Caleb ϟ J'habite un désastre sous la colère des Dieux. Banniere-56392a6
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion   DISCORD
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Caleb ϟ J'habite un désastre sous la colère des Dieux.
Brunehilde Shafter
Brunehilde Shafter
Humaine
Brunehilde Shafter
Brunehilde Shafter
Emploi : Chanteuse dans un bar.
Brunehilde Shafter
Ven 18 Jan - 23:50

Past ★ Le cœur sous le pieu.
(noctae)

L'étouffement. Cette sensation étrangement désagréable de sentir un regard. Une ombre qui passe. Qui suit les pas dans un recoin sombre. Ce sentiment atroce d'avoir quelqu'un derrière soi. D'éprouver le poids d'un monde sur des épaules frêles.

Tu le sens.
Tu l'entends.
Tu l'entrevois.


« Qui est là ?! » que tu demandes au milieu d'une ruelle. Le désert. Le silence pesant. Il n'y a rien. Rien de plus qu'un grain de poussière qui s'évade. Qui virevolte à tes pieds. D'un regard lassé, tu fixes le fond des pavés. Des souvenirs. Imprégnés. Violents. Fades. La violence fait vibrer tes sens.

Tu le revois.
Tu le ressens.
Tu le sais.


Il te suit. Depuis des mois, tu croyais vainement le calme revenu. Après un instant d'apaisement, tu as cru en la lumière. Dans la paix. Elle est éphémère. Elle ne dure qu'une demi-seconde. Rien qu'une poignée de main. Il est là. Quelque part. Ses yeux se portent sur toi. Tu le sens. « Ne m'approche pas, Ryan ! » tu hurles. Stupidement. En pensant qu'il fera demi-tour. Qu'il s'en ira sans regarder par-dessus son épaule pour y trouver ton air blessé. Ton air apeuré.

Il te fait peur.
Depuis ce soir-là.
Depuis cette seconde brumeuse.


Cours, Brune.
Un pas lourd se pose au sol. Puis un second. Lentement, tu recules en gardant la tête haute. Il y a un tremblement pourtant. Faible, mais perceptible. Tu sens tes jambes trembler. Un sixième sens comme certains aiment à le dire. Et tu le vois. Tu accroches son regard. Déglutissant difficilement, tu te crispes avant de t'enfuir.
Cours, Brune.
Tu ne sais pas s'il te suit. S'il est derrière toi alors que tu traverses la rue. Ce n'est pas loin. Le bar n'est pas loin. Tu sens la rédemption te tendre la main alors que tu pousses la porte. Essoufflée. Tu sens la transpiration couler le long de ta nuque. Délicieusement. C'est désagréable. Tu te sens mise à nue. Fébrile. D'un regard brusque, tu dévores ton entourage.

Quelqu'un.
Quelqu'un.
Quelqu'un, mais pas n'importe qui.


Au fond des orbes cramoisis, tu aspires à atteindre de l'aide. Une main, mais pas n'importe laquelle. Un visage qui te met en confiance. Une présence qui t'apaise. C'est la pénombre qui règne. Alors tu t'en souviens, Brune. C'est fermé à cette heure. Il n'y a plus personne. Parce que la nuit a englouti ce monde. Elle a recouvert les pavés dégueulasses de ce monde. D'un sursaut, tu portes un regard par-dessus ton épaule, reculant doucement. Soudainement, tu ressens le bois sous tes doigts. Le bar. Tu viens te cacher derrière lui, te laissant tomber jusqu'au sol en soupirant.

Et tu fermes les yeux.
Éreintée par l'angoisse.
L'adrénaline qui s'entremêle à la peur.




Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Humain
Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Emploi : Mineur
Caleb Yilmaz
Dim 20 Jan - 20:30
J'HABITE UN DÉSASTRE SOUS LA COLÈRE DES DIEUX

La nuit tombée, cette ville semble presque paisible.
Quand les derniers soûlards ont quitté les rues, quand l'obscurité règne en maître sur chaque ruelle, sur chaque maison et sur le monde, on peut presque sentir cette ville s'endormir. Un peu de calme après la misère, après le labeur. C'est peut être le moment de la journée que je préfère. Il est d'autant plus agréable quand je suis capable de l'apprécier pleinement. Sans alcool. Sans compagnie. Juste moi et une cigarette vagabondant dans les rues, j'en ai des allures de chien errant. Personne qui m'attend, la ville est à moi.
Mais le calme de la nuit se brise en un instant. Cette fois il ne s'effrite pas au levé du jour. Non, il fait nuit et un cris déchire le silence de la nuit.
Mon corps se raidi, à l’affût, prêt à surgir ou à bondir. Comme un réflexe, mes yeux cherchent dans l'obscurité comme en pleins jour. Ils se posent au hasard des rues, guidé par le bruit des pas précipités. Il y'a quelqu'un dans ces rues, quelqu'un qui court. Qui s'échappe.
Je reste là à observer, distinguant le mouvement d'un corps qui se précipite au loin. Je la vois distinctement, son visage, la peur dans ses yeux. Tout est aussi clair que si j'étais à ses côtés, pourchassé par cette ombre moi aussi.
C'est Brune.
Je reconnais les traits de son visage, certes ils manquent d'un sourire, le plus beau de ses bijoux qu'elle arbore au bar pour les clients réguliers, qu'elle laisse de coté pour rappeler à l'ordre les téméraires ou les audacieux. C'est bien elle, d'habitude gracieuse et forte qui s'enfuit à toute jambe devants une menace. Il ne m'en faut pas plus pour agir. Glisser sur les pavés froids jusqu'à me faufiler dans les ruelles derrière le bar ou elle s'est réfugié.
Peut être que quelqu'un lui portera secours, mais l'arrière porte verrouillé ne présage rien de bon. L'endroit doit être vide. Le patron parti, les clients envolés. Elle est toute seule dans ce cauchemar. J'enfonce la porte d'un coup d'épaule, que ce danger soit réel ou non, j'aurais des remords à simplement tourner les talons et la laisser à ses chimères.
La porte cède, j'entre discrètement, distinguant chaque meuble, chaque fenêtre. Elle est là derrière le bar, petite souris apeuré face au prédateur affamé. Mes yeux luisent dans le noir, j'approche à pas de loup vers son corps tétanisé et glisse une main sur son épaule pour souffler quelques mots.
« Hey... Brune.. est ce que ça va? »
Un murmure, un réconfort glissé à son oreille. À peine le temps de capter son regard qu'un bruit nous paralyse. Il y'a quelqu'un ici, ce n'est pas qu'une crainte ou qu'une angoisse, c'est une vraie menace. Les hommes qui s'en prennent à des femmes dans cette ville ça n'arrive pas qu'une fois. Ivre, seule, minables, ils vivent les refus comme un outrage et s'imagine que les demoiselles devraient faire honneur à leurs avances. Brune n'est pourtant pas de celles qui se laissent faire, c'est certainement ce qui rend la menace plus réel.
Plus dangereuse encore.
Je lui fais signe de rester là, l'indexe devant la bouche, l'invitant au silence. Je relève légèrement la tête et distingue un homme dehors devant le bar. Son visage m'est inconnu. Il semble chercher quelque chose, certainement Brune, il ne mettra pas longtemps à comprendre qu'elle s'est réfugié ici. La porte est entrouverte. J'ai l'avantage de l'obscurité, lui ne doit rien distinguer de là où il est, ça me laisse le temps de l'observer en détail.
« C'est qui ? Il te cherche des emmerdes ? »
Un coup dans les burnes et on en parlait plus. Il n'est pas spécialement imposant, pas spécialement menaçant. Même si ça tête ne me plaît pas, il a le profil des mecs qu'elle envoie généralement cuver dehors.
Alors pourquoi cette terreur au fond des yeux ?

° CODAGE PAR DITA | [a href="http://epicode.bbactif.com">EPICODE °
Brunehilde Shafter
Brunehilde Shafter
Humaine
Brunehilde Shafter
Brunehilde Shafter
Emploi : Chanteuse dans un bar.
Brunehilde Shafter
Lun 21 Jan - 10:44

Past ★ Le cœur sous le pieu.
(noctae)

Pendant une brève seconde, tu entends le silence. Il y a le calme. Il est plus dérangeant qu'apaisant à cette heure. À cette place. À ce moment-là. Il te semble d'une lourdeur infâme. Et derrière ton bar, tu aimerais disparaître. T'évaporer quelque part. Cela pourrait être n'importe qui. N'importe quel homme. Tu l'aurais déjà rembarré sans ménagement. Sans sourciller. Mais c'est lui. Et les gens proches de toi sont différents. Ils n'ont plus cet anonymat qui te sert d'excuses à tes mots acerbes. Tranchants. Tu ne peux pas lui faire face, Brune. Parce que dans ses yeux, tu y vois le reflet des sentiments brisés.

Ils se sont fracassés.
Violemment entre eux.
Avant de s'éparpiller.
Misérablement au sol.


Le vide t'étreins doucement. Perdu dans des songes. Dans des prières. Tu es faible. Si faible. Et plus encore lorsque tu sursautes. Le bruit est venu jusqu'à toi. La porte arrière ou avant ? Tu ne sais pas. Il n'y a que ta voix qui te crie dans les oreilles.
Fuis, Brune.
Fuir, mais où ? Ici, tu es dans un terrier. Enfermé et confiné. Il n'y a rien que tu ne puisses faire sans qu'il ne te voit. Sans que ses yeux ne t’intercepte. Tu y penses. Tu y réfléchis. Tu cherches à survivre. À sortir d'ici. En un seul morceau cette fois-ci. Le bruit. Encore une fois. Les pas légers. Vaguement tu captes des sons alors que tu fermes les yeux. Comme si ta vie en dépendait. Recluse contre ton bar, tu n'es rien. Rien de plus qu'une humaine vaine. Et tu sursautes quand il te touche, manquant de crier avant de l'entendre.

Cette voix.
Qui soudainement t'apaise.
Alors tu rouvres les yeux.
Pour capter ses traits.


« Caleb... » Caleb. Caleb. Caleb. Il se répète. Dans ton esprit, il se répète, inlassablement. C'est lui. C'est lui qui se tient là. À côté de toi. C'est sa main qui se pose sur toi. C'est sa voix qui vibre en ces lieux vides. Mais vous vous paralysés en l'entendant. Il est ici. Lui aussi. Quelque part, il attend patiemment. Que tu sois obligée de revenir. De lui faire face. De rencontrer son regard. Tu ne veux pas le voir. Alors ta main s'accroche à ton seul rempart. Fermement. Brutalement. Tu serres tes doigts sur son vêtement. Suppliant silencieusement. Aide-moi. Il se relève par la suite pour observer. Pour jauger. Et tu sens tes mains trembler. Tu sens ton corps se crisper. Tout les muscles brimés par le seul sentiment qui t'anime. L'angoisse. Et la réalité tombe.

Qui c'est.
Qui est-il.
C'est normal.
Qu'il veuille savoir.


Un regard blessé. Une main qui tente de se rattraper à quelqu'un. C'est ce que tu lui offres tout d'abord. Baissant les yeux. Ils se cachent derrière la crinière enflammée. Et ta main se serre sur lui. Une nouvelle fois. « Je ne crois pas te l'avoir dit... mais peut-être que tu l'as vu. » que tu chuchotes tout d'abord. Tu ne dis jamais rien, Brune, mais parfois elle se voit. Parce que tes hauts court en cuir, la dévoile selon comment tu te tiens. Légèrement. Un bout seulement. « Il y a quelque temps, j'ai disparu... un long moment. » tu n'étais plus ici pour chanter. La scène était vide. « En réalité, j'ai été poignardée. » ils se resserrent sur lui. Comme si tu tentais de ne pas sombrer. « C'est lui... c'est lui qui l'a fait... c'est lui qui était là... il me suit... » elle se brime au fond de ta gorge. Elle se meurt. Doucement, elle s'éteint.

Tu n'es qu'une femme.
Rien de plus qu'un morceau de femme.
Qui n'est pas capable de s'extirper de là.

Cette faiblesse. Cette faiblesse qu'il voit, c'est ce que tu crains. De dévoiler aux autres. D'étaler à la société. Tu ne veux pas être un objet. Tu ne veux pas devenir qu'un visage. Tu ne veux pas les voir. Tu ne veux plus... le voir.
Ce regard affamé qu'il avait cette nuit-là.



Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Humain
Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Emploi : Mineur
Caleb Yilmaz
Mar 22 Jan - 11:15
J'HABITE UN DÉSASTRE SOUS LA COLÈRE DES DIEUX

La petite souris se blotti dans son trou.
Ses yeux écarquillent à ma vue. D'abord la peur et puis le soulagement, ses mains s'agrippent à moi, à cette réalité, comme si elle avait peur que je disparaisse d'une seconde à l'autre. L'abandonnant à son cauchemar. J’essaie de la rassurer d'un geste, posant ma main sur son dos, un contacte amical dans une situation de détresse. Un geste presque naturel, comme un automatisme face à la peur et au désespoir au fond de ses yeux. Souvenir d'une époque ou être un rempart était une vocation. J'écoute les mots qu'elle bafouille, entre la panique et la peur. Une histoire qui remonte un peu, le récit des rumeurs qui courait un temps. Je me souviens oui, je ne crois pas qu'elle ai jamais pris la peine de me détailler ce jour. Je me souviens simplement de la douleur dans son regard, des sourires crispés par la tristesse et l'angoisse. Tout ça c'est sa faute.
Lui.
Le chat qui cherche sa souris.
Je garde le silence quelques secondes, acquiesçant simplement d'un signe de tête, évidemment que je me souviens de ces jours. Je me souviens aussi du nombre de mecs se vantant d’avoir été ce gars, comme si agresser les demoiselles n'était rien d'autre qu'un concourt, une façon de ce racheté de la virilité et d'imposer sa domination aux autres et oublié qu'ils sont pas grands chose en dehors de ces mensonges. Les gens sont rarement autre chose que décevant de toute manière. Ce mec devant le bar en est un exemple bien concret.
Je peste pour moi même, braquant mon regard sur la demoiselle aux cheveux de feu.
« T'inquiètes je suis là. »
Je vais t'aider. Je sais exactement, je sais juste pas comment ça va finir. Mais laisser ce gars hanter la jeune femme c'est une idée qui me donne envie de gerber. Comme si cette ville n'était pas assez merdique, faut qu'un taré vienne piétiner un des seuls truc qui nous donne le sourire ici. Brune et sa voix. Brune et sa force. Elle ne mérite pas quelque chose comme ça, alors, pour une fois, je crois que j'aurais simplement aucun remord à laisser exprimer ce qu'on peu avoir de pire au fond de sois. Quand l'horreur devient une vertu. Quand la violence devient un recours. Pourquoi se priver de ça ? Je murmure une fois de plus au plus prêt de son oreille, le moindre bruit le guidera vers nous, et j'ai besoin de quelque chose pour faire face à son monstre.
« Y'a un truc ici pour se défendre ? Une arme où n'importe quoi ? »
Mon regard glisse sous le bar dans l'espoir d'y trouver quelque chose. C'est pas rare que les patrons cachent de quoi se défendre à porter de main. Pour menacer les petits malins ou dissuader les bagarres. L'obscurité n'est pas un problème, mes yeux voient parfaitement et je distingue très clairement la batte en fer planqué sous le comptoir entre les caisses de bière et les verres propres.
Parfait.
Sans un mot, je redresse le menton de la demoiselle et son regard fuyant. J'ai besoin d'un peu d'aide, mais pas dans cet étant. La fixant du regard, je lui fais signe de se taire. Des ordres silencieux.
Regarde moi.
Calme toi.
Je désigne ensuite la batte derrière elle pour qu'elle me la donne. Dehors, l'homme ne se décide pas à lâcher l'affaire. Je l'entends approcher, ouvrir la porte dans un grincement discret. L'air frais s'engouffrant dans le bar vide comme annonciateur de malheur. S'il est aussi idiot qu'il en à l'air il approchera sans méfiance. Comme un prédateur face à sa proie, il qu'il a gagné.
Je compte bien sur cette assurance.
Qu'il approche encore un peu.
° CODAGE PAR DITA | [a href="http://epicode.bbactif.com">EPICODE °
Brunehilde Shafter
Brunehilde Shafter
Humaine
Brunehilde Shafter
Brunehilde Shafter
Emploi : Chanteuse dans un bar.
Brunehilde Shafter
Mer 23 Jan - 18:45

Past ★ Le cœur sous le pieu.
(noctae)

Le son d'une voix. Familière et agréable. Dans les instants de doutes, elle aide à se surpasser. À reprendre pied. Doucement, tu sors la tête de l'eau. De ce profond cauchemar d'être seule face au Loup. Les tremblements, eux, résistent encore. Remontant le long de tes bras jusqu'à tes épaules. Tu n'es pas aussi forte que tu le souhaiterais. Mais tu fais tout pour rester de marbre face aux autres. Face aux regards que tu perçois souvent de ton perchoir. La scène dévoile des orbes désireuses qui te donnent la nausée tard le soir. Ce soir, tu n'y arrives plus. À vaincre tes démons. Apeuré, prostré contre ton bar tu ne peux te raccrocher qu'à lui pour ne pas te noyer.

Pour ne pas être balayée.
Par la peur et le doute.


Il est là, il le dit. Il le murmure doucement avant de se rapprocher encore. Pour garder le secret. Pour que le monstre ne vous trouvent pas encore. Une arme. C'est, dans l'absolu, la seule chose qui pourrait t'aider, mais c 'est lui qui fera tout. Et tu t'en veux. D'être là. Assise comme une lâche. Incapable de bouger. Les yeux rivés sur le sol, il t'oblige à croiser son regard. Ses yeux. Il te somme de te taire et tu obéis sans un mot. Sans un bruit avant de le voir. Il te guide quelque part avant que tu ne l’aperçoive. La batte. Dans un soupir, tu commences à te pencher. T'approchant de l'arme en fer. Doucement. Petit à petit, tu te rapproches d'elle avant de l'entendre. « Brune, t'es là pas vrai ? » sa voix résonne et tu te crispes. « Sors de ton trou putain ! » son ton se hausse naturellement d'agacement. Ne me parle pas. « Tu pensais que je ne savais pas que tu viendrais ici ? » Ne prononce pas mon nom. « C'est plutôt prévisible. » Ne t'approche pas. Il ricane de ta propre stupidité. Évidemment, il connaît cet endroit. Il est venu ici. Se percher sur la scène avec toi.

Ne l'écoute pas, Brune.

D'un geste soudain, tu viens la saisir. L'agrippant fermement avant de la lui offrir. Ton regard retrouve le sien. Tu te fiches bien de ce qu'il fera. De ce qui va arriver à ton démon. Tu désires seulement qu'il s'évapore pour que tu n’aie plus à fuir. À courir. Que tu puisses retourner à ta vie. Il y a sur ton corps, la trace indélébile de votre rencontre. De ces moments passés. Il y a sur ton corps, une cicatrice dont tu ne pourras jamais te séparer. Ancrée à vie. Elle ne s'en ira que lorsque la mort t'emportera. Il devrait être satisfait parce que tu vivras avec son souvenir. Malgré toi.

Il te sera impossible de l'oublier.
Parce que chaque jour, tu ne pourras que la voir.
L'appréhender en espérant l'accepter.


Un bruit lourd surgit brutalement. Tu sens le sol trembler et le choc d'une table qui s’effondre. L'impatience. L'agacement. La colère. La haine ? Est-ce de la haine qui perle de ses pores ? Tu ne veux pas le découvrir. Ne rien savoir c'est la promesse de pouvoir fuir. tu fermes les yeux. te recroquevillant sur toi-même à chaque seconde qui s'étale. jusqu'à l'entendre frapper le bar. et en relevant les yeux, tu les vois. ses doigts.



Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Humain
Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Emploi : Mineur
Caleb Yilmaz
Mar 29 Jan - 10:21
J'HABITE UN DÉSASTRE SOUS LA COLÈRE DES DIEUX

Le temps se fige.
Oppressant par son silence, menaçant de sa présence. Cet homme s'approche lentement. Je le sens sans le voir, je le devine scruter la pièce sombre de son regard prédateur. Cherchant la proie qu'il traque. Jeu sordide du chat et de la sourie. Sourie prise au piège de ses griffes. La rousse en tremble encore, elle tressaille de tout son corps au son de sa voix, comme un cauchemar devenu réalité. Incapable de s’enfuir. J'ose à peine imaginer ce qu'il lui aurait fait s'il l'avait trouvé seule derrière ce bar.
Briser ce qui lui restait de vie.
Finir un travail inachevé à grand coup rancœur et de violence. Je connais parfaitement ce genre de type. Ce dont ils sont capables, ce dont ils ont envie. J'en viens à me féliciter de n'avoir pas pris la peine de rentrer. Dans le plus grand des silences, j'attrape la batte tendu par la rouquine et la presse contre moi. Il n'est plus loin, on l'entend s'agiter derrière, il s'impatiente, il s'amuse, il en brise une table, de frustration ou d’excitation. Prêt à attraper sa sourie et la dévorer encore vivante et terrifiée. Y'a sûrement que comme ça qu'il prendra son pied.
Même si la rage finit par monter lentement, je garde le plus grand des calmes, bien entraîné à ce genre de situation. Faire face au danger et aux tensions avec sérénité, calme, patience et précision. Les fantômes d'un passé discipliné venant me hanter. Ils ont parfois leurs utilités. Comme ce soir dans la pénombre d'un bar, assis à attendre qu'il se montre, prêt à agir sans la moindre hésitation.
Cette fois il est là.
Je sens son poids peser sur le comptoir, j’entends sa respiration et distingue clairement ses doigts venir agripper le rebord. Il n'a cas tendre la tête pour nous trouver. Refermer le piège qu'il s'imagine avoir tendu. Il ne s'attend pas à ma présence, il ne l'a même pas envisagé, bien trop heureux de retrouver Brune, de la faire courir et de la faire souffrir. C'est le moment d’inverser les rôles.
Tout se passe vite.
Les mains fermement serrées contre le manche de la batte. Je me relève brusquement pour me dresser en face de lui. J'ai le temps de distinguer la surprise dans son regard avant de lui faire goûter l'acier froid de mon arme improvisé. Le métal fait craquer ses os, brisant agréablement le silence étouffant de la nuit. Un seul coup et il titube, tombe au sol sous la violence de l'acte, crache son sang sur le carrelage dans un gémissement satisfaisant avant de se redresser vaguement. L’effroi au fond des yeux.
Comme espéré, il n'a même pas envisagé ça.
Peut être un peu trop satisfait, j'étire un sourire en plantant mon regard d'or sur lui. Tapis dans l'ombre, je suis désormais le prédateur refermant le piège sur sa proie. Dans un geste souple, je me glisse hors de derrière le comptoir pour m'approcher de lui, laissant la batte racler le sol, symphonie menaçante. Un avertissement dénué de mots.
« Pardon. Tu t'attendais peut être à quelqu'un d'autre ? »
Il n'a pas demandé, mais l'incompréhension se lit dans ses yeux. Je glisse vers la porte, profitant qu'il soit encore sonné pour empêcher toute tentative de fuite de sa part. L'amoché est certes affreusement agréable, mais ce n'est pas suffisant. Au contraire. Le laisser partir comme ça c'est le laissé croire qu'il pourra revenir se venger. C'est attiser un peu plus sa haine contre la rousse. Brisé dans son ego, dans son orgueil, il n'en est que plus dangereux.
Debout face à lui, je le méprise d'un regard, claquant la batte au sol prêt à lui renvoyer encore dans la tête au premier geste de sa part.
« Tu bouges, je t'éclate... Brune.. tu peux sortir. »
Une voix calme, peut être un peu trop pour la violence de l'acte et le sinistre de la situation, aussi glacial que l'air frais de la nuit, me rendant certainement plus menaçant encore. Mais c'est inutile d'aboyer. Un chien de garde efficace n'aboie pas, il mord.
° CODAGE PAR DITA | [a href="http://epicode.bbactif.com">EPICODE °
Brunehilde Shafter
Brunehilde Shafter
Humaine
Brunehilde Shafter
Brunehilde Shafter
Emploi : Chanteuse dans un bar.
Brunehilde Shafter
Lun 18 Fév - 12:02

Past ★ Le cœur sous le pieu.
(noctae)

Le cauchemar a peur. À présent, c'est lui la proie. C'est lui le jouet. L'instrument qui se fait balader. Caleb sort de derrière soudainement. Alors que tu restes figé sur ses doigts accrochés au bar. Ils disparaissent cependant. Tu n'oses pas regarder. Tu ne fais qu'entendre les bruits. Les impacts qui s'enchaînent. La symphonie de la batte. Et sa voix. Ton démon ne dit rien. Il se tait. Il se terre. Il voudrait peut-être disparaître. Comme tu as pu le penser, toi aussi. C'est toi qu'il cherchait. C'est lui qu'il a trouvé. Une main tendue dans la pénombre. La survie pour cette fois-ci. Tu lui en seras reconnaissante. En réalité, tu l'es déjà.

Incroyablement reconnaissante.
Parce qu'il est venu te chercher.


Dans la noirceur du bar. Il est venu. Il t'as vu. Il t'as suivi. Et maintenant, il te débarrasse de ce qui te trouble le plus. De ce qui te brime depuis un moment déjà. Ça fait mal. D'être emprisonné dans une cage. Elle n'est ni dorée. Ni confortable. Elle était sale et anxiogène. Une cage comme on souhaiterait ne jamais en avoir. Dans tes pensées troubles, tu l'entends soudainement. Brune.
Brune, relève-toi.
Doucement, tu oses. Posant une main sur le rebord du bar, tu redresses le regard. Tremblant encore. Tu sens tes jambes te lâcher une seconde. Inspire. Expire. Lentement, tu finis par croiser son regard doré. Caleb. Tu t'accroches à lui. Le seul réconfort présent. Et tu le vois. Bien malgré toi. Ce regard que tu connais. Non, celui-là, tu ne le connais pas. Vous avez passés tant de temps ensembles. Tellement d'instants privilégiés et jamais tu n'avais vu un tel regard. À ton égard. Tu déglutis brièvement avant de faire le tour. Un pas après l'autre. Que dire ? Tu ne sais pas.

C'est invraisemblable.
De se retrouver là.
Coincée face à un prédateur.
Qui fut un ami un jour.


« Caleb... » je ne sais pas. C'est ce que tu aimerais ajouter. Pourtant ta voix se meurt. Le regard ancré dans le sien. Dans celui de la bête. Tu t'approches doucement. L'observant. Il est troublé et paumé. Comme tu l'étais il y a quelques instants encore. Et tu le sens. Cette colère qui te ronge. Qui remonte. Qui te dévore. Et tu finis par t'approcher encore. Prise d'une irrépressible envie.
Vas-y, Brune.
Tu finis par l'attraper. Ce n'est pas un poing qui part. C'est une gifle. Elle est partie d'elle-même. Dans un accès de rage. Elle s'est abattue violemment. Claquant brutalement. Et tu sens la chaleur s'emparer de ta main à présent. La douleur également. Elle est minime comparé à ce qui est arrivé. Tu souffles. Laissant les émotions oppressantes s'échapper. « QU'EST-CE QUE TU ME VEUX A LA FIN ?! C'EST QUOI TON PUTAIN DE PROBLÈME RYAN ?! » tu cries soudainement. T'écartant finalement. Tu retournes à ses côtés, à lui. Caleb. Tu viens te poster près de lui. Comme si tu cherchais encore la sécurité.


Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Humain
Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Emploi : Mineur
Caleb Yilmaz
Ven 1 Mar - 11:20
J'HABITE UN DÉSASTRE SOUS LA COLÈRE DES DIEUX

Le calme après la tempête.
Étendu au sol, l'homme ne bouge plus, le silence reprend sa place après les cris et les coups. Comme si rien ne s'était passé. Pourtant, le mal est fait désormais. Batte à la main, je plante mon regard fauve sur l'homme, guettant le moindre de ses gestes, détaillant le plus petit détail de son visage. La peur et l'incompréhension au fond du regard, c'est le trouble qui l'anime et le laisse muet.
Parfait.
Derrière moi, j’entends le bruit de la jeune fille qui sort de sa cachette. Encore hésitante, peut être un peu apeuré par la présence de l'autre. Même meurtri, même blessé, cet homme restait celui qui la hantait. Un cauchemar. Bientôt plus qu'un mauvais rêve, ça, je lui en fais la promesse. Je m'écarte lentement de lui, gardant mon arme de fortune dans la main prêt à bondir à la première audace de l'homme au sol. C'est quand ils sont vaincus et acculés qu'ils sont le plus dangereux. Comme les rats pris au piège. Ce mec ne vaut certainement pas grand chose de plus que ça.
De la vermine.
Je sens Brune s'accrocher à moi, seul rempart entre elle et l'enfer. Chien de garde fidèle veillant sur elle. Un rôle qui me va un peu trop bien, qui, étrangement, me plaît de jouer. Il ravive en moi ces vieux souvenir d'un temps que je m'efforce d'oublier. Protéger. Servir. Exterminer les menaces. Y'a un temps, on me payait pour ça, même si les menaces étaient plus glorieuses qu'un dégénéré aux fixations morbides. Je dois avouer que ça me satisfait assez de lui avoir éclaté le nez.
Je l'ai neutralisé, maintenant, c'est à elle de prendre sa revanche.
Elle lâche mon bras, s'avance, droite, fière, même si son corps tremble un peu elle se tien droite en face de lui et le frappe de toutes ses forces. Le bruit de la claque résonne dans la nuit. Elle laisse parler sa rage. Une rage trop longtemps enfouie sous la peur et l'angoisse. Maintenant que le prédateur est devenu la proie, elle s'est libéré de ses chaînes, prêt à le battre avec.
Une gifle, c'est trop peu pour l'affront qu'il lui a fait, la terreur qu'il lui a inspiré toutes ces nuits. Il mérite plus que ça.
« Tu te montres généreuse. »
Elle recule une fois de plus, prend place derrière moi comme pour rester dans cette bulle que je lui offre. Sécurité et réconfort. Elle n'a rien à craindre tant que je suis là, c'est bien pour cette raison qu'elle ne devrait plus brider sa colère et laisser parler sa hargne. Je pose mon regard sur elle et me fends d'un sourire en désignant l'homme au sol, toujours silencieux, peut être conscient de ce qui risque de se passer s'il l'ouvre un peu trop.
De toute façon il est foutu.
« Alors... ça fait quoi de le voir comme ça ?... »
Ça doit être exaltant, peut être un peu terrifiant aussi d'une certaine façon. Elle n'a plus de raison de trembler pour le moment, maintenant qu'il est là, à genoux devant ses pieds, à porté de main, ce serait idiot de laisser passer une aussi belle occasion de se venger. Je suis certain que ce sera libérateur.
Mon regard glisse de nouveau vers notre proie, il s'y accroche, curieux et avide d'en voir un peu plus. Je tends la batte à la jeune femme, lui offre en guise de tentation pour qu'elle évacue ce qui lui restait de haine et de rage au fond du cœur et de l'âme.
« Fais lui regretter. »
Lui passer l'envie de recommencer son petit jeu de terreur. Lui faire payer cette nuit où il a trahi sa confiance, ou il blessé son corps et son cœur. Devant nous, l'homme réalise, il lève les yeux vers moi, les glisse vers la jeune femme en grognant de douleur et de rage. Si elle le laisse reprendre le dessus, il gagnera encore une fois. Il reviendra. Il ne s’arrêtera qu'une fois qu'il l'aura brisée. Si elle le frappe avec cette batte, si elle se montre assez forte ce soir, elle peut mettre fin à son calvaire, là, dans ce bar, à grand coup de batte. Je suis un chien de garde efficace, mais je ne pourrais pas toujours être à ses côtés.. Se défendre seule, se débarrasser de son statut de victime, c'est à elle de le faire, et à personne d'autre.

° CODAGE PAR DITA | [a href="http://epicode.bbactif.com">EPICODE °
Brunehilde Shafter
Brunehilde Shafter
Humaine
Brunehilde Shafter
Brunehilde Shafter
Emploi : Chanteuse dans un bar.
Brunehilde Shafter
Jeu 2 Mai - 21:26

Past ★ Le cœur sous le pieu.
(noctae)

Des grognements d'une proie. Mise à terre et atterrée. Un homme qui se pensait grand. Qui se retrouve victime. Un homme qui se pensait dominant. Qui se retrouve dominé. Cette sensation, Brune, elle t'inspire. L'espace d'un bref instant. Mais lorsque sa voix résonne. Lorsque son regard tombe dans le tien. Il y a une question qui te vient. Souhaites-tu être aussi misérable que lui ? Oui, être une victime est misérable. Il n'y a rien de pire que de se sentir faible. Que de n'être qu'un jouet dont les ficelles ont été donné aux pires êtres humains. Ce sentiment de ne devenir qu'une ombre. Qu'une poussière, tu le connais. Un peu trop bien pour ton propre égo. Pour ton propre bien. Seulement, tu ne sais pas si tu envie de les tenir. Si tu as envie de t'abaisser à cela.

Frapper pour dominer.
Dominer pour exister.


N'est-ce pas ce qu'il y a de plus laid dans l'humanité ? Tu te fais sage ou bien gentille. Trop vieille ou bien trop faible. Qui sait. La conclusion à cette pensée reste vague. Mais il y a une chose que tu sais, tu n'as pas envie de le remplacer. Ce soir, tu prends cette batte du bout des doigts. Observe celui qui a tendu sa main. L'écoute attentivement, mais ne fait rien. Baissant les yeux sur la proie, un soupir s'échappe. Las. « Je n'ai pas envie... de devenir comme lui. Je n'ai pas envie... de prendre sa place. » la haine n'engendre que la haine. La domination n'engendre que la domination. L'Homme en devient avide. Accro. Cela a l'effet d'une drogue et ce n'est pas ce que tu cherches. Ce n'est pas ce que tu veux. Derrière ton regard fort, il existe une conscience. Bien trop forte pour être ignorée. « Laisse-le partir. S'il revient, je changerais peut-être d'avis. » que tu laisses sortir. D'un pas lent, tu viens te poser à ses côtés. Non sans un regard animé de rage. C'est à cause de lui. Les nuits blanches. Les calvaires. L'alcool. Tout. Et quand bien même, tu ne pourras jamais l'oublier. « Rentre toi ça bien dans l'crâne... la prochaine fois j'te tabasse à mort. » c'est froid.

Incroyablement amer.
Une voix si belle devenue si laide.


Tu te redresses, faisant face à ton ami. À ton héro. Faisant face à cet homme. À celui qui a trouvé le moyen de venir à toi. « Désolée si je te déçois... » un murmure. Qui s'élève. Emplit de regrets. L'inquiétude qu'il a, tu ne veux pas la lui créer. C'est plus fort que toi, Brune. Tu restes un être humain. Quelqu'un qui ne veut pas blesser. Parce qu'en réalité, tu aurais peur de le tuer. De ne pas savoir t'arrêter. Au fond, il y a également cette idée sombre qui erre. Qui marmonne de le trucider. De le faire disparaître. Pour vivre en paix. Et cela t'effraie. « Merci Caleb... Merci d'être venu vers moi. Merci. » que tu ajoutes. Non sans venir finalement le prendre dans tes bras. D'une poigne ferme, tu l'enlaces. Ici, tu es en sécurité. Ici, tout va bien. C'est dépendre des autres, tu le sais. Cela t'ennuie. Mais il y a tant de choses qui se bousculent. Tant de maux. Tant de pensées qui fluctuent. Qui parasitent. Tu penses trop à tout cela. Sûrement parce qu'il fut un temps où vous étiez proches. Sûrement parce qu'il fut un temps où c'est lui qui se tenait là. À tes côtés.


Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
 
Caleb ϟ J'habite un désastre sous la colère des Dieux.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Sous l'océan ▬ Cléora
» Dommage collatéral | Caleb
» Poings serrés | PV. Caleb [TERMINÉ]
» Un plan sans accrocs ? [Feat Caleb]
» « La poésie est une religion sans espoir. » - Caleb

Sauter vers: