Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. [Keridwen] - Page 2 Banniere-56392a6
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Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. [Keridwen]
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Keridwen Caldin
Keridwen Caldin
Humaine
Keridwen Caldin
Keridwen Caldin
Emploi : Electromécanicienne
Keridwen Caldin
Mer 20 Fév - 15:50

YILMAZ
Caleb

CALDIN
Keridwen

「 Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. 」

Je m’étais tue jusqu’à ce qu’il accepte de parler. Quelque part, je savais que cela devait lui coûter de me dire tout ça, peut-être parce qu’il n’aimait pas parler de ça, il s’était peut-être passé quelque chose de grave et ne voulait plus s’en reparler. Plus grave qu’à l’époque ? Je me demandais si quelque chose pouvait être plus grave que cela. Personnellement, je n’en avais aucune idée. Tout le monde gérait un peu son monde à sa façon à vrai dire.

Alors, oui peut-être était-ce normal que ce grand gaillard une fois sorti de l’hôpital, il était finalement allé s’engager dans l’armée, il devait probablement aussi avoir des choses à venger, c’était normal. Je pouvais comprendre ces sentiments là. Vouloir faire payer quelque chose, j’avais eu la haine aussi quand j’étais plus jeune. La haine de ne pas pouvoir sortir comme les autres, fréquenter des jeunes de mon âge. Tomber amoureuse. Ouais, je comprenais ce sentiment là.

Je ne pus retenir cette taquinerie qui traversa mon esprit, un simple sourire et une intonation dans la voix. Je me permis même de rigoler près de son oreille.

«Oh, je comprends mieux d’où viennent tous ces muscles !»

Je gardais les yeux fermés, par respect pour lui. Ah alors, il était revenu pour son père. Je souris, un de ces sourires doux et tendres, je ne sais pourquoi je trouvais que ça collait à l’image que Caleb cachait sous toutes ses cicatrices. Un gars tendre qui avait du mal à exprimer ses sentiments.

Ah… Mon tour, je fronçais du nez, toujours accrochée à lui en cherchant mes mots. J’inspirai lentement, qu’est-ce qui s’était passé depuis qu’il était parti ? Beaucoup trop de choses. Je fis une moue avant de commencer à parler.

«Et bien, tu es parti. Et la routine est revenu… Essayer de suivre les cours à distance, parfois essayer de sortir de l’hôpital. Enfin ça… Et puis… J’ai tenté de suivre l’université. Sauf que mon état n’est pas allé en s’arrangeant.»

Comme toujours dans le cas de cette maladie, on pouvait vivre vieux. Enfin si on considérait que la cinquantaine était vieux puis on pouvait mourir jeune. A crever d’envie de voir le monde. A crever parce qu’il n’avait pas les bons poumons. Je me tus quelques instants.

«C’était il y a pas si longtemps que ça, en fait. Il y a eu le coma. Parce que je ne pouvais plus vraiment respirer seule. Et il y avait eu le choix à faire… L’amélioration. Et dans mon cas, j’avais plus le choix hein. Pas question de rivaliser les pouvoirs des natifs, non. Juste pouvoir vivre. Alors j’ai accepté la proposition.»

Naturellement, je tapais contre ma poitrine de ma main droite, provoquant le petit bruit métallique. Je rigolais de ma bêtise.

« Et des poumons tout neuf pour Keridwen. Rien de bien folichon hein. Juste toujours la même chose, je suis devenue électromécanicienne. J’ai essayé de me remplumer. Peine perdue !»
J’essayais d'alléger la chose. C’était pas si grave au fond. Je n’avais pas eu une amélioration de folie. Juste des nouveaux poumons qui me permettaient de respirer quasiment partout.

« Au moins, ils m’ont permis de te revoir.»

Et ça, on devait l’avouer… C’était plutôt un joli cadeau que la vie avait bien voulu me faire.



Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Humain
Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Emploi : Mineur
Caleb Yilmaz
Ven 22 Fév - 12:57
RIEN N'EST PLUS VIVANT QU'UN SOUVENIR

Mes réponses semblent rassasier sa curiosité pour le moment, se permettant même une petite touche d'humour pour tenter de détendre l'atmosphère. Heureusement, parce que je me sens pas d'humeur à m'engager dans un récit complet de ma vie et de ses erreurs. Peut être un jour. Ailleurs, dans une situation moins étrange. Où peut être jamais, après tout, je suis passé pro dans l'art de disparaître sans rien dire.. Peut être qu'en quittant cette mine, je ne la reverrais plus. J’avoue que je ne me pose pas ce genre de question. Après tout, même si nos souvenirs nous trouble quelques instant, est ce que c'est vraiment différent d'il y'a dix ans ? Elle va rentrer chez elle, moi, chez moi. Fin de l'histoire.
Mais on est encore coincé dans cette mine, et tant qu'elle sera dans mes bras, c'est difficile de s'imaginer disparaître encore une fois. J’écoute à mon tour le récit de sa vie, plus fourni que le mien, teinté de drame et d’espoir. C'est vrais qu'elle était malade. A la voir comme ça à bidouiller des foreuses au fond d'une mine, ça m'était presque sorti de l'esprit. A l'époque elle passait tout son temps à l’hôpital, elle ne le quittait jamais. Trop malade pour ça. Je me souviens de la gamine souriante qu'elle était, je pense qu'à l'époque je ne me suis jamais avoué qu'elle allait probablement mourir entre les murs blancs de ce qui était « chez elle ». Comme pour pas mal de choses en général, j'occulte ce qui est un peu trop difficile à supporter.. ça rend la vie plus simple..
Alors, oui, elle aurait dû mourir, elle en parle sans complexe même si sa voix trésaille légèrement d'émotion quand elle évoque ses souvenirs. Son combat pour vivre plus ou moins normalement, son coma, son amélioration. Mon regard glisse une seconde vers elle alors qu'elle s'accroche de nouveau à mon cou comme pour être certaine de ne pas tomber. J'entendis un son métallique quand elle me désigna sa poitrine, signe qu'il y avait bien quelque chose de non-naturelle qui l'aidait à respirer. A vivre.
Une amélioration pour vivre, ça me rappelle étrangement quelque chose.
Je souris brièvement à cette idée en reportant mon regard sur l'obscurité devant moi.
« C'est un peu comme les yeux alors.. Je t'avais jamais vraiment vu avant.. le destin fait peut être pas trop mal les choses tout compte fait. »
Un beau hasard, comme quoi parfois, la vie peu nous surprendre dans le bon sens du terme. Elle allait vivre longtemps et moi je pouvais enfin mettre un visage sur sa voix et ses souvenirs. S'il y'a bien quelque chose qu'on a pas à envier au Natifs, c'est ces foutues améliorations.
Je sentais que l’ambiance s'était un peu apaisé, moins enclin à faire la gueule de crainte de devoir exposer mon passé à ses yeux admiratif, je me permet même une remarque taquine comme elle l'avait faite un peu plus tôt.
« Pour ce qui est du remplumage, je suis sûr que tu y arriveras avec du temps, puis bon, t'es pas mal dans la catégorie poids plume. »
Comme pour appuyer mes propos, je la soulève de haut en bas comme si c'était une altère avant de poursuivre mon chemin en riant légèrement. C'est vrai qu'elle n'est pas bien grosse, mais faut pas le voir comme quelque chose de spécialement mauvais.
Pas après pas, j'avançais vers la fin du tunnel en la portant toujours dans mes bras. Le passage n'était plus aussi étroit, lentement, la grotte s'élargissait pour redevenir ce cavé béant à l'écho résonant. Stoppant ma marche, je prends quelques secondes pour observer tout autour de moi avant de baisser le regard une nouvelle fois vers la demoiselle.
« Est ce que ça va ? Je te dépose ou on continu comme ça ? »
Parce qu'au point ou j'en suis, je pouvais bien la porter jusqu'à la sorti que ça ne faisait pas tellement de différence..
Et je n'y voyais étrangement aucun problème..
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Keridwen Caldin
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Humaine
Keridwen Caldin
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Emploi : Electromécanicienne
Keridwen Caldin
Ven 22 Fév - 19:27

YILMAZ
Caleb

CALDIN
Keridwen

「 Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. 」

Je restais accrochée à lui, la tête appuyée sur son épaule pour éviter de gigoter dans tous les sens. J’avais déjà le sac sur moi pour éviter de l’encombrer dans sa démarche, les yeux toujours clos, je restais calme, évitant de me concentrer sur tout ce qu’il y avait autour de lui et moi. A vrai dire, parler avec lui et écouter de la musique me forçaient à mon cerveau d’enregistrer des informations multiples et variées qui empêchaient l’apparition de la peur. La retenant au fin fond de mon esprit.

J’étais bien là en fait. C’était étrange à dire, sachant qu’à tout instant tout pouvait tourner au drame pour moi, comme si j’étais sur une échelle raide et que j’étais certaine de pouvoir rester accrochée ainsi que de ne jamais tombée. Caleb m’apportait cela, ce sentiment-là : la sécurité. Je me sentais bien dans ses bras, les yeux fermés comme si je n’avais pas à me soucier du monde extérieur et de toutes les expériences étranges que cela apportait parce que Caleb me protégeait. Enfin tant qu’il le voulait bien.

Ce sentiment étrange se propageait tout doucement à travers mon ventre et ma poitrine, je ne savais pas comment le caractériser malgré tout ce que j’avais pu lire dessus, je n’avais aucune idée de ce que ça pouvait être. Et pourtant, j’en avais lu des bouquins à l’eau de rose, ou sur la découverte de soi et blablabla. Mais ici, rien ne me venait, je me sentais juste bien à ce moment-là. Contre le torse de celui qui me rassurait le plus à cet instant précis, contre le torse d’un être que j’avais perdu il y a dix longues années.

Je ne pensais pas le revoir et je crois que cela jouait grandement dans cette histoire de sentiments incompris. Peut-être aussi dans ce fait que je ne voulais pas bouger tout de suite de ses bras, clairement je n’en avais pas envie. Je l’écoutais me parler de ses yeux avant de sourire, un immense sourire avant d’entrouvrir les yeux pour l’observer lui.
Il était beau. C’était peut-être étrange de dire ça, cependant j’étais une de ces personnes qui l’avaient connu aveugle et qui l’avait aimé comme ça. Alors maintenant avec ses yeux puissants aux reflets du Soleil, je le trouvais magnifique. Il avait vieilli sans pour autant s’éloigner de l’image que j’avais de lui et ça avait quelque chose de magique à mes yeux. Peut-être aussi que j’étais restée sensible à son charme mais je fermais calmement de nouveau mes paupières, mémorisant son visage regardant droit devant nous. La lueur surnaturelle de ses yeux de fauves alors qu’il me tenait contre lui. C’était dans un sourire que je ne pus m’empêcher de glisser dans un murmure.

« Les yeux-Soleil c’est quand même vachement canons… »

Enfin l’ensemble de l’être humain était vachement canon, avouons-le Keri. Puis il y eut cette petite voix qui se mit à me ramener à la réalité et j’eus seulement ce moment où mon esprit entier commençait à crier dans ma tête dans tous les sens : panique à bord. Qu’est-ce que je venais de dire ? Je me mordis la lèvre inférieure pour retenir mon flot de panique dû à un compliment qui m’avait semblé vachement naturel. N’ajoutant rien, je sentais seulement le rouge aux joues avant de constater que lui aussi, il m’avait fait un compliment.

Ok, cerveau c’est le moment de réaliser mais c’est la seule chose qui en sortit ce fut ce rire si naturel quand il me porta comme un haltère. Sentant mon cœur accélérer à l’amusement que cela provoquait chez moi. Je me serrais de nouveau contre son torse une fois qu’il arrêta. Il venait de dire que j’étais mignonne, je crois.

Et ça, n’importe quelle fille devait l’avouer, ça faisait toujours plaisir, je savais pertinemment que tout mon visage devait à l’heure actuelle trahir combien j’étais gênée mais contente en même temps de ce petit compliment. Il fallait avouer que ce n’était pas habituel pour moi de recevoir des compliments pour ne pas dire que cela n’avait jamais dû m’arriver dans ma vie… Enfin de ce que je me rappelais. Je crois que personne n’avait dit un jour que j’étais jolie. Triste, je ne sais pas, peut-être que c’était une chance plutôt de pouvoir bien plus apprécier ces compliments à l’âge adulte.

La voix de Caleb me tira de mes pensées, j’ouvris les yeux à sa question, nous étions arrivés à la sortie du tunnel et il me posa la question fatidique. Est-ce que tu veux rester dans mes bras ou partir ? Oui, parce que c’était un peu comme ça que je le traduisais aussi. La voix de la raison commença à me ramener à l’ordre mais l’impulsion de la curiosité s’exprima d’abord.

« A choisir, c’est pas tous les jours que j’ai la chance d’avoir un Chevalier. »

Je le regardais dans les yeux. Un simple sourire sur les lèvres alors qu’intérieurement, je sentais mon ventre faire des loopings devant cette audace que je prenais. L’adrénaline affleurant alors que la gêne et la raison reprenaient les rênes, mon sourire prit la forme d’une moue avant que je demande d’une voix timide.

« Enfin… Si tu y vois pas d’inconvénient… »

Je pouvais aussi que trimballer une fille contre lui, qu’il venait à peine de revoir, ça ne donnait pas forcément envie hein… Puis une brindille dans mon genre, je prenais un peu trop la confiance avec ce compliment, mes yeux n’arrivaient pas à quitter l’or des siens comme si je pouvais y trouver la réponse à mes interrogations passives, de quoi rassurer mes peurs de gamine laissée pour compte depuis si longtemps. Alors Cal’… On fait quoi ?

Caleb Yilmaz
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Humain
Caleb Yilmaz
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Emploi : Mineur
Caleb Yilmaz
Lun 25 Fév - 12:28
RIEN N'EST PLUS VIVANT QU'UN SOUVENIR

Je surprends son regard à son compliment sur mes yeux.
Des yeux qui semblaient l'intriguer, peut-être parce qu'elle m'a connu avec un bandeau, des paupières fermés et des yeux morts. Rien à voir avec les reflets d'or qui scintillaient au fond des miens désormais. Son compliment me surprend, étrangement moins gênant maintenant que le voile s'est levé et que la glace s'est brisée entre nous. Un compliment d'une vielle connaissance, c'est habituel non ? Pourtant je me sens toujours un peu rouge, un peu maladroit, le regard fuyant en marmonnant un « Merci » à mis mots, à défaut de trouver autres choses d’intéressant et pertinent à dire.
Le seul avantage, c'est qu'à l'air au moins aussi pas doué que moi avec les compliments. Elle y rajoute juste le sourire et le regard pétillant avec. Le rouge aux joues, elle reste pendue dans mes bras à m'observer encore, jaugeant peut être le pour et le contre de la situation. C'est vrais que c'était peut-être un peu déplacé comme proposition, même si je n'avais aucunes mauvaises intentions ou idée derrière la tête.. C'est vrais que c'était peut-être un peu déplacé comme proposition, même si je n'avais aucune mauvaise intention ou idée derrière la tête.. C'est pas parce qu'on s'est connu y'a des années que ça fait de nous des gens proches ou intime. Loin de là même.
Je m’apprêtais à retirer ma proposition et à la lâcher en voyant le trouble dans son regard, mais elle accepta de rester là. Finalement c'était peut être pas aussi bizarre que ça ? Peut être un peu trop surpris de sa réponse, une part de moi s'attendait vraiment à ce qu'elle refuse poliment tandis qu'une autre se réjouît étrangement de sa réponse.
« Non.. ça va .. Je propose donc ça me gêne pas. »
Puis quelque part on ira peut être un peu plus vite. Une excuse de plus à ajouter à la liste pour me convaincre que c'est pas simplement parce que quelque part ça fait plaisir à mon ego de mâle d'être le chevalier d'une dame. D'habitude je suis plus celui qui vomis sur leurs chaussures en fin de soirée ou qui laisse glisser des commentaires désagréables sur celles qui me collent un peu trop au comptoir d'un bar.. Avec Keri c'était différent sans que je réussisse à comprendre pourquoi. Parce qu'elle était différente des femmes qui traînent à Ora. Parce qu'elle fait parti du passé, un passé torturé, mais quelque part, précieux. Parce qu'elle a cet éclat de naïveté dans les yeux et dans le sourire.
Un sourire que je lui rends avant de reprendre la route vers la sortie.
Le voyage est étrangement calme, serin. Le bruit de mes pas s'accorde avec celui étouffé de la musique. En descendant ici je me posais tout un tas de questions sur elle et sur les souvenirs qu'elle m'évoquait, maintenant, je remonte en la portant dans mes bras comme si tout était normal. J'ai encore un peu de mal à comprendre comment on en est arrivé là et la coïncidence improbable du destin. J'ai juste envie de prendre ça comme ça viens sans trop me poser de question. Aussi étrange que ça puisse finir. Pas après pas, je progresse jusqu'aux grands rails de fer menant à l’ascenseur. Mine de rien ça faisait un moment que je la portais comme ça, et c'est plus physique que je ne l'aurai imaginé. Heureusement qu'elle se tien tranquillement pendu à moi. En tout cas ça lui a évité d'avoir une autre crise, dans le fond, c'est tout ce qui comptait.
Une fois arrivé devant l’ascenseur de verre, je glisse mon coude vers un gros bouton pour mettre en marche le mécanisme dans un bruit de piston et de ferraille. Je lui ai dit que je la porterais jusqu'à la sorti. La sortie, c'est jusqu'en haut.
Mon regard glisse vers elle juste avant que les portes ne s'ouvrent pour nous laisser monter et quitter définitivement la grotte sombre. On laisse sous nos pieds les kilomètres de galeries et de roches pour retrouver la lueur de la nuit et des étoiles. On y respirait tellement mieux. L'air frais commençait à s'engouffrer dans mes poumons avant même que l’ascenseur ne s’immobilise pour ouvrir ses portes à la surface.
« Voilà... Terminus. »
À en juger par le peu de lumière et de vie aux abords des grandes grilles, il devait être plutôt tard. Je jette un coup d'œil tout autour de nous avant de réaliser que je la tenais toujours dans mes bras. C'est peut être le moment de la reposer par terre non ?
Réalisant ça, je la fais glisser de mes bras pour la déposer au sol en essayant de faire comme si de rien était.
Encore une fois.
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Emploi : Electromécanicienne
Keridwen Caldin
Lun 25 Fév - 19:05

YILMAZ
Caleb

CALDIN
Keridwen

「 Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. 」

Je n’étais pas tellement rassurée en fait quand il m’avait proposé cela. Peut-être parce que je ne voulais pas tellement paraître pour le boulet typique de la nana lourde qui fait chier le mec en voulant à tout prix qu’il s’occupe d’elle. Mais cette fois-ci, j’étais prête à sauter des bras de Caleb si sa réponse n’était pas … Celle escomptée. Cependant, il ne dit rien juste poliment comme quoi s’il l’avait proposé, il le voulait bien en fait.

Ok, Keridwen Caldin c’est le moment où il faut que tu restes calme, je lui souriais. Un peu trop contente et mon visage trahissant probablement le fait que j’étais satisfaite qu’il n’ait pas sembler désappointé de ma réponse. Si je devais même être honnête ce qui chassa ma peur fut cet instant précis où il sourit lui aussi.

Je devais avouer que c’était quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Cela faisait combien de temps que je ne l’avais pas vu sourire ? Ce sourire si doux, si content de lui et la situation. Je ne pouvais m’empêcher de le fixer à cet instant, encore une fois pour graver ce sourire-là au fond de moi, au fin fond de ma mémoire et pouvoir le retranscrire sur le papier. J’avais envie de le dessiner, avec ce sentiment simple sur le visage.

Je ne dis rien, restant accrochée à lui pour ne pas tant peser que ça, enfin aussi longtemps que possible. N’importe qui aurait soufflé malgré mon poids plume, il ne dit rien, aucun commentaire désagréable. Une fois le vieux tacot d’ascenseur en vue, je m’apprêtais à descendre, sauf qu’il ne me lâcha. Resserrant même sa prise pour appuyer à l’aide de son coude sur le bouton d’appel. Je restais surprise, levant mes deux grands yeux fauves vers lui. Le dévisageant. Il avait tant fait, alors pourquoi ?

Et la seule réponse qui s’offrit à moi fut « Parce que c’est un Chevalier… », je souris, laissant une caresse affective jouer avec les quelques cheveux à ma portée, l’espace d’un instant. Comme pour le remercier et lui transmettre cette idée. Il nous enferme alors dans l’ascenseur, mes poumons s’allégeant déjà à l’idée de quitter les entrailles de la terre. Je sentais une odeur différente plus on montait, je fermais les yeux pour en tirer l’air au maximum de mes poumons.

Puis ce fut la remontée dans le monde réel. Terminus. Il me posa doucement à taire, je lui fis un énorme sourire, me mettant sur la pointe des pieds profitant de sa proximité pour planter un deuxième bisou sur sa joue. Moins rapide que l’autre, juste plus doux.

« Merci Chevalier. »

Je me reculais, lui évitant un malaise probablement inutile, enlevant les équipements qu’il m’avait fourni dès le début. Je m’étirais alors dans un petit pas de danse, tournant sur moi-même les mains tendues vers le ciel alors que je respirais l’air frais. Que cela faisait du bien ? J’en frissonnais presque, avant de commencer à me détacher les cheveux. Sortant mon ruban de sa cachette, sous les pans de mon habit de travail.
Je souris naturellement à sa vue, il n’était pas tâché, le détachant pour le ranger à sa place habituelle, je commençais seulement après à frotter mon cuir chevelu avec un délice. Remettant mon sac sur l’épaule, je me tournais alors vers Caleb avant de réaliser.

« C’est là… Qu’on se dit au revoir… ? »

Etrangement, ça me faisait plus chier que je ne voulais bien me l’avouer. Je le fixais alors, jouant avec une mèche de cheveux avant de la ranger derrière mon oreille. Comment on dit au revoir à quelqu’un qu’on pensait ne jamais revoir ? Comment on dit au revoir quand on en a pas envie… ?



Caleb Yilmaz
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Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Emploi : Mineur
Caleb Yilmaz
Mar 26 Fév - 11:23
RIEN N'EST PLUS VIVANT QU'UN SOUVENIR

Elle reprend sa liberté, glissant de mes bras pour rejoindre la terre ferme. Mais avant de partir virevolter sous les étoiles, elle se hisse sur la pointe des pieds pour venir déposer un autre baiser sur ma joue. Un geste spontané, un brin candide. Comme tout à l'heure quand ses lèvres ont caressé ma joue, je me sens rougir, comme foudroyé sur place par la surprise et la gêne. J'ai beau être habitué à la compagnie des femmes depuis le temps, avec Keri ça a tout de suite quelque chose de différent. Peut être parce que c'est plus innocent, ou simplement plus sincère. Un geste pur et affectif sans que ce soit réclamé ou attendu. Rien à voir avec ce que j'ai l'habitude de vivre depuis des années. Je me rends compte que j'avais presque oublié ce que c'était que ce genre de moment, qu'au fond, ça me manquait peut être un peu.
Ça me laisse un peu con du coup. Planté là à la regarder avec un mélange d'incompréhension et de pudeur alors qu'elle tourne sur elle même tel un papillon volant au vent. Son geste n'a pas l'air de la gêner plus que ça, souriante, c'est comme si elle revivait à l'air frais, libéré de l'angoisse de la mine. Je me sens un peu idiot de me prendre la tête pour pas grand chose.
Franchement. Qu'est ce que je suis en train de foutre ?
Comme si l'air frais m'avait réveillé de cet état de trouble, je reprends lentement mes esprits, soupirant un coup en fronçant les sourcils avant de défaire le harnais de protection qui m'encombrait étrangement. Keri, elle, avait défait ses cheveux pour les libérer de son foulard. Le foulard blanc. Celui à l'origine de toute ça. Parce que si je n'avais pas reconnu l'objet si précieux, je n'aurais probablement pas été aussi troublé par la jeune femme. Mes yeux glissent vers elle machinalement, ils se fixent sur le ruban blanc, sur sa chevelure de feu et les mouvement aérien de ses mèches quand elle masse son cuir chevelu.
Je la fixe encore.
Faut que j’arrête de faire ça.
Elle se tourne vers moi, hissant son sac sur l'épaule dans un autre sourire un peu plus effacé cette fois. Peut être qu'elle m'a encore grillé en train de l'observer de façon tout à fait chelou et glauque. Comme pour tenter d'effacer cette hypothèse, je porte mon attention sur mon harnais en le repliant avec beaucoup trop de précaution pour que ce soit parfaitement naturel.
Mais c'est simplement l'heure de se dire au revoir.
Il me faut quelques secondes pour vraiment comprendre. C'est vrai qu'à la base, elle était ici pour faire un boulot.C'est chose faite, maintenant, elle n'a plus qu'à rentrée chez elle. Mais je ne sais pas, c'et juste un peu étrange comme situation. En réalité ce qui est étrange c'est que ça finisse comme ça. Aussi brusque et improbable que comme ça a commencé.
« Ho. Heu.. Ouais.. je pense pas.. que t'ai des trucs à remplir.. Tu peux partir du coup.. Enfin, laisse le harnais avant quoi.»
Pourquoi j'ai l'impression de la foutre à la porte ? C'est pas mon intention, mais je suis obligé d'admettre que ça y ressemble vachement. Peut être même un peu trop. Comme pour rattraper le coup, j'avance d'un pas vers elle en massant ma nuque d’embarras avant de chercher quelques mots à ajouter. Parce que la laisser partir comme ça, c'est carrément trop rustre..
«  Ça m'a fait plaisir.... de te revoir je veux dire.... »
Évidemment. Quoi d'autre ? Je me fatigue tout seul, mais fais un effort pour esquisser un sourire en sa direction histoire de pas avoir l'air trop rude pour cet au revoir.. le précédant était triste, un peu trop définitif aussi. On pensait ne jamais se revoir.. Pourtant nous voilà. Cette fois, ce n'est pas un adieu, mais bien un au revoir.. enfin je crois ?
On s'est retrouvé, mais rien ne me dit qu'on ne va pas se perdre une fois de plus.. Perdre les gens de vue, c'est un peu ma spécialité, je dois bien l'avouer... je sais pas pourquoi, mais pour une fois, cette idée me trouble plus que ça ne devrait.
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Keridwen Caldin
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Keridwen Caldin
Mar 26 Fév - 19:51

YILMAZ
Caleb

CALDIN
Keridwen

「 Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. 」

Je n’en avais pas envie. Il fallait que je sois honnête, j’avais envie de passer un peu plus de temps avec Caleb, lui parler jusqu’à ne plus pouvoir tenir debout et m’endormir même dans ma voiture. Je n’en avais pas envie. Reprendre la route et retourner à Ranunga, à des kilomètres de ce souvenir ambulant. Je mordillais ma lèvre, cherchant quelque chose à dire de pas trop bête, de pas trop maladroit.

Je l’avais déjà assez mis mal à l’aise comme ça avec ce deuxième baiser, il fallait que j’arrête. Des trois seuls que j’avais pu distribuer dans ma vie, il fallait que cela soit pour lui. Je souris, passant de nouveau ma main dans mes cheveux avant de lui sourire.

Un sourire simple, doux. Je le sentais un peu dans l’embarras de ne pas savoir quoi dire exactement mais ses quelques mots me faisaient déjà plaisir. Honnêtement, que pouvait réellement espérer une brindille comme moi ? Je ne connaissais rien à la vie. Je ne savais pas comment me comporter en société alors cette escapade dans les entrailles de la montagne m’avaient permis d’oublier combien je pouvais être… A côté de la plaque.

Il fallait que je dise quelque chose. Impérativement, c’était important. Dix ans, c’était passé, je pensais mourir sans jamais le revoir et pourtant Navara avait réussi à me mettre sur son chemin. Je lui répondis doucement.

« J’espère te revoir quand même. »

Il y avait une notion humaine qui m’échappait probablement parce que j’avais bien compris que dire ce qu’on pensait réellement à quelqu’un était généralement quelque chose d’assez tabou. J’avais toujours eu beaucoup de mal avec ça, ce filtre n’avait pas l’air d’avoir pris forme dans mon esprit. Et je pense que ce soir, ce n’était pas plus mal.

Fouinant de ma main droite dans mon sac, je sortis une carte de visite. Mes yeux se posèrent naturellement sur les filigranes du recto.

Keridwen Caldin
Electromécanicienne

Et à son dos, mon numéro de portable, mon adresse mail ainsi que l’adresse de mon lieu de travail, autrement dit ma maison. Je lui tendis avec un sourire.

« Tu peux m’appeler quand tu veux. »

Je frottais l’arrière de mon crâne, un peu gênée avant de refermer mon sac et lui sourire. J’avais envie qu’il m’appelle. Mais est-ce que je devais y croire ? Je ne savais que réellement penser des adultes, ils n’étaient pas toujours logiques dans mon esprit. Même très rarement à vrai dire. Prête et n’ayant rien oublié, je fis un grand sourire à Caleb alors que je commençais à sortir de la mine à reculons.

« A la prochaine Chevalier ! »

Un clin d’œil et un geste de la main avant de m’avancer sérieusement dans la descente vers ma voiture. J’avais fait mon possible hein… Les humains étaient tellement plus compliqués que les machines…


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