernier samedi du mois, ce qui annoncé donc la visite du vieux Aata Afaitu, le guérisseur mais surtout le conteur d'histoires. Guérir les enfants était une chose très honorable certes, mais pour ces petits bouts de chou, le plus merveilleux restait les histoires magiques que l'homme racontait. Pour eux, petits orphelins, avoir le loisir de s'évader une heure par mois grâce aux contes que racontait le vieil homme était un instant magique, presque hors du temps pour eux. Et surtout pour l'un d'eux.

Comme d'habitude à cette période du mois, Titus restait dans le dortoir des garçons, à l'orphelinat. D'ici il avait la meilleure vue sur la ruelle donnant à l'entrée du bâtiment. Il était sur que de son mirador, il serait le premier à apercevoir celui qu'il appelait « Monzieur grand-père ». Et voilà qu'en milieu d'après midi l'homme tant attendu venait de tourner au coin d'une ruelle, apparaissant dans le champ de vision du petit orphelin, qui en le voyant eut son regard qui s'illumina. Oh, loin de lui l'idée de courir à l'entrée pour l’accueillir, comme beaucoup d'autres de ses petits camarades avaient pour habitude de faire. Titus lui était discret. De mémoire, jamais il n'avait adressé la parole au vieux monsieur, et même jamais il ne s'était fait voir de lui. En même temps, un petit garçon comme lui ne passe pas inaperçu avec ses étranges peintures blanches sur ses joues.

Comme à son habitude, le vieillard commença par procurer des soins aux orphelins qui en avaient besoin. Titus n'en avait jamais eu besoin, mais par moment il aurait aimé tombé malade, juste pour pourvoir entrer en contact avec le guérisseur. Certainement que son petit cœur d'enfant aurait battu très vite jusqu'à exploser - du moins, il aurait battu vraiment rapidement. Il faut dire que pour Titus qui avait une imagination débordante, le vieux monsieur n'était pas une personne comme les autres... À force de raconter des histoires, le petit orphelin s'était imaginé que l'homme était un grand sorcier ayant vécu plus de milles vies. Et dans ses rêves les plus fou, ce vieux monsieur était son véritable grand-père, sa famille. Oui, Titus espérait plus que tout au monde trouver une famille, et être aimé, lui qui avait l'habitude d'être poussé et embêté, voire fuit par ses camarades. Avec un grand sorcier guérisseur comme grand-père, oh, il serait si heureux.

L'heure de l'histoire arriva, tel un troupeau d'éléphant, tous les orphelins se précipitèrent dans la grande salle pour avoir les meilleures places, prêt de la chaise du conteur. Ils trépignaient tous d'impatience, voulant découvrir cette nouvelle histoire. Et lorsqu'il commença à conter, tous les enfants étaient pendu à chacun des mots que le guérisseur laissait sortir de sa bouche. Y compris Titus, qui comme une petite souris, s'était caché sous une table, camouflé par la grande nappe, personne ne le voyaient, personne ne soupçonnaient sa présence, mais il était bien la, les oreilles grandes ouvertes, écoutant le conteur. Mais ça ne suffisait pas, il voulait le voir également, alors il s'allongea sous la table, et passa sa petite frimousse sous la nappe, toujours à l'abris des regards. Ses yeux étaient maintenant rivé sur le vieux monsieur, cet homme qu'il imaginait être son grand-père, et Titus le regardait avec des yeux pétillants. Et surtout l'histoire le marque. Oh ça, il en était certain le petit bonhomme, le vieux sorcier de l'histoire, c'était le conteur lui-même !

Lorsque qu'après le conte le vieil homme quitta l'orphelinat, il était impossible pour Titus de ne pas agir. Lui qui avait l'habitude de rester cloîtré dans l'ombre, voilà que le garçonnet passa par la porte de derrière - celle qui menait au jardin avec les balançoires - et furtivement ainsi qu'agilement, il passa sous le grillage déjà à moitié coupé. C'était son entrée secrète, qu'il empruntait souvent. Titus se baladait régulièrement dans les rues, s'imaginant croiser ses parents devant un fleuriste, ou rêvant d'être un grand explorateur. Enfin bon, courant à travers les ruelles, il ne tarda pas à rattraper l'homme, et directement il lui attrapa la manche. Le petit garçon était débraillé, vêtu seulement d'un petit short déchiré, il ressemblait à un petit sauvageon avec ses peintures. Et l'homme se pencha vers lui, intrigué et interloqué par le tirage de manche. Le sourire bienveillant et chaleureux du vieux monsieur donna à Titus le courage de lui parler. « Vous z'êtes vraiment un mazigien monzieur ? ». L'enfant avait de grands yeux brillants, comme si un monde de magie venait de s'ouvrir à lui. Dans l'esprit de Titus, il était persuadé d'avoir réellement rencontré le magicien des contes.

Aata Afaitu
Aata Afaitu
Natif
Aata Afaitu
Aata Afaitu
Emploi : Guérisseur / Gérant d'une herboristerie
Aata Afaitu
Sam 9 Fév - 14:40
"Le pays sans fleurs" [Titus & Aata] Disr

"Le pays sans fleurs"
[Titus & Aata]

Aata ne parvint pas à masquer son étonnement en entendant la question posée par le petit garçon. Il écarquilla les yeux, le temps d’un battement de cœur, avant de rire aux éclats. Il n’y avait aucune moquerie dans ce rire, non. C’était un rire emplit de la douceur et de la tendresse provoquées par l’innocence du marmot. Aata n’avait aucune idée de qui il avait en face de lui, ni d’où venait l’enfant. S’entendre désigner comme magicien l’avait donc quelque peu surprit, mais il ne mit pas longtemps à reprendre son sérieux.

Doucement, il libéra sa manche alors toujours fermement maintenue par la petite main, puis il s’accroupit pour se mettre à la hauteur de celui qui l’avait interrogé. Là, il examina rapidement l’enfant du regard. Il était minuscule et ne semblait pas avoir plus de quatre ou cinq ans. D’étranges marques blanches se trouvaient sur ses joues. Le seul vêtement qu’il portait ne le protégeait guère de la poussière. Il en était couvert, et de la terre ornait ses coudes et ses genoux. Aata vit qu’un peu de sang était mêlé à ces saletés. Le bambin avait s’était égratigné.

Le septuagénaire ouvrit le sac qu’il portait en bandoulière, et qui contenait son matériel et ses remèdes. Il fouilla à l’intérieur et finit par en extirper une petite gourde et un morceau de tissu. Tout en humidifiant le tissu, il répondit.
« Un magicien ? Eh bien, oui, j’en suis un, en quelque sorte. Montre moi tes coudes, et je te montrerai mes pouvoirs... »
Le vieil homme affichait toujours un large sourire, et il avait parlé avec douceur, de la même manière que quand il consolait ses petits enfants quand ils se faisaient mal. Pour ne pas effrayer la petite créature qui lui semblait perdue et peut-être déboussolée, il attrapa lentement l’une de ses mains avant de nettoyer, à l’aide du tissu, la petite écorchure qu’il s’était faite au coude.
« Regarde bien ta petite blessure, mon garçon ! »
Puis il souffla dessus, ce qui fit disparaître le sang et cicatriser la plaie.
« N’est-ce pas de la magie que je viens de faire ? » Ayant remarqué l’absence de nombril sur son ventre, et en déduisant qu’il avait à faire à un petit natif, Aata continua : « Et toi aussi, un jour, tu deviendra magicien. Nous le devenons tous tôt ou tard, mais il te faudra encore patienter quelques années avant de découvrir ton pouvoir ! Lequel aimerait tu avoir alors ? »
Titus & Aata
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Mer 13 Fév - 19:12
Le petit enfant avait de grands yeux ronds, regardant le vieil homme comme s'il s'agissait vraiment d'un sorcier. Il se demandait de quel pays magique et féerique ce vieux monsieur pouvait bien venir. Est-ce que les autres étaient au courant qu'un sorcier vivait parmi eux ? Du haut de son très jeune âge, et en raison qu'il vivait à l'orphelinat, le petit Titus n'avait pas eu d'éducation. Il ne connaissait pas l'histoire de ce monde, et ne savait pas vraiment que les natifs avaient des pouvoirs. Alors qu'elle ne fut pas sa surprise lorsque son faux grand-père lui fit un tour de magie, faisant disparaître ses blessures !

Titus ouvrit grand les yeux, et pendant quelques secondes il resta obnubilé par ses coudes qui saignaient juste avant. Et là, hop, il n'avait plus rien, comme par magie... parce que c'était de la magie !
Il se recula d'un pas, levant maintenant son regard totalement émerveillait sur le vieux monsieur. Il avait l'impression d'avoir rêvé, mais un rêve vraiment spécial. Le plus beau des rêves. « Zi ! Zi z'est de la mazie ! » Le petit garçon sautait presque sur place, totalement stupéfait et heureux d'avoir vécu une expérience aussi fantastique.
Il devait être évident pour Aata de comprendre que Titus n'avait pas d'éducation, et que personne ne c'était donné la peine de lui expliquer la différence entre les natifs et les humains, et surtout les dons et les améliorations. En même temps, avec les peintures étranges qu'il avait sur le visage, personne ne se risquaient à trop lui parler, même pas les adultes. C'était dans une vie bien solitaire que le petit garçonnet grandissait. Mais cette vie venait d'être illuminée par un vieux sorcier.

Lorsque le vieil homme lui expliqua qu'un jour, le petit Titus deviendrait lui aussi un magicien, il n'en croyait pas ses oreilles. Lui, un magicien ? C'était son rêve ! Mais il se demandait bien comment cela pouvait être possible, et surtout il ne comprenait pas pourquoi le vieux monsieur avait dit que tout le monde devenait des magiciens.  « Mais z'ai pas de pouvoirs mazique moi... » Il eut alors une petite mine adorablement triste. Il n'était pas du genre à trop pleurer, mais il avait des moues très mignonnes, même s'il était triste. En tout cas il réfléchissait quand même à ce qu'il aimerait avoir comme pouvoir... « Ze voudrais zanzer de couleur, comme za plus de peintures ! » Il souriait de toutes ses dents - c'est à dire peu, car il en avait perdu, raison de son petit zozotement. Un pouvoir très réjouissant dans la bouche du petit garçon, mais très triste quand on savait qu'à cause des peintures, Titus n'avait personne.

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