Memories keep yesterday alive [Navi] Banniere-56392a6
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Memories keep yesterday alive [Navi]
Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Humain
Caleb Yilmaz
Caleb Yilmaz
Emploi : Mineur
Caleb Yilmaz
Ven 11 Jan - 14:25
MEMORIES KEEP YESTERDAY ALIVE

Le monde grouille tout autour de moi. Je me retrouve à marcher seul au cœur d'une vie qui palpite, la foule, la vie, toute cette animation est dépaysante. Ce n'est pas dans les rues d'Ora qu'on peut voir autant de mouvement, autant de présence et d'action. A croire que c'est un autre monde. Un monde de verre et de fer qui donne à l'enfer des airs de paradis. Je fous rarement les pieds dans le coin, simplement parce que j'ai plus grand choses à y faire depuis pas mal d'années maintenant. Et puis revenir ici finit toujours par m'agacer d'une façon ou d'une autre. Trop de souvenirs. Tout ici me rappelle une vie laissée à l'abandon depuis longtemps. Une autre vie, un autre moi. Qu'ils soient bon ou mauvais, la douleur est la même.
Je me grille une cigarette pour faire passer l'amertume et laisser à mon esprit le loisir de s'évader. Si je suis ici c'est pas pour faire du tourisme ou pour ressasser des vieux souvenirs. La raison est plus sinistre que ça. L'âge, le temps et le travail n'épargnent pas mon père. Plus vieux de jours en jours, plus malade que jamais, le chagrin dans lequel il se noie depuis tant d'années finit par le rattraper lentement et je crois que j'ai pas fais grand chose d'utile pour lui garder la tête hors de l'eau. Mais j’essaie de faire ce que je peux avec ce qui me reste.
Son état est tel qu'il est préférable qu'il passe quelques jours à la capitale. Ora n'offre pas les soins nécessaire, à part la mine et les ivrognes de toute manière cette ville l'a pas grand chose à offrir d'autres. Et puis au moins ici ils vont le retaper comme il faut.
Je suis plutôt content de quitter l’hôpital. Je n'ai jamais vraiment affectionné cet endroit. Il n'a que des mauvais souvenir à me remémorer. À chaque fois que j'y ai foutue les pieds quelqu'un finissait par mourir. Je peux pas m’empêcher de penser que cette fois encore, une ombre funeste plane au dessus de moi. L'agacement mêlé à la crainte ne m'ont jamais vraiment réussit, je quitte l'endroit plus morose que jamais et me grille un paquet entier rien que pour me calmer. J'ai besoin d'un peu d'air. M'éloigner de cet enfer blanc pour un instant. Rentrer à Ora serait inutile, et me taper le trajet tout seul pour recommencer demain matin ne me tente pas plus. Autant rester ici, et puis, l’hôpital m'a rappelé quelques bonnes choses malgré tout.
Comme à chaque fois que je refous les pieds ici, faut que je pense à Navi. Elle doit errer quelque part au milieu des bâtiments épurés, trônant sur un siège du conseil à distribuer des ordres à tout vas. Cette idée m'arrache un sourire amer. Je sais pas vraiment pourquoi je m'inflige ça à chaque fois. Constater sa réussite du fond de ma déchéance. Une façon de continuer à me punir même après tout ce temps. Comme à chaque fois, je lui envoie un message, lui signifiant ma présence dans sa belle ville. Rendez vous comme d'habitude au même endroit, si elle veut. Si elle peut. Histoire qu'y'ai quelque chose qui ne change pas trop.
Je marche en direction des rues animées du centre, le rendez vous à lieux dans un bar réputé pour être fréquenté par les militaires en permission. L'endroit qu'on squattait le plus après la caserne fut un temps. Encore une bonne excuse pour raviver de vieilles blessures, parce qu'autant aller jusqu'au bout puisque je suis là. Les minutes passent tandis que mes pieds me portent jusqu'au bar, partagé entre l'impatience et l’appréhension, je pousse les portes et m'engouffre dans le lieu bondé. La musique, les rires et les discutions nerveuses sont les mêmes que dans mes souvenirs. De mon œil attentif, je scrute la pièce à la recherche d'une table vide. Par chance il y'en a une dans le fond, presque à l'écart de l'agitation, à croire que c'est fait exprès. Je m'y affale sous l’œil méfiant de deux trois mecs. Sûrement que j'ai pas la tronche du mec le plus sympa du monde, mais leurs ardeur de défenseur est rapidement balayé par le sourire du patron qui s'approche de moi.
«Tiens, un revenant. Ça fait un bail dis donc.. »
Une éternité même. Je rends un sourire à l'homme, haussant les épaules en détournant le regard vers la pièce et le reste.
« Ouais, je suis de passage alors.. Les vielle habitudes tout ça... »
L'homme rit de bon cœur en posant les mains sur la table et frotter vaguement la surface d'un torchon propre.
« Je vais pas m'en plaindre ! Je te sers quoi ? »
« On va commencer par une bière. »
« Ça marche. T'attends quelqu'un ? »
La question me prend étrangement au dépourvu. J'ouvre la bouche et me ravise, scrutant la porte une dois de plus avant de me contenter d'un autre haussement épaules dans un demi-sourire.
« ... Peut être. »
Parce qu’après tout, rien n'est vraiment certain. Navi doit avoir trois millions de choses à faire maintenant qu'elle fait parti du sommet. Une part de moi à même envie qu'elle ne pointe pas le bout de son nez dans le coin, dans le fond, qu'elle vienne ou non, je serais frustré d'une façon ou d'une autre.
L'art de se faire du mal pour rien.
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Navi A. Aldrah
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Navi A. Aldrah
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Emploi : Ancienne membre du conseil | militaire
Navi A. Aldrah
Ven 11 Jan - 16:45
memories keep yesterday alive
ft. caleb yilmaz
▬ navi a. aldrah
Les journées de la jeune femme conseil ne se ressemblaient pas vraiment. Tantôt chargées à parfois en oublier de manger, tantôt si vide qu'elle pouvait s'autoriser des sorties de tout ordre. Personnel ou professionnel comme la plupart du temps. Ce matin là, la jeune femme avait établis avec le reste de son équipe des statistiques sur le nombre d'accident parvenue le mois dernier, les principaux touchés, ainsi que les principaux protagonistes de ces derniers. Il y avait toujours un nombre croissant d'accident visant les humains, mais également les natifs. Le groupuscule natif devenant de plus en plus actif dans le seul but d'anéantir l'être humain et ses constructions. Toujours plus désolée par la situation, elle avait finit par quitter les bureaux à la fin de sa réunion guerre joyeuse.

Détachant ses cheveux, la jeune femme désserra le col de sa robe pour saisir son téléphone. Un revenant. Un sourire se dessina sur son visage en voyant le nom d'un ancien coéquipier militaire y apparaître. Monsieur Yilmaz. Ils avaient passés quelque temps ensemble, à être plus que des amis durant ses années militaire aux côtés de Navi. Bien qu'ils aient un caractère différent, les deux jeunes gens se ressemblaient bien plus qu'on n'aurait pu l'imaginer.

Elle ne répondit pas. Ca ne servait à rien à vrai dire, Navi allait tout simplement lui faire la surprise de s'être déplacé jusqu'à lui. Il lui manquait c'est vrai. Leurs longues discussion, les bouteilles vides à côté d'eux au petit matin, toute cette vie au jour le jour lui manquait secrètement. Mais sa nouvelle vie au conseil ne lui permettait plus autant de débauche et de nuit sans lendemain. Navi ne pouvait s'autoriser ce genre de comportement qui saurais entacher son image auprès de ses congénères, et surtout des natifs qui ne manqueraient pas une occasion de la faire sombrer.

La jeune femme appela un taxi qui l'a mena tout droit au bar. Elle s'y sentait comme à la maison. Passant la porte, le bruit de ses talons fit stopper un court instant la vie des militaires en permission s'y trouvant. Elle était connue, sa chevelure brune et son regard en amande y avait laissé une empreinte généreuse durant de longue année. Navi fut salué par la majorité des présents, et croisa le regard de Caleb au fond de ce-même bar, esquissant un large sourire. « Bonjour Patron. » Navi prit tout de même le temps de saluer le dirigeant du bar une mine réjouie sur le visage. « Bonjour à toi Navi, ou devrais-je cheffe ? » Le vieille homme laissa un rire s'échapper d'entre ses lèvres, la jeune femme venant se gratter l'arrière de la tête d'un air gênée.

Elle n'aimait guerre être réduite à son nouveau grade au sein de la politique humaine, et même si une part d'elle était fière de ce qu'elle avait réussie à entreprendre et faire, une part d'elle était gênée de toute l'agitation que cela pouvait engendrait. Rejoignant silencieusement Caleb, la jeune femme posa son derrière face à un ce dernier après avoir pris le temps de déposer un baiser sur sa joue. Elle ne pouvait s'empêcher d'être toujours aussi proche de lui malgré ses longs moments sous sourdine. « Je suis contente que tu sois ici. » On ne pouvait déloger ce sourire de son visage. Heureuse. Elle avait tout pour l'être désormais, et la venue de Caleb à Nui ne pouvait que faire continuer cette sensation. « Je commençais à croire que tu n'étais plus. » L'idée même qu'il puisse partir à jamais lui fit perdre un court instant son sourire avant de reprendre, face au chef. « La même chose que d'habitude s'il te plaît. » Elle lui offrit un sourire, et rétorqua rapidement. «  Moins corsé évidemment, la journée n'est pas terminée. »

Il lui était interdit de boire trop en dehors de son chez elle, sécurisé. Les accidents de son enfance l'avait traumatisée à tel point qu'elle ne pouvait s'autoriser à ne pas être en pleine possession de ses moyens en dehors de son domicile. Il fallait pouvoir réagir en cas d'attaque. « Que fais-tu par ici Caleb ? Tu sais que tu as besoin d'un logement pour la nuit, tu es le bienvenue. »
BY CΔLΙGULΔ ☾
Caleb Yilmaz
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Humain
Caleb Yilmaz
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Emploi : Mineur
Caleb Yilmaz
Mar 15 Jan - 12:06
MEMORIES KEEP YESTERDAY ALIVE

Finalement, elle est venue. Une part de moi n'en doutait pas alors que l'autre espérait ne pas la voir franchir. C'est tout de même un sourire qui se dessine sur mes lèvres, un peu amère quand j’entends le patron l'appeler Cheffe.
C'est vrai. Elle est cheffe maintenant. Je ne sais pas pourquoi mais cette info à toujours du mal à bien s'encrer dans mon crane, un part de dénis qui tente de cacher une pointe d'amertume. La plupart des gens sont simplement contents pour elle alors j’essaie de faire pareille histoire de pas commencer ces retrouvailles sur des reproches masquant une jalousie qui n'a pas sa place ici. Ça aurait pu être moi, mais ça ne l'est pas.
Je lui rends son sourire, m'étonne un peu de son attention à mon égard. Mais quelque part nous étions assez proche pour ce genre de familiarité, c'est simplement que le temps m'a fait oublier ce genre d'affection. À croire que ça faisait parti d'une autre vie. Elle prend place devant moi, visiblement ravie de ma présence, je crois que je n'aurais jamais soupçonné qu'elle puisse en être à ce point ravi. Quelque part, ça me fait un peu culpabilisé, surtout lorsqu'elle me rappelle que je n'ai pas fait grand chose pour lui rappeler mon existence. Je n'ai pas d'excuses sur ce coup là. C'est ma faute.
C'est toujours ma faute en fin de compte.
Les yeux rivés sur mon verre, je prends une seconde pour ordonner mes esprits, chercher quoi dire ou ne pas dire. Mais après tout, si y'a bien quelqu'un ici pour qui j'ai le moins de secrets c'est bien elle.
« Mon père est malade, du coup on est venu à Nui le temps que ça aille mieux. Ora c'est pas tellement l'endroit idéal pour se requinquer.. »
Je ne sais pas si commencer ces retrouvailles sur une mauvaise nouvelle soit un bon début, mais je ne me sentais pas d'humeur à cacher des choses ou à inventer des prétextes à ma présence ici. Mon père se fait vieux, malade et fatigué par la vie. C'est quelque chose qui arrive à tout le monde. Je lui offre tout de même un sourire comme pour la rassurer sur son état et pour minimiser la gravité de la situation.
« J'aurais dû donner des nouvelles depuis le temps.. mais tu sais bien.. c'est pas... »
Je soupire en haussant les épaules, cherchant les mots pour ne pas la vexer ou lui donner l'impression que j'en avais juste rien à faire.
« Pas trop mon truc... C'est pas contre toi.. Juste que ça me sort de la tête.. et quand j'y pense bah.. Deux ans se sont écoulés.. mais j'ai tout de suite pensé à toi en venant ici. »
Je souris comme si cet argument allait excuser le reste. Une part de moi espère qu'elle ne me tiendra pas rigueur pour ces mois, ces années de silences à jouer les fantômes. La vérité c'est que je ne suis plus que l'ombre de moi même depuis mon départ à Ora. Un quotidien morne, un train de vie pathétique. Autant qu'elle garde de moi l'image qu'elle en avait à mon départ, et pas la loque que je suis devenue. Mais on est pas là pour se faire des reproches, après tout ce temps, autant ne pas gâcher tout ça en ressassant nos regrets et déceptions. Nouveau sourire, je me pense un peu sur la table en m'y accoudant histoire de donner une pseudo intimité à notre conversation.
« Je dois avouer qu'à un moment, j'ai pensé que tu viendrais pas.. Après tout.. Cheffe, c'est un sacré boulot. Je dirais bien que je m'en veux de t'arracher à tes obligations, mais c'est pas du tout le cas. »
Je retrouve le sourire un brin arrogant que j’arborais si souvent avant. C'est un peu comme si j'étais jamais parti comme ça.
« Du coup, raconte.. c'est comment ? »
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Navi A. Aldrah
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Membre du conseil
Navi A. Aldrah
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Navi A. Aldrah
Ven 18 Jan - 13:53
memories keep
yesterday alive
caleb x navi

Assise face à lui, elle semblait oublier les soucis quotidien que lui apportait son nouveau rôle au sein du conseil, et ses problèmes personnels par la même occasion. Sa voix, son sourire, il lui avait manqué après tout. « Si tu as besoin d'aide pour trouver des médecins compétents, tu peux me demander tu sais, Caleb. On ne sait pas sur quel genre de médecin on peut tomber maintenant. » Et elle avait parfaitement raison, entre les charlatant et leurs remèdes à l'eau de rose et ceux qui seraient capable de vous prélever un organe sans que vous ne vous en rendiez compte il n'y avait qu'un pas.

Navi esquissa un sourire à son excuse. Il ne fallait pas, elle y était habituée à son absence après tout, cela faisait deux ans maintenant. Il avait toujours été très volatile, très tête en l'air et elle ne pouvait lui en vouloir pour cette raison. « Je m'en suis doutée, ce n'est rien.  » Elle salua le serveur qui lui apporta son verre, et elle but rapidement une gorgée avant de reprendre. « C'est gentil de penser à moi malgré toutes ses années, ça me toucherai presque. » Elle ne pu s'empêcher d'utiliser un ton narquois sur la fin de sa phrase. Il était évident que la scientifique était touchée par ses mots, mais une partie d'elle refusait d'y croire pour ne pas s'attacher de nouveau, et se retrouver seule dès le lever du soleil. « Je trouve toujours du temps pour mes amis. » Se pinçant les lèvres, Navi baissa un moment ses yeux vers son verre, presque triste.

La jeune femme s'installa correctement sur la banquette, croisa les jambes et soupira longuement. « Comment ça se passe ? J'aurais pu dire bien si le groupuscule natif évitait de tuer nos congénères. Et vice versa. Mais ils ne s'arrêteront pas jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une seule race sur cette planète. » Son regard était franche. Les attaques des deux races sur l'autre se faisaient de plus en plus fréquente, et Navi sentait bien le vent commençait à tourner ou du moins à s’amplifier pour l'un des parties. Elle ne savait juste pas quand ni comment celui-ci allait devenir un ouragan, et semer derrière lui un chaos sans nom. « En réalité j'ai même peur Caleb. » Elle releva ses yeux de son verre pour les plonger dans les siens, une mine déçue de ne pouvoir faire mieux. « Je sens que quelque chose se prépare. Et ça ne présage rien de bon. »
p a n d a r i e s
Caleb Yilmaz
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Humain
Caleb Yilmaz
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Caleb Yilmaz
Dim 20 Jan - 20:41
MEMORIES KEEP YESTERDAY ALIVE

Je ne mérite pas autant de considérations de sa part. Je ne mérite rien. Ni cette gentillesse, ni ses sourires, encore moins son affection ou son attention. Alors quand elle offre son aide je me contente de détourner le regard sur mon verre, hausser les épaules comme pour dire que c'est pas la peine. Que je me débrouille même en touchant le fond. Parce que même à bout de souffle au fond d’un gouffre, je préfère me noyer avec ma fierté plutôt qu'attraper la main qu'on me tend et risqué de la faire sombrer avec moi. Seul dans ma déchéance, j'ai jamais eu besoin de personne pour gâcher tout ce que j'avais, j'ai un peu d'espoir pour m'en sortir un jour ou l'autre. Navi à déjà subit cette obstination, cet entêtement à vouloir régler les choses seuls, à foncer tête baissée dans les emmerdes et s'en aller sans un regard en arrière. Même si quelques années nous séparent de tout ça, la revoir ravive toujours un peu ma culpabilité , mais aussi je l'avoue, mes regrets.
Mais on peu pas vraiment effacer ce qui a été fait. Oublier le passer, refaire le monde. Tout ça c'est des conneries. Quoi qu'on face, nos actions et nos mots laissent des cicatrices quelque part, on à beau faire ce qu'on veut pour les effacer, elles seront toujours là, marquant notre cœur ou notre âme. On les oublis jamais, on vit avec.
Je compte pas lui en laisser d'autre, elle mérite pas ça. Elle mérite mieux. Comme ce chemin qu'elle s'est frayé tout en haut de la tour, au sommet du monde. Beaucoup aimeraient être à sa place, le moi d'il y'a quelques années en serait peut être un peu vexé. Mais aujourd'hui, je peux la regarder et me réjouir de son succès sans avoir l'air trop amère. Le regard noyé au fond de mon verre, je relève les yeux vers elle à ses mots et fait face à quelque chose qui m'avait échappé jusqu'ici. Elle semble fatiguée, ou plutôt, abattu. C'est vrais que je me souviens d'elle vive et combattante. Elle et son caractère, elle et son énergie. Finalement elle aussi connaît l'usure du temps et des responsabilité. On doit beaucoup attendre elle, sûrement plus qu'elle ne peut donner. Être au sommet, c'est aussi risquer de tomber. J'espère simplement qu'elle n'a pas les pieds au bord du précipice même si une part de moi, égoïste et orgueilleuse, serait satisfait de la voir tomber pour pouvoir la relever.
Mais elle est forte, plus que la plupart du monde.
Je l'écouter confier ses craintes, murmurer ses angoisses. Elle sait quelque chose, ou du moins elle le sent. Une ombre plane depuis déjà bien longtemps sur ce monde, sur cette ville et sur ses peuples. D'un côté comme de l'autre, personne n'est vraiment épargné. Même sans faire parti de leur cercle et leur confidence, je faisais parti d'un autre monde pas moins touché par cette ombre.
« Crois-moi, je vois ce que tu veux dire... »
Une gorgée pour faire durer l'instant. Mes yeux scrutent la salle à la recherche de regards indiscrets ou d'oreilles attentives. Par chance, personne ne semble avoir l'audace de nous épier. De la crainte ou du respect. Peut être un peu des deux. Mon attention se reporte sur elle, l'air peut être grave pour être d'un quelconque réconfort.
« Entre les attentats et le reste.. ça fait des mois que tout le monde à Ora s'attend à voir la ville péter. Ça m'étonne même qu'ils n'aient pas encore eu l'idée de bousiller la mine.. Je te parle même pas des discussions entre les gars le soir au bar. Je te laisse imaginer. Faut se venger. On se laisse trop faire. Faut leurs faire voir.. Enfin tu vois.. »
Creuser dans leur terre. Abîmer leur montagne. Saccager leur monde. C'est ce que ces terroristes nous reproche, et cette mine représente certainement tout ce qu'ils détestent. Peut être la prochaine étape. L'étape vers un ras-le-bol général. Vers des hostilités plus virulentes encore, comme si ça ne l'était déjà pas assez.
« C'est aussi pour ça que je préfère traîner mon vieux ici. Avec de la chance, ils le garderont.. Un moment.. »
Le plus longtemps possible en réalité, ça m'arrangerait assez, même si ça risque de me coûter tout ce que j'ai, j'ai assez d'atout dans ma manche pour tenter de me renflouer un peu, ironiquement, c'est ce climat hostile qui me le permet, mais puisque le monde décide tout doucement de partir en couilles, autant que ça soit un minium bénéfique.
« Du coup ça craint un peu au conseil  nan ?.. ça va ils arrivent à te supporter ? »
J'ajoute un sourire à ma remarque, se taquiner un peu ça rend ça moins dramatique. Ça fait presque oublié qu'on est des adultes dans un monde ou beaucoup de choses vont mal. Des fois, y'a pas besoin de plus que ça.

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Navi A. Aldrah
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Navi A. Aldrah
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Navi A. Aldrah
Jeu 24 Jan - 14:21
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yesterday alive
caleb x navi

Le temps avait filé mais c'était comme si rien n'avait changé. Toujours le même air dépité sur son visage, celui qui voudrait dire tant de chose mais qui reste figé par une expression parfois repoussante. Il lui manquait, c'était indéniable. Et à cet instant la charge qu'elle portait sur ses épaules s'était allégée tant qu'il lui parlait. « De là haut les choses sont différentes de tout ce train train quotidien. » Navi avait laissé son visage lui indiquait les tours derrière eux à l'extérieur du bar. De là haut, de son bureau elle voyait le monde et les actions qui s'y déroulent d'un autre oeil. Comme si chaque chose, chaque attaque, chaque meurtre lui était directement reproché. S'ils n'ont pas pu les prédire ou du moins les éviter, c'est en parti à cause d'eux.

« Je connais ce genre de discours Caleb, je ne l'entends que trop souvent malheureusement. » Le regard posé sur son verre et une mine déconfite, elle essaya tout de même d'offrir à son ancien collègue un doux sourire. Comme si la pillule passerait mieux avec. Qu'il lui ferait oublié toutes les horreurs qu'elle continue de voir de jour en jour. Il n'a peut-être pas raison lorsqu'il pense son père plus en sécurité ici à Nui, plutôt qu'à Ora. En réalité, plus rien n'est sûr, plus aucune ville n'est en sécurité. Pas tant que le groupuscule Natif sera encore debout, et pas tant que cette guerre ridicule entre Natif et Humain existera toujours. « Caleb, ton père est si malade que ça ? Ou est-ce que les tentions à Ora sont si violentes, qu'elles poussent à le vouloir assez malade pour rester hospitalisé ? » Peut-être un peu des deux, ou peut-être pas. « Je le répète, même si cette idée ne te plaît pas. Je peux vous aider, vraiment. »

Posant sa main sur la sienne, Navi plongea son regard dans celui de l'ancien militaire en y cherchant au plus profond une lueur d'espoir. Qu'il accepte enfin son aide. Qu'il arrête d'avoir cette tête si dure et cet air si têtu qui lui va si bien pourtant. « S'ils me supportent ? » Navi laissa s'échapper d'entre ses lèvres un ricanement avant de remettre en place ses cheveux. Tous le monde était vraiment adorable, pas un mot plus haut que l'autre, tous à l'écoute les uns des autres. Sauf cette pression constante. Ce sentiment de ne pas réussir à tenir ce poste à responsabilité. «  C'est moi malheureusement qui ne supporte pas ce poste. » Ses yeux avaient changés d'allure. Eux d'habitude si rieur, si doux et si vivant. Ils s'étaient teintés d'un voile triste, ne laissant entrevoir aucune émotion. Que le néant. « S'ils étaient là ils me hurleraient probablement dessus. Mais. Je ne sais pas comment mes confrères tiennent le coup. J'ai l'impression qu'aucune de nos actions ne sont bénéfiques. Ils court toujours les rues, et les décès s'enchaînent... sans que je ne puisse rien faire. »

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Caleb Yilmaz
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Caleb Yilmaz
Mer 6 Fév - 10:38
MEMORIES KEEP YESTERDAY ALIVE

J'aurais dû me douter que l'état de mon père la préoccuperait un minimum. Malgré les apparences, Nami est le genre de personne à s'inquiéter pour les autres, alors quand on est, ou qu'on a été, aussi proche d'elle que possible, c'est évident que ce genre de nouvelle éveille ce genre d'inquiétudes. Une part de moi apprécie l'attention même après toutes ces années des silences, pourtant, c'est la gêne qui l'emporte sur le reste. Une fierté peut être un peu mal placée aussi. S’entêter à penser qu'on a pas besoin d'aider, préférer se retrouver au pied du mur plutôt qu'attraper la main tendue et franchir cet obstacle. C'est comme ça que j'ai toujours fonctionné, encore ici, encore maintenant, je me contente de vaguement hausser les épaules quand elle propose son aide, sourit en coin comme pour minimiser la gravité de la situation.
On s'en sortira. On s'en sort toujours.
Avec le temps, j'ai appris à faire avec. À prendre les choses comme elles viennent sans devoir quoi que soit à qui que ce soit. Non pas que l'idée d'avoir une dette envers elle me dérange, c'est Navi, je sais qu'elle ne me demandera rien en retour, mais c'est plus fort que moi. Et puis mon père ira bientôt mieux. J'en suis certain.
Si je le pense assez, je finirai par m'en convaincre.
Quelques gorgées de plus balayent ce qui me reste de doute, la diversion fait son effet, plus qu'un moyen de changer de sujet, c'est aussi pour savoir comment elle se sent dans ce monde de pouvoir et de pression. Je l'imagine sans peine siéger au conseil, elle en a la carrure et la volonté, pourtant l'usure et les exigences peuvent tout briser, même les âmes les plus fortes. J'écoute l'écoute se confier d'une oreille attentive, forcé de constater que tout n'allait pas vraiment au mieux. Son regard pétillant perdait de son éclat. Terne, un peu triste, finalement la vie l'a rattrapé elle aussi. Les guerres, les conflits, elle ne pouvait pas supporter ça indéfiniment sans que ça finisse par fissurer sa carapace d’assurance et d’espoir. On voulait tous sauver le monde, j'aurais aimé qu'elle y arrive.
« Tu peux pas changer le monde toute seule ... Je suis certain que tu fais de ton mieux, et que tu fais plus que la plupart des gens.. »
Ces gens qui passent plus de temps à se plaindre que rien n'est fait en restant eux même passif aux horreurs. Cherchant un coupable à pointer du doigt quand quelque chose ne va pas. C'est facile à faire. En plus du groupuscule, ils doivent aussi affronter l’opinion publique et les critiques du monde entier. C'est surtout ça la politique..
« Le monde part en couille.. T'façon je pense que ça a toujours été comme ça.. y'a juste qu'avant on avait pas envie de le voir.. Ou on était .. je sais pas, jeune et naif. »
Mes mots m'arrachent un sourire, à croire que c'est un ancêtre qui parle. Mais survivre à un attenta, perdre ses proches et servir dans l'armée, ça fait sûrement vieillir plus vite que n'importe quoi d'autre. Depuis mon expulsion, j'avoue avoir perdu de mon optimisme et de mon espérance. Le monde est d'une réalité plus froide, plus rude. Quand on décide d'ouvrir les yeux, c'est même un peu déprimant.
C'est pour ça qu'il ne faut pas qu'elle perde espoir. On est déjà trop à l'avoir fait.
« C'est si terrible que ça ? A Ora c'est normal, tout le monde est soit blasé, soit dépressif, soit alcoolique, des fois les trois en même temps.. En plus on mine la terre des Natifs, normal que ce soit toujours un peu tendu.. mais bon.. Ranunga est toujours debout.. Reste un peu d'espoir.. »
Cette ville mixte est la preuve qu'on peut cohabiter en paix, mais même là bas, les attentats sont courant. Comme quoi finalement rien ne convient aux gens, qu'ils soient d'un coté ou de l'autre. C'est dans cet esprit malsain et oppressant que Navi survie. Quelque part ça m'étonne pas qu'elle soit si abîmée. La voir si terne m'affecte plus que ce que j'aurais imaginé.
« J'espère que ça te bouffe pas trop... Que t'as quelqu'un .. enfin .. tu sais.. pour te soutenir.. »
Sous-entendu, j'espère que t'es pas seul pour affronter ça avec toi, parce que tu le mérites plus que n'importe qui. Mais ces mots restent coincés quelque part dans ma gorge.
Moi et mon incapacité à m'exprimer, ça au moins ça n'a pas changé.
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Navi A. Aldrah
Jeu 14 Fév - 13:42
memories keep
yesterday alive
caleb x navi

« J’ai vraiment peur Caleb. » Son regard vide perdu vers son ami, elle laissa un long soupire s’échapper d’entre ses lèvres avant de reprendre une gorgée de sa breuvage. « J’ai un mauvais pressentiment, et je me trompe rarement. J’ai peur de ne pas le supporter... » Se frottant le front comme une enfant inquiète, elle baissa ses mains jusqu’à ce qu’elles-soient sur ses cuisses, tenant fermement le tissu  sur ces dernières. « Mais il faut toujours continuer de sourire, de rire, d’aller bien, n’est-ce pas ? » C’était ça aussi le rôle de membre du conseil. Apporter une bonne image de la société humaine. Toujours sourire et rire comme si tout était parfaitement sous contrôle. Alors que la réalité était bien plus chaotique qu’ils ne pouvaient l’imaginer.

Et même avec le cerveau occupé par les centaines de dossier à traiter au conseil, les milliers de questions qui s’enchaînent et là les petits tracas de Caleb, elle arrivait toujours à faire passer ce genre de soucis avant les siens. Altruiste. C’était le mot exact pour qualifier Navi qui pouvait porter sur ses épaules les maux du monde sans froncer les sourcils. Même si la peur l’envahissait petit à petit. Même si traverser les ruelles sombres de Nui seule lui donne désormais des frissons dans le dos, elle n’a pas le droit de baisser ses même épaules qui portent le monde. C’est son rôle.

« Ce qui est grave c’est que les choses soient silencieuses. Qu’ils se tapissent dans l’ombre, sans qu’on ne puisse savoir quoi, et qu’ils agissent en nous prenant par surprise. Voilà ce qui est si grave. » Les attentats. Les menaces de morts. Les cadavres qui jonchent le sol. Navi en a plus qu’assez de tous ses morts pour l’égoïsme de deux races qui s’opposent sans vouloir cohabiter.

Elle manqua de s’étouffer lorsque Caleb supposa qu’elle puisse avoir quelqu’un. Reprenant son souffle après une légère quinte de toux,Navi esquissa un léger sourire et secoua négativement la tête. « Non. » La jeune femme haussa les épaules et reprit. « Par manque de temps je suppose. » Secouant la tête négativement elle rétorqua. « Et puis, c’est tellement dangereux de se lier à un membre du conseil par les temps qui court. Là aussi, je suppose. » Il fallait bien trouver une réponse à cette question, où du moins des excuses qui pouvaient sembler valable au moins une seconde. « J’ai toujours supporté ça seule, depuis que tu... » Navi soupira longuement. « Seule c’est bien aussi. » Prenant sa boisson entre ses doigts, elle dévia son regard de Caleb tout en prenant une gorgée.
p a n d a r i e s
Caleb Yilmaz
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Humain
Caleb Yilmaz
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Emploi : Mineur
Caleb Yilmaz
Lun 25 Fév - 15:26
MEMORIES KEEP YESTERDAY ALIVE

Son récit est chargé d'inquiétudes. Une angoisse a mis mot, comme si elle avait peur de le dire trop franchement. Peut être que les mots ne doivent pas franchir ses lèvres. Malgré les idées, je suis certain qu'un job comme le sien, aussi prestigieux et nécessaire, n'est qu'une prison dorée. L'illusion de la liberté. Elle n'est pas encore en haut de la chaîne alimentaire. Elle peut encore se faire bouffer si elle ne répond pas leurs attentes. Sourire et vivre comme si de rien était. Le conseil est la figure du monde humain, ils n'ont pas le droit de montrer leurs faiblesses ou leurs doutes. Même si certains trouvent leur compte dans ce prestige fictif, Navi, elle, c'est évident que c'est en train de la ronger lentement.
Mon regard glisse vers la salle une seconde, cherchant du regard quelqu'un, quelque chose qui pourrait justifier ce sentiment d'insécurité. Ici elle n'a pas à avoir peur en tout cas. Pas avec moi. Ses mots ne sortiront jamais de ce bar. Ses doutes, ses craintes, je suis une oreille suffisamment attentive pour la soulager ne serait ce qu'un peu du fardeau qu'elle semble porter.
Elle a peur.
Pourtant c'est sûrement la fille la plus forte que je connaisse. Celle avec le plus d'ambition, de courage et de jugeote. Alors, que quelque chose réussit à la tourmenter à ce point. Je crois qu'on est tous dans la merde. L'angoisse d'une tragédie se repend lentement jusqu'à venir me contaminer à mon tour. Vivant depuis quelques années à Ora je crois que j'ai toujours plus ou moins vécu dans l'idée que pas mal de trucs horribles pouvaient se passer. Parce qu'on est pessimiste dans le coin et que trimer à la mine ça n'aide pas tellement à entretenir la bonne humeur.. Mais là, aujourd'hui, avec elle dans ce bar, ça rend l'angoisse un peu plus crédible.
Un peu plus vrai.
J’engloutis ce qui reste au fond de mon verre, fait signe à l'homme derrière le comptoir de remettre ça encore une fois. On va pas nous reprocher de picoler, je crois qu'on a un peu trop de raisons de le faire. Navi, elle, s’étouffe à moitié à ma question. Question peut être un peu maladroite. Sa réponse l'est tout autant. Visiblement, j'aurais mieux fais de la fermer. Je voulais qu'elle me rassure en me disant qu'elle est bien entourée pour surmonter ça. Mais la réalité c'est qu'elle est seule. Seule face à ses tourments. Seule à affronter ça. Une part de moi se sent coupable, même si « nous » remonte à quelques années, le jour ou j'ai pris la fuite je l'ai abandonné, persuadé qu'elle s'en sortirait sans moi. Égoïste de croire que ça lui ferait rien de me voir disparaître du paysage.
Comme pas mal de choses dans ma vie, je me suis bien planté.
Les yeux rivés sur les verres qu'on dépose à table, je retiens mes excuses, des « désolé, j'aurais pas dû partir», « je m'en veux  c'est ma faute ». Tout un tas de choses qui n'aurait fait qu'enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. Ça sert à rien de sortir des pardons quand le mal est fait. Elle mérite mieux que ça et elle a pas attendu que je vienne lui larmoyer des pardons pour continuer à vivre et à faire face.
Peut être que ça aurait été plus simple avec moi à ses côtés, ou peut être que ça n'aurait fait qu'empirer les choses. Me connaissant. Je suis presque persuadé qu'elle est mieux seule.
Presque.
« T'as l'air vachement convaincue ouais..  »
Je ne retiens pas le sourire naissant sur mes lèvres. Au moins elle a l'air de s'en convaincre, peut être même qu'elle arrive à vivre en se disant que c'est mieux comme ça. Je connais par cœur. On est pareil elle est moi. À la différence prêt qu'elle gère ça beaucoup mieux que moi qui sombre plus ou moins volontairement dans l'alcool. De nous deux c'est toujours elle qu'a eu le plus de volonté.. c'est pour ça qu'elle est là ou elle est.
Mais malgré ça, je me sens le besoin de lui montrer que de mon coté c'est pas tellement mieux. Comme si exposer sa solitude et la déchéance de sa vie allait remonter le moral de l'autre en lui montrant qu'il ne rate pas grand chose.
«  Même si c'est un peu déprimant, je comprends assez... »
C'est pareil pour moi. Les mots restent bloqués au fond de ma gorge. Elle comprendra sans que j'ai besoin de le formuler. On a l'air bien tout les deux, assis dans un bar à ruminer des idées sombres en faisant le point sur l'enfer qu'est devenue notre vie. Venant de moi c'est pas étonnant, mais de sa part à elle, je suis obligé d'avouer que ça fait de la peine.
Et que de mieux en cas de peine de la noyer au fond d'un verre ?
« Je peux te donner ma technique secrète pour surmonter ça.. »
Lentement, je me penche au-dessus de la table et m'approche d'elle en souriant comme pour lui confier un secret .
« Boire pour oublier.. Effet garanti.. ça chasse tout ce que t'as dans la tête pour y mettre des trucs moins dramatiques.. ou des trucs pires.. mais comme tu t'en souviendra pas demain matin, bah c'est pas très grave.. »
Je lui vends ça comme la solution du siècle alors que c'est qu'une autre façon de fuir. Une fuite en avant sans regarder en arrière. Occulter les problèmes ça finira peut être par les faire disparaître. Levant mon verre à la jeune femme, je fais de nouveau signe au patron de remettre ça..
« Puis ça sert un peu à ça les ex aussi non ? Te faire faire des trucs que tu regretteras le lendemain »
Je lui offre mon plus beau sourire, certain d'avoir été au moins aussi convaincant qu'elle. Si ça ne résoudra pas ses problèmes, au moins, ça les chassera l'espace d'une soirée.

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